Perles au chalumeau: questions techniques et pratiques
Dernière mise à jour: octobre 2016
Photo ci-dessous c'est moi: Laurent D'APOLITO, j'habite à Lille:
dapolito perle demonstration
Index des questions développées ci-dessous:
1/ Existe-t'il des expos ou des démonstrations?
2/ Peut-on mélanger le verre et d'autres matières ?
3/ Où peut-on bénéficier d'une initiation ou d'un stage pour fabriquer ses perles?
4/ Quel est l'investissement pour le matériel?
5/ Que veut dire "recuire" le verre et est-ce indispensable d'utiliser un four pour cela?
6/ Peut-on éviter d'utiliser les lourdes bouteilles d'oxygène sous pression?
7/ Qui vend le verre pour faire des perles?
8/ Combien de temps met-on pour réaliser une perle. Est-ce difficile?
9/ Existe-t'il des livres sur le sujet ?
10/ Existe-t'il une association d'artiste, ou des organismes qui les aident et les soutiennent ?
11/ Comment dépolir le verre pour lui donner un aspect feutré, mat, ou rustique ?
12/ Doit-on aérer le local pendant son travail au 
chalumeau ?
13/ Quel verre utiliser pour faire des perles, des petits sujets, ou des pendentifs ?
14/ Comment savoir si deux verres sont compatibles pour le travail au chalumeau ?
15/ Comment faire pour travailler avec des lunettes correctrices en plus?
16/ Est-ce utile d’acheter un économiseur ?
17/ Comme vendre légalement ses créations (en France)?
18/ Les perles creuses & soufflées:
19/ Que veut dire "travailler en oxydation ou en réduction" (à propos de la flamme) :
20/ Construire son four de recuisson
21/ Plus d'info: voir "La compli du forum"
22/ Résumé de la Conférence "Formuler les couleur dans le verre" (en 2013)


Textes ®, photos ® : Laurent DAPOLITO
http://ceraverre.free.fr

1/ Existe-t'il des expos ou des démonstrations? Quelques adresses que je connais sur le verre à la flamme, (donc pas uniquement sur les perles de verre):

-  Musée de Berck sur Mer (
dans le Pas-de-Calais): Exposition permanente de perles de verre contemporaines (photos ici à droie).musse de berk sur mermusee de perle de verre
Adresse :
60, rue de l'Impératrice, 62600, BERCK SUR MER Tél : 03 21 84 07 80 
- Galerie Verre Mer (expo-vente-démo) Gare basse du funiculaire, 21 rue de l'amiral Courbet 76470 Le Tréport Tél. : 06.70.89.04.31 Ouvert tous les jours de 10h00 à 19h00 en saison et pendant les vacances scolaires. Fermé les lundi et mardi hors saison.
- Démonstration mensuelle au Musée du Verre et de ses Métiers
12 avenue de Lyon, 45 680 Dordives Tel : 02 38 92 79 06
-
 MusVerre 76, rue du Général de Gaulle - Sars-Poteries http://musverre.lenord.fr
- Pour les expo-vente-démo: voyez la page Calendrier du Forum, ou bien Perle l'Art: l'Association des Perliers d'Art de France, ou éventuellement les actualités de IDVERRE:http://www.idverre.net/voir/actuculture.php, ainsi que sa page expositions et salons (thème du verre en général): http://www.idverre.net/voir/actusalon.php
- Autre idée: allez visiter les ateliers d'artistes (voir plus loin) qui font parfois atelier-expo-vente-démonstration, quand ils le proposent...
Exemple:
- Phil de verre à Les Grottes de La Balme (près dez Lyon) http://www.phildeverre.com

2/ Peut-on mélanger le verre et d'autres matières ?
Non pas facilement: le verre casse immanquablement en refroidissant si on essaye de le souder à du fer ou de la céramique ou de la roche. Ces matériaux n'ont pas le même coéfitient de dilatation que le verre. Pour l'explication : voir le chapitre N°5
Pourtant on peut "tricher" dans certain cas: les inclutions d'autres matières dans le verre sont possibles si une bonne épaisseur de verre les entoures complètement, ou bien, pour le métal: si il est d'une épaisseur très fine, dans ce cas le verre peu éventuellement supporter sa contraction au refroidissemùent. Exception: le Pyrex et le tungstène ils sont compatibles. Certains verres ont été élaborés pour être spécialement compatible avec des métaux, mais sont réservés à un usage technologique. Pour une aliance des matériaux dans un but artistique, mieux vaut s'orienter vers le collage à la colle UV: elle sera invisible, d'une résistance et d'une longévité maximum comparé aux autres colles.

