La compil du forum "Perles au chalumeau", chapitre:
Four et recuisson

1/ Achat d'un four: expériences
2/ Recuisson du verre
3/ Construire son four de recuisson du verre
4/ Problème de recuisson




1/ Achat d'un four: expériences

Mon nouveau four! il vient d'arriver ce matin et je suis si contente 




et voilà le descriptif : http://www.auralens.net/kiln_beadannealer.cfm
Pour les délais, ça a été très rapide, je m'en rappelle plus excactement, entre 7-10 jours, mais j'avais contacté le mec qui les vendait (il les fabrique à la demande) pour savoir combien de temps ça mettait. La notive est bien sur en anglais mais, le four est vraiment simple d'utilisation, j'en suis vraiment contente 
(pour info : pour la douane et les taxes, j'ai payé environ 145 €)

Claudia
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Personnellement j'ai acheté mon four aux U.S.A. il y a deux ans, quand on avait très peu de choix ici en Europe et j'en suis très contente. Il est carré, a la petite porte pour les perles + ouverture par le haut et je peux faire des petites pièces en fusing. On peut l'agrandir en hauteur par la suite en rajoutant une pièce. Pour plus de renseignements: www.arrowsprings.com
J'habite en Suisse et il me semble qu'on paye moins de TVA de douane que vous en France. Il m'a couté 950 $ avec contrôleur de température digital+ l'envoi 40$ + taxes de douane.

Olivia
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Je possède un Paragon dont je suis très contente!!! 
Il vient de chez Sundance aux Etats Unis voici le lien
http://www.artglass1.com/kilnlg.htm
Ils ont du choix , plus de 15 modèles, le mien m'est revenu a 745$ ce qui fait environ 550 euros Taxes comprises. Et je l'ai eu en 15 jour!!!!
Juste un petit mot de plus pour te dire que surtout si par hazard tu commandes le paragon 5621 il ne faut pas oublier de commander le rideau ni le rack pour tenir les perles voir photos! car si tu peux faire du fusing avec ce four en re vanche avec les tiges des perles tu ne peux pas fermer la porte!!!!!

Marei-line
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Pour les distributeurs des fours paragons hors US:
http://www.paragonweb.com/distributors_result_foreign2.cfm?CFID=1257987&CFTOKEN=13545686

Le fabricant (juste pour voir les différents modèles, il ne fait pas de vente directe aux particuliers):
http://www.paragonweb.com/index.cfm

Un distributeur US qui a l'air de faire des prix sympas:
http://www.paragonkilns.com/

Sylvie
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J'ai acheté, il n' y a pas longtemps un four aux états unis... Un paragon avec "bead door" qui est assez pratique puisque tu n'es pas obligé d'ouvrir la porte pour y glisser tes perles et le bout des mandrins peut sortir sans que ça pose problème... Il est encore en promo à 500$ je crois (C'est le SC2, le SC3 est un peu plus cher. Ca dépend de ton budget)... tu peux leurs demander de te le mettre en °C et en 220 V, ils prennent un tout petit supplement...
L'adresse :http://www.clay-king.com/paragonlist.htm
Agtelinette

2/ Recuisson

Bonjour je suis nouveau je voudrai me lancer dans les perles a la flamme mais je voudrai savoir s'il est obligatoire d'avoir un four pour mettre les perles aprés les avoir travailler.

Xeyop
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Réponse: oui sauf:
si tu connais quelqu'un chez qui tu peux recuire tes perles plus tard
si tu n'as pas l'intention de les vendre
si tu n'as pas l'intention d'en faire des grandes, des enrobées, avec utilisation d'argent etc.
si tu n'as pas spécialement envie qu'elles soient durables et relativement solides (cf. les perles indiennes ne sont pas recuites: elles ne sont pas jamais très grandes, ou complexes et elles cassent facilement suite à un choc).