3/ Où peut-on bénéficier d'une initiation ou d'un stage pour fabriquer ses perles?:  Adresses dont j'ai connaissance:
stage perles chalumeau perle Les "générateurs" d'oxygène sont d'usage courant désormais pour le travail des perles au chalumeau, ils sont pourtant ignorés de la règlementation pour le travail au chalumeau.

Résumé du principe:
Ce sont en fait des concentrateurs qui extraient l'oxygène de l'air grâce à des filtres absorbant l'azote. L'appareil comprimer l'air, puis le faire passer dans un filtre de granulas en Zéolite spéciale qui a la propriété d'en absorber l'azote à haute pression mais qui laisse passer l'oxygène. Cet oxygène est envoyé vers le chalumeau. Puis une fois le filtre saturé d'azote, celui-ci est purgé en le décompressant (car l'azote s'évacue des granulas à pression ambiante). Le cycle peut alors recommencer. Grâce à 2 ou plusieurs filtres en cascade, il n'y a pas d'interruption de débit.

A noter toutefois qu'en général ce genre d'appareil ne produit pas de l'oxygène à très haute pression (pour les modèles de bas), en effet, on peut s'attendre à 0,5 bar en général, mais cela est le plus souvant suffisant pour l' usages au chalumeau.

Ce type d'appareil consomme en général 400 Watt environ (pour un 5 litres/minute), et un filtre à poussière par an éventuellement. C'est tout ! Pas de maintenance particulière ! Le filtre (ou "tamis moléculaire") en zéolite est annoncé pour une espérance de vie maximum de 20 000 heures. Sa performance décroit dans le temps. Les conditions d'utilisation de l'appareil compte beaucoup pour sa longévité: ne pas utiliser en lieu froid et humide
(provoquant de la condensation dans le filtre, qui détériore la zéolite), ne pas fumer quand il est en fonctionnement, de plus l'appreil doit fonctionner 20 minutes minimum après chaque allumage, pour éliminer la condensation qui se produit dans la machine au démarrage "à froid" (sinon = détérioration de la zéolite)

Pour des débits importants (chalumeaux plus gros, travail de gros diamètres,...) il faudra prévoir un modèle de grande capacité, ou les modèles avec compresseur d'oxy et  réservoir pour stocker l'oxygène du concentrateur. Mais également: on peut coupler plusieurs appareils ensemble avec des raccords en T.

Pour votre culture: Ce système est également utilisé pour la production d'ozone (traitement de l'eau), et aussi dans le domaine médical (pour l'assistance respiratoire).

Avec un appareil commun d'origine médicale produisant 5 litres d'oxygène par minute on obtient une flamme de taille correcte sur les chalumeaux du type Minor, suffisante pour des perles sphérique de diamètre 21mm, possible jusqu’à 26mm mais avec plus de patience à cause du débit limité, assez difficile au-delà.

Rappel: l'utilisation simultanée d'un oxygénérateur (=concentrateur d'oxygène) et d'un clapet pare-flamme est souvent incompatible. Car un oxygénérateur d'origine médicale délivre autour de 0,5 bar d'oxygène (sauf certains modèles "supérieur" qui fournissent plus de pression), ce qui est insuffisant pour pousser le ressort qui est dans le clapet pare-flamme. En effet, ce dernier est fait pour fonctionner à plus forte pression: 1 à 5 bars alimenté par une bouteilles d'oxygène et son détendeur réglable.
Donc il ne faut pas utiliser un oxy-concentrateur avec un chalumeau à pré-mélange (qui sont sujets au retour de flamme, donc nécessitant un pare-flamme).
.

Pour du matériel en France:

Occasion : Je vous propose de contacter les entreprises d'oxygénothérapie de votre région (voir les pages jaunes) pour demander s'ils peuvent céder un concentrateur d'oxygène d'occasion, pour un usage non médical (bien préciser "non médical"). Ainsi vous pourriez tomber sur une bonne affaire. L'idéal est de connaitre sa concentration d'oxygène: au réglage du débit à 5 litres/minutes, pour apprécier son état. Méfiez-vous si vous n'avez pas cette info. On peut aussi connaitre le nombre d'heures d'utilisation depuis qu'il est neuf (un compteur est toujours prévu à cet effet dans l'appareil, souvent près du filtre)
Si non qui en vends ?:
http://www.hobbyfrance.com/
http://ageduverre.com/
Annonce(s) sur : http://perles-au-chalumeau.forumactif.com

Pour du matériel d'occasion en Belgique: Glassworks.be

Pour du neuf qualité industriel, jusqu'à 20 litres/minute:  plaquette de pub Novair recto   verso plus d'info:
>http://www.novairindustries.com

7/ Qui vend le verre spécifique (et aussi souvent le matériel) pour faire des perles en France? chalumeau perle

Site web francophone:

- Hobbyfrance, adresse: 890 chemin de la   Tour 74190 PASSY 

- Glassworks (V.P.C. uniquement): Cis Messy, Double Helix, Effetre, Lauscha, Vetrofond) 

- Glass-Goths (V.P.C. uniquement, verre borosilicate)  http://www.glass-goths.com/ Distributeur exclusif de G-V-B

- GEKATEC à Forges les bains 91470 : http://www.gekatec.com/

- L'Age du Verre (Pascal Guégan)
73, rue de la Division Leclerc - 91380 Chilly-Mazarin http://ageduverre.com/

- Invitraux: à Nimes  Route de Nîmes,30820 Caveirac http://www.invitrauxnimes.fr/ 

- Ceradel (plusieurs points de vente et points relais en France) http://www.ceradel.fr/fr/84-perles-au-chalumeau

- Verresatine (verre borosilicate uniquement) lieu dit Bayle 1285 Chemin de Pintou 64370 HAGETAUBIN  http://www.borosilicate.fr/


Ensuite voici
quelques exemples de boutiques de pays limitrophes:

- Claude Merkli
(Suisse francophone, verre borosilicate): http://www.verreart.ch/souffleur-de-verre/boro.php

- Tiffany hobby shop (Belgique) http://www.tiffany.be/catalog/index.php?cPath=3

-GlassWorks.be- (Belgique)  http://www.glassworks.be/


- Creative glass, (en Suisse): www.creative-glass.com  

Vous pouvez également contacter les souffleurs de verre de verrerie scientifique et technique de votre région: ils se servent en partie du matériel qui nous intéresse et peuvent jouer le rôle de revendeur-importateur.

En Allemagne (exemples):

http://www.glasdesign-schaefers.de/shop/

Au USA (exemple)
http://www.glasscraftinc.com/

http://www.arrowsprings.com/
http://www.frantzartglass.com/
http://morettiandmore.net/
http://www.waleapparatus.com/
http://www.crloo.com/

 8/ Combien de temps met-on pour réaliser une perle. Est-ce difficile? 
Personnellement: de 20 min à 1 heure suivant la perle (en restant bien concentré), sans compter le travail des préparations (qui peut être long pour certains modèles).
Oui il faut apprendre les différente techniques, mais au début il faut surtout acquérir un tour de main par la pratique, car dans le flamme le verre coule, colle, mouille, ou s'aglomère, et il faut gérer tout çà avec des outils (on ne peut pas y mettre les doigts). Il faut de la rigueur et de l'organisation aussi. Certaines personnes on plus de facilité que d'autres, comme pour le dessin ou le sculpture.
Le but est de se faire plaisir, puis peut-être plus tard d'inventer et développer son style personnel.
Mais pour ce qui est d'en faire sa profession: il ne faut pas rêver je crois...

Si vous venez d'avoir le matériel, voici une page de liens vers de nombreux tutoriaux, photos ou vidéos (en Anglais) qui peuvent vous servir de cours pour démarer: http://tutorials.kralalien.nl/en/ 


9/ Existe t'il des livres en français sur le sujet ?
"Verre et Flamme" "est la traduction adapté par Michèle Sauvalle d'un livre de Kimberley Adams (à l'initiative de l'association des perliers d'art de France)
Le matériel et les bases du travail au chalumeau y sont présentés, puis des techniques de niveau croissant.
Vous pouvez privilégier l'association pour l'achat du livre (34,20 €) contact e-mail:sgn@noos.fr
Titre : Verre et flamme Création de perles de verre
Éditeur : Eyrolles Parution : septembre 2008
Nb de pages : 159 Format : 20 x 26,5
ISBN10 : 2-212-12300-0

Egalement:
livre perle claudia Claudia Trimbur-Pagel
"Partons en voyage! J’espère vous pour vous emmener au cœur de mon univers.
En chemin nous explorerons particulièrement le travail au stringer et la fabrication de murrine, puis nous effectuerons un petit détour par le territoire illimité de la pâte d’argent avant de nous quitter près d’une mine de ressources."
Une pédagogie très claire détaillant les techniques que l'artiste utilise pour ses créations, des photos limpides est une mise en page très agréable. Texte trilingue: français-anglais-allemand.
Softcover, 24 x 24cm
148 pages,
14 tutoriels, plus de 450 images
Auto-édition. Info et commande du livre: http://www.glassbeadtrip.com/
Site de l'auteure: http://www.claudiapagel.com/