Sylvie D.
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La recuisson avec un four
L’élimination des tensions se fait grâce au processus de recuisson. La recuisson suit une courbe de température bien précise, variable en fonction du type de verre. Pour éliminer toutes les tensions d'une perle faite avec de l'Effetre ou du Vetrofond, il faut avoir conservé les perles à au moins 500 C pendant un temps X qui est fonction de la taille de la perle. Puis doucement (là aussi cela dépend de la taille de la perle), la température est amenée à 400C et maintenue à ce niveau pendant au moins 30 minutes. Après la descente de la température peut se faire plus rapidement.

Un four adapté est le seul moyen pour faire une recuisson.

Les autres trucs, en attendant de pouvoir recuire
La vermiculite, la fibre de verre, les cendres dans un fait-tout, etc. ne servent à rien d’autre qu’à ralentir le refroidissement brutal d'une perle qui ne serait pas mise au four. En effet, la perle passe de 800C-700C à 20C. Mettre sa perle dans de la vermiculite ou autre est déjà nettement mieux que rien. Mais cela n’est absolument pas de la recuisson.

Lors d’un cours de 2 jours, les perles du 2ème jour n’ont pas été recuites mais placées dans de la vermiculite. Durant le trajet de retour, 1 s’est cassée, 2 autres ont cassé un mois plus tard, et 4 sont toujours intactes alors que j’ai suivi ce cours il y a plus d’un an maintenant. Est-ce que cela veut dire que mes perles intactes sont « propres à la vente » : la réponse est quand même non. Les tensions n’ont pas été éliminées et en toute honnêteté, je ne pourrais rien garantir à l’acheteur.

Pourquoi recuire, puisque ce n’est pas obligatoire au sens strict du terme
Personne n’oblige qui que ce soit à recuire ses perles : les perles indiennes ne sont pas recuites et bon nombre de perles chinoises ne le sont pas non plus. La question n’est pas de savoir si c’est « obligatoire ».
Il s’agit:
1) d’une éthique personnelle (vendre un produit de qualité et ne pas nuire à l’image des « perles d’art » que de nombreux artisans essaient de promouvoir en se démarquant non seulement par la créativité, mais aussi par la solidité du produit)
2) de bonne pratique commerciale. Si tu vends une perle qui se casse à un client, celui-ci ne viendra pas forcément se plaindre (là au moins tu aurais une chance de faire quelque chose pour rattraper le coup). Bien souvent, il décidera de ne plus jamais t’acheter de perles, te fera de la mauvaise publicité, voire même étendra ces mesures à l’ensemble des facteurs de perles. Les gens qui vendent sans recuire leur perle, j'appelle ça des "gâche métier".
3) de ne pas être limité dans la taille ou les techniques (parce qu’il y a des perles qui ne supportent pas de ne pas être mise directement au four).

Dois-je l’acheter tout de suite ?
Pour commencer, bien sûr que tu n’es pas obligé d’acheter un four et que tu peux tout à fait faire comme Nadis, attendre pur voir si vraiment cette activité te plaît, te passionne, etc. Mais si c’est ton truc, alors oui achète un four !

Choisir un bon cours
Si vous souhaitez suivre un cours : renseignez-vous sur l’enseignant qui va vous donner un cours (je sais bien que c’est difficile lorsqu’on y connaît rien) relisez l’avis de l’association internationale des perliers, essayez de savoir quelle est la réputation du perlier… Parfois il vaut mieux attendre un ou deux mois avant de suivre un bon cours, ou faire une centaine de kilomètres pour trouver un bon cours…