Mais d'autres livres existent en anglais. Exemple:
l'Association des Verriers au Chalumeau de France C/ Remarque : le verre appelé pompeusement "cristal" n'est que du verre softglass (basse température) comportant 24% (ou plus) d'oxyde de plomb (c'est la règlementation française pour avoir droit à cette appélation de "cristal"). Il n'est presque plus utilisé en France pour le travail artistique à la flamme, car il a des inconvénients: il n'est pas du tout écologique (à cause du plomb), ne peut pas se mélanger avec d'autres marques, et ne supporte que la flamme oxydante pour le travail. Il offre -il est vrai- plusieurs couleurs vives inimitables (comme le rose bombon) dans sa palette, et une inertie thermique facilitant certains travaux, mais les nouveaux verres d'aujourd'hui  le supplantent par leurs autres qualités et leur prix. Je rappelle que sa vieille réputation du cristal, verre "précieux" ou "limpide" n'est plus fondée depuis longtemps (grâce au progrés techniques de l'affinage des autres verre). D'ailleurs il est impossible de différencier à l'oeil le verre ordinaire du cristal. Donc quel intérêt ?...

14/ Comment savoir si deux verres sont compatibles pour le travail au chalumeau ?

Il peut être intéressant de mélanger des verres de différentes provenances. Dans ce cas, voici comment savoir si votre oeuvre ne va pas casser :
Le coefficient de dilatation est déterminant pour savoir si deux verres pourront se supporter après avoir été mélangés et refroidis, sans casse.
Le coefficient de dilatation correspond à l’allongement observé d’une tige de verre de 1 mètre, que l’on a chauffé de 1°C. Il est, par exemple, de :
104*10 -7 mètre pour le verre Effetre. Pour simplifier l’écriture, on n’écrit que 104.
90 pour le Bullseye
80 à 85 pour le verre de bouteille et le verre à vitre
34 pour le pyrex
5 pour le verre de silice
- Bref, si vous avez cette information technique: vous devez savoir qu’une tolérance de + ou - 5 est possible entre les deux verres, parfois moins suivant la forme et l’épaisseur de votre pièce. Donc plus l’écart est grand, plus le risque de casse existe. Et quoi qu’il en soit, il faudra recuire de suite la pièce réalisée (pour que les tensions résiduelles du travail au chalumeau ne s’ajoutent pas aux tensions incurables résultant de la différence des verres).
- Si vous n’avez pas cette information: alors un petit test pratique est possible :
Fondez un morceau de chaque verre dans la flamme. Soudez en proportions égales ces deux verres de façon à former une pastille dont chaque face sera faite d’un verre distinct. Réchauffez et tirez la pastille en un fil fin, bien droit, sans rotation. Attentez que le verre se fige, coupez les extrémités du fil et posez-le sur la table.
Observez: ce fil est donc constitué de deux moitiés de verre différents, qui se contractent chacun plus ou moins en refroidissant. Ainsi probablement, il se courbera une fois froid (il s'enroule du coté du verre ayant le plus fort coef de dilatation). A vous d’interpréter l’importance de la courbure pour estimer l’éventuelle compatibilité ou pas, mais sachez que le fil doit être pratiquement droit pour témoigner d'une compatibilité parfaite.

15/ Quel est la particularité des lunettes filtrantes de protection, et comment faire pour travailler avec des lunettes correctrices en plus?
lunettes_de_verrirer
D’abord : la filtration des lunettes de verrier a pour but de vous protéger de la radiation jaune et éblouissante qui est causée par les particules de sodium arrachées du verre par la flamme (lumière de 589 nanomètres). Différents fabricants de lunettes filtrantes pour verriers proposent des verres dopé au Dydimium (de couleur bleu ou parfois mauve) qu'ils appellent: Néoprotec, Fleury CBS, AUR-92, AGW 186 ou 200 ou 203, Phillips 202.
Pour le travail du borosilicate de couleurs, des verres spécifique (plus foncés) sont nécessaires à cause des plus fortes radiations émises par ces verre colorés; ils sont només « Green ACE IR » ou « Boroscopes », sont de couleur verte, et ont deux intensités de filtration au choix (Shade 3 ou Shade 5). Il existe aussi des lunettes avec des verres comportant ces deux types filtrations (voir photo)
Exemple de distributeur bien achalandé: http://www.sundanceglass.com/didymiumsr.htm