Sylvie D.
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Le forum est fait pour livrer des expériences, partager des informations. Beaucoup de choses peuvent être faites de diverses manières et c’est bien de le savoir : cela permet de trouver la méthode, l’option qui nous convient. Mais dans certains cas, les options sont limitées voire nulles. Ainsi, pour le cas de la recuisson, il faut tenir compte des propriétés physiques du verre, elles sont incontournables. Cela implique de connaître les conséquences sur le verre de l’utilisation d’un fait-tout rempli de cendres ainsi que te l’ont conseillé tes vieux de la vieille (et j’espère qu’ils vous ont rendu attentifs au fait que ce n’était pas de la recuisson et que les conséquences sur le verre avec ces 2 procédés n’étaient pas identiques).
Dire « ça fonctionne, je l’ai fait » ne permet pas aux débutants de savoir quelle est la différence entre telle option ou telle autre et pourrait laisser penser que ça revient au même, ce qui n’est pas le cas. Une fois informé, à chacun de choisir en toute connaissance de cause. Donc, je me permets de remettre à nouveau mon grain de sel (vu la longueur de mon message, j’ai plutôt mis toute la salière)… pour défendre une certaine qualité des perles d’art.

Eléments techniques :
Voici différentes courbes de température.
La première correspond à la recuisson du verre (dans un four bien sûr).
La seconde correspond à un refroidissement ralenti par un moyen comme la vermiculite
La troisième enfin un refroidissement à l’air libre.






Concrètement, ces différences au niveau du processus de refroidissement se traduisent par une probabilité plus ou moins grande qu’une perle casse (spontanément ou à la suite d’un choc). Avec une recuisson au four, la probabilité sera quasi nulle (c’est quand même du verre, donc dire nulle serait excessif). Avec un refroidissement dans de la vermiculite ou un autre moyen du même genre, la probabilité de casse augmente. Enfin, avec un refroidissement à l’air libre la probabilité que la perle casse devient importante.
Il faut aussi noter que plus la taille de la perle augmente, ou plus il y a d’éléments dans la perle (enrobage, frittes, argent, dichroïque, etc.), plus le risque de casse augmente s’il n’y a pas de recuisson.

Probabilité ne veut pas dire fatalité, donc certaines perles non recuites et pas trop grandes peuvent être durables néanmoins.

Alors recuire ou pas ?
La question est de savoir quels risques on est prêt à courir. Ces risques ne sont pas purement théoriques, hypothétiques ou statistiques. Ils se manifestent concrètement par une perle qui se casse effectivement un jour. Et lorsqu’il y a des tensions dans le verre, ça ne casse pas forcément dans les jours ou semaines qui suivent…
Avec un tarif d’un euro la minute, si on fait un collier avec une dizaine de perles décorées dans le style passing the flame et mesurant 1.5 cm de diamètre, avec le temps pour réaliser le montage et le coût du matériel, comme un fermoir en argent, des perles à écraser, etc. on arrive très vite à un collier de 150 euros. Je ne demande pas à un client de payer 150 euros si je n’ai pas réduit au maximum le risque de casse (c’est-à-dire avec une recuisson au four).

Pourquoi le sujet est-il si sensible?
Parce que la décision des uns (ne pas recuire) a un impact sur l’image du produit des autres perliers qui recuisent.
Un peu comme pour la fumée de la cigarette : je n’ai aucun problème avec les fumeurs et je trouve que l’attitude anti-tabac actuelle est un peu excessive, tout le monde devrait être libre de faire ses propres choix. Le hic, c’est que la décision des fumeurs n’est pas sans conséquence pour les non-fumeurs et c’est bien là que ça se complique...
Si un perlier qui ne recuit pas affiche la couleur sur son site, sur son stand ou sur ebay en annonçant: « mes perles ne sont pas recuites, mais sont solides », je n’ai aucun problème avec l’absence de recuisson. Mais ça, il ne le fera jamais… et pourquoi si vraiment il est aussi sûr de la qualité de son produit ? Et que répondra-t-il si un passant un peu averti (peut-être un client potentiel) lui demande : elles sont magnifiques vos perles, sont-elles recuites ?