Pour les binoclards (comme moi) il n’est effectivement pas agréable de travailler avec deux paires de lunettes : une pour corriger la vue, l’autre pour filtrer les radiations. Donc voici les astuces qui existent :sur-lunette filtrante verre
- Acheter des sur-lunettes filtrantes à pince. C'est très léger (en plastique) et on peut les relever (grace à un pivot-charnière).  Fabriqué par http://www.phillips-safety.com mais assez distribué en france
- Acheter des sur-lunettes (en image également ici à à doite )
- Faire des lunettes filtrantes à sa vue. En France, les opticiens ne connaissent pas notre type de filtration, d'autant plus que Peltor et Essilor ont arrêté de fabriquer ce produit. En Suisse, demandez un devis pour les verres filtrant corrigés chez  Fleury CBS 
- Acheter (en Allemagne) le pack design 3 en 1 = lunette/filtration/correction, nomé: "IsiClick ACE-glasses for lampworkers" voir la démo explicative (en angalis) :ici
- Mettez des lentilles, puis des lunettes filtrantes standard.
- Enfin, gardez vos lunettes correctrices normales et équipez votre chalumeau d'une vitre filtrante qui s’intercale donc entre la flamme et vous. Cela permet aussi de vous protéger des éclats de verre éventuels, mais c'est dans les 150 €

16/ Est-ce utile d’acheter un économiseur ? (pour économiser l'oxygène des bouteilles uniquement)
economiseur de chalumeauPour ceux/celles qui utilisent des bouteilles d'oxygène (non compatible avec un oxy-concentrateur)
Votre chalumeau continue à brûler inutilement l’oxygène et le gaz lorsque vous sortez le verre de la flamme (pour tirer le verre, le travailler en phase de refroidissement, ou plus souvent pour attendre qu’il se fige). Cette consommation est un gaspillage plus ou moins grand suivant vos techniques de travail.
Un économiseur pour chalumeau est un appareil qui s’intercale entre les bouteilles et le chalumeau, et qui sert de robinet « tout ou rien » pour les deux gaz (oxy et propane), afin d’interrompre la combustion dans les moments inutiles. On le fait fonctionner avec le pied puisque les mains sont occupées (ou, pour les chalumeaux à main : en reposant celui-ci sur une gâchette-robinet). Une veilleuse est prévue pour ne pas avoir à rallumer la flamme. Ainsi pour reprendre le travail : on relâche la pédale (ou on soulève le chalumeau à main de sa gâchette), et la flamme est ré-alimentée en gardant bien sûr le réglage précédent l’interruption.
Astuce : les économiseurs à pied coûtent cher et sont fait pour des hauts débits. Si vous ne faites que des perles (ou de petits sujets) vous n’aurez besoin que des faibles débits. Ainsi, un simple économiseur pour chalumeau à main est utilisable pour notre cas (ce sera moins coûteux à l’achat), en image ici à droite. Mais il faudra apporter les modifications suivantes : équiper la gâchette d’un cordon pour l’actionner au pied et renvoyer la veilleuse dans le tuyau gaz (à l’aide d’un simple raccord en T) (pour que le chalumeau fasse lui-même veilleuse). 
Il ne vous reste plus qu’à calculer la rentabilité de cet outil facultatif (qui coûte dans les 200 euros HT).

17/ Comme vendre occasionellement ses créations (législation Francaise):
Compilations personnelle d'informations chiffrées, mis à jour en janvier 2009, pour démarrer légalement la vente occasionnelle de vos réalisations. Cliquez sur:  
"Vendre ses créations"