Les freins au développement des perles d’art en France
Certes, un four est une dépense non négligeable, mais c’est un achat que l’on fait normalement une fois dans sa vie de perlier, à l’inverse des concentrateurs qu’il faudra remplacer régulièrement.
Je ne pense pas que la question du four soit le frein principal au développement du mouvement des perliers en France. Cécile a raison, toute passion a un coût et tout artisan doit faire face à des coûts d’installation s’il veut produire et vendre. Le mouvement des perliers en Allemagne est beaucoup plus important qu’en France alors que les coûts et le niveau de vie sont comparables. Alors ?
Un frein plus important me semble être l’absence quasi-totale de documentation en français (à part la vidéo de Laurent), ou encore le manque de bons enseignants, ou encore (et peut-être surtout) la difficulté en France de se mettre simplement et légalement à vendre ses créations. Il me semble évident que la majorité des perliers en France vend aujourd’hui dans l’illégalité (en soi, je m’en bats l’oeil, surtout que je n’arrive pas à comprendre ce système français qui veut que l’on soit taxé avant même d’avoir commencé à vendre la moindre chose : en Suisse c’est beaucoup, beaucoup plus facile et nettement moins coûteux de vendre légalement ses créations). Néanmoins, se savoir en infraction et donc amendable doit être une pensée qui de temps en temps revient ou préoccupe un peu…
Par ailleurs, se pose la question de la sécurité et de la réglementation : à titre d’exemple, en Suisse si je veux produire chez moi des perles et les vendre, je dois demander en tant que locataire si mon propriétaire m’autorise à avoir un chalumeau et du propane chez moi. En cas de refus, il me faudrait louer un atelier. En France, je ne sais pas si l’on peut faire comme on veut de ce point de vue-là.
Donc à mon avis, il n’y a pas que le four qui coince…

Plus on est, mieux c'est
Effectivement, là aussi je partage l’avis de Chrystel, avoir plus de perliers sur le marché ferait davantage connaître notre travail et avec plus de concurrence / d’émulation, on devrait finir par avoir une qualité accrue et une grande diversité au niveau des styles. Ce serait stimulant, enrichissant, en un mot ce serait chouette. D’ailleurs, c’est pour cela que jusqu’ici je me suis beaucoup investie dans ce forum pour répondre à des questions.
Cependant, comme je l’ai déjà dit dans l’avis aux débutants: faire des perles est une activité super géniale (la plus géniale peut-être…) mais on ne peut pas se lancer dans la création de perles au chalumeau comme on se lance dans le tricot, le scrapbooking, la fabrication de meubles en carton ou le tissage de perles. Et pour qu’il y ait plus de perliers, je ne suis pas prête à sacrifier les critères de base touchant à la qualité.
Cela dit, si l’envie d’un débutant est de faire des perles par plaisir et pour découvrir une matière fascinante (et non pas de vendre), je ne vois pas où est le problème : il peut décider de se passer d’un four même si je trouve ça dommage car tôt ou tard il se trouvera limité dans le choix du genre de perles qu’il peut faire. Cet achat pourra évidemment se faire plus tard, lorsqu’il se saura vraiment mordu. Pour la petite histoire, j’ai fait des perles pendant presque 2 ans avant d’avoir envie de vendre (même si j’ai eu un four 3 mois après mes débuts). Pour moi, la finalité de la création n’est pas la vente, mais le plaisir de créer et de m’exprimer à travers la matière.

Mes sources
Comme n’importe qui (moi y compris) est libre de raconter ce qu’il veut sur un forum, voici mes sources :
Les enseignants suivants m’ont appris qu’il fallait recuire des perles dans un four adapté selon un programme de recuisson précis (par ordre alphabétique):
Diana East, Kate Fowle, Jennifer Geldard, Kristina Logan, Anne Londez, Tink Martin, Larry Scott, Loren Stump.