18/ Les perles creuses & soufflées :
perles souffléesLes perles transparentes pleines permettent, par effet « loupe », de "zoomer" et mettre ainsi en valeur un décor intérieur et une profondeur, alors que les perles creuses ou soufflées offrent, quant à elles, beaucoup plus de luminosité et de légèreté dans l’esthétique et permettent d’être éventuellement remplies (d’argenture, de sable coloré, de perles de rocaille,...), ou de prendre des formes d'amphore ou de miniflacon. Ces perles creuses ou soufflées peuvent être, elles aussi, incrustées d’un décor : cela se fera alors dans l’épaisseur de leur paroi, ou en relief à leur surface.
Je connais trois méthodes pour réaliser des perles soufflées (toutes simples). Résumé :
1/ La perle soufflée à partir d’un tube de verre :
On tire une ampoule du tube (sorte de cylindre fini par deux pointes), que l’on masse pour l’épaissir et répartir la chaleur et que l’on souffle (par une des pointes) pour former une sphère (ou une forme plus ou moins tordue si on veut). Ensuite on arrache une pointe et on forme un trou (d’où passera le fil du collier). Pareil ensuite pour l’autre pointe (sauf que là, il faut tenir la perle avec une pince). Voilà c’est tout, mais il faut quand même un tour de main.
2/ Perle creuse sur tige d’inox :
On réalise deux disques assez proche sur une tige d’inox recouverte de séparateur. Puis on ajoute des fils de verre pour rejoindre les bords des deux disques, afin d’enfermer un volume d’air. Enfin on chauffe toute la perle pour napper sa surface (par tension superficielle du verre liquide). Et voilà... sauf que s’il y a une fuite d'air enfermé (à cause d'un trou oublié) alors c’est la catastrophe: la perle « s’effondre ».
3/ Perle soufflée à l'aide d'un tube d’inox :
Réaliser une perle creuse comme indiqué ci-dessus, mais, à la place de la tige d’inox, utilisez un tube d’inox bouché d’un coté et pourvu d’un trou latéral qui communique avec l’intérieur de la perle. Ainsi, en soufflant par l’extrémité, vous pouvez contrôler le diamètre de la perle, son épaisseur et ajouter sans souci des incrustations diverses à volonté.
4/ Perle soufflée en bout de tube d’inox :
On réalise une boule soufflée en bout de tube (genre : verre soufflé à la canne, en miniature). On éclate l’extrémité de la boule et on borde ce trou. On colle un pontil à côté du trou et on le ré-axe pour tenir la perle par ce moyen désormais. On arrache alors la perle de sa tige d’inox et on éclate un trou sur la zone de l’arrachage, que l’on borde. On retire proprement le pontil, en tenant la perle avec une pince. Voilà, c'est pour les maniaques qui ne veulent pas une trace de séparateur sur leur perle.perles soufflées  Si vous n'avez rien compris, voici un schéma: ICI

Remarque : les perles creuses sont beaucoup moins sujettes aux chocs thermiques, et peuvent même refroidir à l’air sans casse. Ce qui ne doit pas empêcher de les recuire quand-même par la suite pour « dé-stresser » le verre.


19/ Que veut dire "travailler en oxydation ou en réduction" (à propos de la flamme) :
D’abord explication des termes :
- Oxydation : c’est simple, par exemple : le fer devient de la rouille quant il s’oxyde. Il est alors oxydé : c’est de l’oxyde de fer. On sait que cet élément (le fer) s’oxyde facilement.
- Réduction : Lorsque la rouille devient du fer, alors on dit que l’oxyde de fer est "réduit": cela a été désoxydé, devenant du fer, ce phénomène est une réduction (c'est du vocabulaire de chimiste). C’est cela qui se pratique par exemple dans les fours à coke pour extraire le fer du minerai. Ce minerai contient de l’oxyde de fer qui est réduit dans les fourneaux : l’oxygène du fer se lie avec le carbone du coke (lequel devient du gaz carbonique) et le fer devenu métal coule vers le bas et en ressort liquide.
Il existe des éléments qui s’oxydent facilement (exemple : le fer), et d’autres qui se réduisent facilement (l’or, par exemple).
Qu’en est-il pour le verre ? Et bien le verre est une soupe d’éléments oxydés. Exemple : oxyde de silice, oxyde de calcium, oxyde de sodium, oxyde de plomb (pour le cristal), oxyde de cobalt (pour le colorer en bleu), etc.… Chaque fabricant concocte sa recette.

Le verre est solide et stable à température ambiante. Mais dans la flamme il se met à fondre, devient liquide, et peut alors réagir chimiquement à l’atmosphère qui l’entoure. Et ce qui l’entoure, à ce moment-là, c’est la flamme... et cette flamme c’est vous qui la réglez. Et ce réglage a pour conséquence de pouvoir changer la composition chimique de la surface du verre et donc son aspect.
- Vous créez une atmosphère oxydante lorsque vous alimentez la flamme avec un excès d’oxygène (=une fois le propane brûlé : il reste donc encore de l’oxygène). Cela a peu d’incidence, en général, car le verre est déjà une matière oxydée.
- Vous créez une atmosphère réductrice lorsque vous alimentez la flamme avec un excès de propane. Il n’y a pas assez d’oxygène pour brûler ce gaz, alors il reste encore du propane (dans la flamme) dont le carbone imbrûlé fait jaunir la flamme. Ce carbone est hyper réactif (à cause de la forte chaleur) et tant à réduire les composés à la surface du verre = il tend à leur prendre leur oxygène. Ainsi cette flamme changera la composition chimique de la surface du verre et donc son aspect. Par exemple : l’oxyde de cuivre -qui rend le verre de couleur verte, le plus souvent- deviendra rouge, car il sera réduit en cuivre métal et celui-ci a cette couleur.
Ce phénomène peut être prononcé ou imperceptible, recherché ou imprévu, esthétique ou disgracieux. Il est réversible (plus ou moins facilement) en recréant une atmosphère fortement opposée au précédent changement. Rappel : ce phénomène n’est possible que lorsque le verre est suffisamment chaud (collant, pâteux, visqueux ou liquide) .
Maintenant bonne recherche dans vos créations artistiques !

Si vous avez trouvé ces explications assez claires, on peut poursuivre: certaines couleurs du verre sont obtenues avec des colloïdes de métaux, et non pas des oxydes de métaux dissous. Ces colloïdes réagissent différemment : ils opacifient le verre dans la masse, et peuvent changer d’aspect (couleur/transparence) sous l’action de chauffes & refroidissements lents ou bien brusques. Ce sont les « Striking colors » en anglais

20/ Construire son four de recuisson

Chapitre réservé au bon bricoleurs:
L'investissement financier pour acheter un four de recuisson spécial perles est important.
Compter 600 à 1000 euros HT environ suivant le modèle, avec parfois des difficultés d'importation.
Voici des solutions alternatives possibles, que j'ai réalisé pour moi-même ou pour d'autres:

A/ Modifier un four:
Si vous avez un petit four pour la faïence, ou un four pour émaux sur cuivre (avec une régulation correcte) : On peut l'utiliser tel quel; on met chaque perle avec toute la tige d'inox dans le four à 500°C (promptement, car c'est assez chaud !). Mais bon! c'est pas très pratique. Alors pour l'améliorer, on peut démonter la porte de ce four et la remplacer par une autre qui comporte un rideau de fibre réfractaire (=fibre céramique): ceci pour laisser dépasser la moitié des tiges d'inox et préchauffer les baguettes de verre (si on veut) . Cette méthode est un bon compromis.

B/ Construire son propre four (dans les « règles de l’art »)
Sujet réservé aux bricoleurs confirmés !
La démarche de construire un four est longue, nécessite des connaissances techniques et une facilité d'approvisionnement pour les composants.
Il ne s'agit pas d'un simple four de cuisine "amélioré", car la température de 500°C à maintenir constamment nécessite des matériaux réfractaires performants (= comme ceux des fours de type poterie & céramique) et un élément de chauffe adéquat.
Le site de Smart 2000 est très bien documenté sur la théorie et la pratique des fours de poterie et les infos qu'il dispense vous seront fort utiles.
http://perso.wanadoo.fr/smart2000/construire%20un%20four.htm
En plus de ces dernières, je vous présente aussi mes conseils pour construire un four de recuisson plus spécialisé pour les perles de verre.

En matériel, il vous faudra:

1/ Un régulateur de température:
Il en existe plusieurs sortes:
- Thermostat de type bilames: en fait il ne régule pas la rempératue, mais sert à intérompre le courant périodiquement, On en trouve dans les grilles-pain, ou les four à émaux pour cuivre. C'est trop approximatif pour un four de recuisson du verre
Thermostat avec sonde de dilatation (comme dans les réfrigérateurs). Il n'existe pas de modèle que je connaisse pour plus les 500°C qui nous intéresse.
- Régulateur de puissance à triac (utilisé dans les variateurs de lumières halogènes par exemple). Il ne régule que la consommation électrique. Trop imprécis pour utilisation
dans  four de recuisson du verre
- Régulateur électronique (il régule 1 valleur (1 palier) de température, donc pas de courbes de montée ou descente de T°). Nécessite un relais de puissance et sonde de type K résistante à 600°C mini. Exemple: photo de droite. Maintenant on en trouve à moins de de 20 euros sur ebay sous le nom "Maintenant on en trouve à moins de de 20 euros."Digital PID Temperature Controller"
- Programmateur : permet de programmer un suivi de température avec plusieurs valeurs (donc montée, plateau, descente,...), et parfois de pré-enregistrer plein de courbes de température à l'avance.  Nécessite un relais de puissance et sonde de type K résistante à 600°C mini. A partir de 100 euros.

2/ Une carcasse :
Une boite métallique pour le four, une autre pour le régulateur et une porte. A faire (=découpe de tôle et pliage) et/ou à trouver idéalement en magasin (valise de caisse à outil).
Conseil: éloigner un peu le régulateur électronique du four pour lui éviter de chauffer.
Concevoir si possible une avancée pour accueillir les tiges d'inox qui dépassent, ainsi que des pieds assez hauts pour une circulation d'air sous la boite du four.