La recuisson a également été préconisée dans les ouvrages de référence suivants (liste non exhaustive, je n’ai cité que les bouquins de base les plus complets):
Passing the flame (Corina Tettinger)
The complete book of glass beadmaking (Kimberly Adams)
Making glass beads (Cindy Jenkins)
More than you ever wanted to know about glass beadmakin (Jim Kervin)

Elle est également préconisée par l’association internationale des perliers (ISGB)
Sylvie D.
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J’ai demandé sur un des forums des américains à quel point une perle non recuite pouvait être durable (moi je recuis, alors...) discussion a été intéressante et a suscité de nombreuses réactions. Inutile de dire que tous insistent sur l’importance de la recuisson, même si certains reconnaissent parallèlement que certaines des perles non recuites de leurs débuts sont toujours « vivantes » des années plus tard.

Certains m’ont rappelé l’expérience du polariscope qui si vos perles sont faites avec du verre transparent permet de visualiser les tensions à l’intérieur du verre. Laurent avait une photo à ce propos et je vous la remets ici : à gauche une perle refroidie dans de la vermiculite mais la photo ne serait guère différente si elle avait été refroidie dans un fait-tout rempli de cendre et chauffé et à droite une perle recuite. Propreté du verre transparent mise à part, lorsqu’il n’y a pas de tensions, la perle apparaît complètement transparente et lorsqu’il y en a, la lumière est diffractée différemment ce qui donne des zones sombres et claires.

Ces tensions ne vont pas disparaître, elles sont emprisonnées dans la perle et à l'occasion d'un choc, d'une petite rayure, ou tout simplement des fois au fil du temps, paf! elles vont faire exploser la perle.

D’autres m’ont proposé un lien vers le musée du verre de Corning à New York. A lire si le sujet vous intéresse, mais je vous ai traduis les 2 premiers paragraphes :
En théorie, en raison de sa structure moléculaire, le verre devrait être 5 fois plus solide que l’acier. Cependant, le verre tend à être moins solide que ne le pourrait le laisser penser la théorie. Une des principales causes de cette solidité moindre est liée aux tensions à la surface du verre et au sein du verre.
Si une pièce en verre est refroidie trop rapidement, des tensions importantes sont emprisonnées à l’intérieur du verre et peuvent provoquer la destruction pure et simple de la pièce : le verre chaud à l’intérieur de la pièce va migrer vers la couche externe de la surface durcie ce qui va la faire péter. Cette destruction peut se produire spontanément ou à la suite d’une minuscule rayure à la surface de la pièce.
http://www.cmog.org/index.asp?pageId=735
Cet article donne ensuite une illustration de ce phénomène avec la goutte du Prince Ruppert (que Natty avait présenté pour l’aspect gravité sous l’appellation larme de florentin et je crois aussi que quelqu'un d'autre, Bethy il me semble, avait mis un lien vers une vidéo identique). Et pour une démonstration en image une vidéo du musée de Corning postée sur youtube. Une pression avec une tenaille, rien. Des coups de marteau: la goutte de verre ne casse toujours pas. Un petit bout du fil qui retient la goutte est cassé, et.... la goutte est en mille miettes.... Pourquoi? Réponses: les tensions dans le verre.
http://www.youtube.com/watch?v=6V2eCFsDkK0&feature=related

Enfin, un autre truc m’a été conseillé, à tester pour les sceptiques : faites 5 paires de perle. Essayez des couleurs différentes, essayez d’en enrober certaines, essayez de mettre des frittes, essayez en utilisant des métaux comme l’argent fin ou le cuivre. Prenez ensuite 5 perles que vous ne recuirez pas et recuisez leur 5 « jumelles ». Lancez sur un sol en béton les 5 non recuites une ou deux fois et faites ensuite la même opération avec la série recuite. Et voyez par vous-même la différence.
Certes un bijoux n’est pas fait pour être jeter par terre, mais lorsque vous le mettez le matin dans votre salle de bain carrelée, il peut arriver qu’il vous échappe des mains…

Sylvie D.
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Oui tu peux recuire des perles des jours plus tard... Si elles n'ont pas trop subi de chocs thermiques et si elles ne se sont pas fissurées avant la recuisson, tu devrais pouvoir t'en tirer. La recuisson élimine les tensions du verre, elle ne répare les micro-fissures qui auraient pu se créer. Beaucoup de perliers aux US recuisent leurs perles une fois par semaine lorsqu'ils en ont accumulé toute une série.. Attention: il y a plus de casse avec les perles enrobées qui préfèrent être recuites tout de suite.
Sylvie

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Pour la recuisson ultérieure des perles, la courbe de montée en température dépend de la taille de la perle. 