3/ Un isolant réfractaire :
On pourra utiliser plus judicieusement du "carton céramique" ou de la fibre réfractaire (non toxique, du type four à raku)
(pour cela : voir les revendeurs de matériel pour céramiste de votre région). Il faut en mettre 5 cm d’épaisseur (ou plus). Prévoir leur système de fixation si besoin: agrafes faites en fil d'inox (fixée par + rivets.
Éviter la colle réfractaire qui ne tient pas dans le temps.
Moi je ne conseille pas les briques réfractaires type cheminée ou barbecue (car : trop lourdes = elles ont bien trop d'inertie pour un si petit four)


4/ L'élément chauffant :
Pour une petite boite (disons 28*10*10cm intérieur), il doit dissiper environ 300 watt, en moyenne. Comme le régulateur le fait fonctionner par intermittence, (disons 50% du temps, en gros, à la louche) il faut donc prévoir un élément qui fasse autour des 600 watt. Attention, ne pas trop surestimer la puissance: cela produirait une température oscillant trop fortement (conséquence: collage du verre dans le four alors que la température est  pourtant réglée à 500°C).

Vous avez le choix entre du fil de résistance de four (type Kantal) ou une résistance blindée.
Bien calculé, il peut avoir une très grande longévité. Il faudra le bobiner. Attention, toutefois, de prévoir une conception qui évite de s'électrocuter en mettant les tiges d'inox dans le four. Trois solutions pour cela:
° un capteur qui coupe le courant dans le résistance quand on ouvre le four (norme française)
° une position inaccessible de la résistance (dans certaines conceptions américaines)
° un blindage du bobinage du fil, grâce à un tube de quartz (mais c'est plus compliqué à faire)

C'est l'option de  la résistance blindée que je conseille.

5/ Un relais de puissance :
Il en existe deux sortes: électromécanique et statique. Je vous conseille un relais statique (appelé aussi relais logique); ils sont un peu plus chers mais: parfaitement silencieux et plus fiable. Choisir un modèle compatible avec le voltage du signal du régulateur.

6/ La sonde :
Dans notre cas, ce sera un thermocouple, de type K (à vérifier avec votre régulateur). En fait c'est une soudure de deux fils nikel-chrome différents. Tarif 15 à 20 euros chez Conrad par exemple

7/ Quincaillerie:
Fil électrique, prise, interrupteur, voyant, visserie, soudure, rivets, charnière, poignée, gaine thermorésistante, …

8/ Contrôle:
Lors des premiers essais, il est pertinent de vérifier que la température affichée est effectivement celle qui existe dans le four. Il n’est pas nécessaire d’acheter un appareil spécial pour cela. Aujourd’hui, beaucoup de multimètres sont équipés de prise normalisée pour sonde type K, et lisent la température de 0 à 999°C de manière fiable.

10/ Revendeurs utiles pour les fournitures (VPC)
- Conrad (dont: régulateurs et programmateurs)
- Sélectronic
- Radiospares (dont: régulateurs et programmateurs)
http://perso.wanadoo.fr/smart2000/fournisseurs.htm

et pour des résistances blindées (et quelques régulateurs et programmateurs):
- Vulcanic
- Watlow

PS: ne me demandez pas de vous construire un four: je n'ai plus le temps à cela.

21/ La compil du Forum "Verre au chalumeau" (mais qui date de janvier 2008):

Le forum est riche en informations diverses. En 2008 j'ai sélectionné des messages pertinants et les ai classés par thème enfin de les rendre rapidement et efficacement accessibles. Ainsi une base de données pédagogiques est née grâce
à tous ceux et celles qui participent au forum en apportant des infos, qui font part de leurs expériences ou qui commentent l'actualité technique et culturelle. Merci à eux pour leur partage et leur dynamisme.
Cette compil est perfictible et vos remarques ou votre participation littéraire sont bienvenues.
Index:
AVIS aux débutants et aux futurs débutants
Le verre (baguettes, frittes, émaux,...)
Les chalumeaux, les outils
Astuces-et-tours-de-main
Four et recuisson
Fluides et Sécurité
Distributeurs et revendeurs
Discussions diverses
Vos liens utiles


22/ Résumé de la Conférence "Formuler les couleurs dans le verre" (en 2013) à Sars Poteries (révission du texte en décembre 2016)

Si vous avez des infos, commentaires, questions ou remarques:
je vous invite à aller sur le forum de discussions:
http://perles-au-chalumeau.forumactif.com/
Pour me contacter  :
lamyceraverre@@@(avec 1 seul arobase)@@@yahoo.fr
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