Avec une réponse pareille te voilà bien avancée, mais... Dans "more than you ever wanted to know about beadmaking" de Jim Kervin, il te donne les infos détaillées. J'ai repris une partie de son tableau et ça donne... (attention: j'ai converti les dimensions de la perle en centimètre mais la température est indiquée en fahrenheit, il faut convertir ça en celsius, voir par exemple le lien sur les convertions des unités de mesure):



Une fois que tu es arrivée à la température de recuisson, tu la maintiens au minimum pendant une demi-heure et puis tu continues ton cycle de recuisson comme d'habitude. (NB. cette demi-heure est le temps nécessaire lorsque que tu recuis des perles déjà froides. Si tu les mets directement de la flamme au four, il faut compter seulement 15 minutes pour cette phase après la dernière perle mise au four).
Des infos analogues existent aussi pour les courbes de baisse de température.

Ces valeurs sont valables pour le verre Effetre. Pour les autres verres, il faut multiplier la vitesse par le ratio des coefficients d'expansion.
Par exemple pour du Bullseye, il faut prendre par exemple la vitesse de montée en température et la multiplier par 104/90.
Sylvie D.



3/ Construire son four de recuisson du verre


Pour ceux qui veulent savoir faire un four en brique légère, dans les règles de l'art: il existe un DVD pédagogique, en anglais:
http://www.mayneislandglass.com/beadkiln.htm


Laurent

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Construire son four de recuisson "mode d'emploie et conseil" : voir ce lien:
http://ceraverre.free.fr/faq_perle.html#q20
Laurent


4/ Problème de recuisson


Je recuit mes perles à 480°C pendant 30 min puis j'ai un programme de refroidissement qui les ramène à température ambiante en 4 heures à peu près.
Ceci dit il peut y avoir d'autres raisons pour que les perles se cassent. La première est un incompatibilité entre les couleurs. Malgré le fait qu'il s'agissent de la même gamme, certaines couleurs Moretti ont un coefficient de dilatation un peu différent et supportent mal d'être totalement enrobées. C'est souvent le cas des rouges/oranges/jaunes opaques et aussi du cobalt. Le type de cassure donne une information sur le problème: si les perles se cassent en 2 le long du mandrin il s'agit d'un problème de choc thermique/recuit. Si de petites parties se détachent où si des félures apparaissent en forme de toile d'araignée alors il s'agit d'un problème de compatibilité.
Même si les perles sont mises au four à chaud, si elles ont subi un choc thermique juste avant et n'ont pas été correctement re-chauffées elles se casseront, qu'elles aient été recuites correctement ou pas. Il faut faire très attention de ne jamais les laisser se refroidir en dessous de leur point de tension (480°C) pendant le travail à la flamme, ou bien si cela arrive de les re-chauffer complètement pour être sûr d'éliminer les effets du choc thermique... si elles ne se cassent pas quand elles sont ré-introduites dans la flamme.
Dernier point: les décorations en relief doivent être parfaitement fusées à leur base dans la perle de base si vous voulez qu'elles tiennent. Si ce n'est pas le cas elles se détacheront au premier choc.

Anne Londez
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Si votre régulateur (programmateur) de température est mal calibré, alors votre réglage de température sera erroné, et donc cela peut être à l'origine de casses . Dans la théorie il faut ré-étaloner un four tout les 5 ans ! (mais bon , personne ne le fait...). En effet, il peut y avoir un "glissement" de la lecture de la température . Origine: thermocouple usagé, connections du thermocouple oxydées, variation du 0°C de départ...

Laurent