La compil du forum "Perles au chalumeau",  chapitre:
Le verre (baguettes, frittes, émaux,...)


1/ Noir intense 
2/ Couleurs réactives (effets)
3/ Les coefficients de dilatation des verres
4/ Avec la feuille d'argent
5/ Transparent et enrobage
6/ Verres tchèques
7/ Travailler le dichroique
8/ Les émaux, frittes
9/ Commentaires et conseils sur diverses couleurs EFFETRE
10/ Fabrication des baguettes de verre
11/ Compatibilité & problèmes & divers



1/ Noir intense 


Traduire le titre a été assez ardu, le résultat n’est pas très joli mais il correspond à la technique. Pour trouver un titre qui sonne bien, il faudrait y passer plus de temps : aussi n’hésitez pas, si une idée vous vient, baptisez ce phénomène d’un nom français évocateur et postez vos propositions.

Le noir intense et l’argent se combinent pour un effet « réseau »— article de Jim Smircich, traduction : Sylvie D.

Attention : Dans cet article, la vaporisation de l’argent (transformation de l’argent en vapeur sous l’action de la chaleur) sera utilisée. Ce procédé peut être dangereux pour la santé ! L'utilisation d’une ventilation adéquate et/ou d'un respirateur approprié est obligatoire lorsque l’on veut vaporiser de l’argent ou un autre métal sur une perle de verre.
Ceux qui n’ont jamais utilisé ce procédé et/ou qui le connaissent mal, ne devraient pas se lancer sans avoir approfondi la question afin d’être informer correctement sur le sujet. Vaporiser des métaux sans ventilation appropriée peut être très dangereux pour la santé !

Cet effet est le résultat de la combinaison de deux techniques : la première est la création du réseau qui peut faire penser au dessin d’une empreinte digitale. La seconde s’obtient par la vaporisation de particules d’argent qui vont se déposer le long du réseau créé précédemment.

En quelques mots, voici ce que nous allons faire. Nous allons tirer des fils de verre (stringer) à partir d’une masse, d’une boule de verre d’uranium yellow transparent — T 070 (vous pouvez également utiliser du transparent incolore), sur laquelle nous appliquerons de minuscules points de noir intense — T 066. Quand vous aurez tiré ce fil, vous y remarquerez de nombreuses lignes distinctes et noires à sa surface. Ce fil, sur une base d’uranium yellow transparent, crée un effet qui ressemble à une empreinte digitale parce que les lignes noires sont minuscules et très proches les unes des autres (voir aussi la photo avec un fil d’uranium yellow sur une perle noire). Lorsqu’on vaporise l’argent sur la perle, les particules d’argent vont se concentrer sur ces lignes. Les couleurs engendrées par la vaporisation peuvent alors être affectées par divers ajustements ou réglages de la flamme, laquelle sera de ce fait plus ou moins réductrice. Il convient de signaler ici qu’un effet argenté / un effet miroir n’est pas ce que nous cherchons à obtenir. Cet effet pourrait être très intéressant, mais, je ne suis pas arrivé à des résultats satisfaisants lorsque j’ai tenté de le réaliser. Cependant, en jouant avec une flamme réductrice, vous pouvez créer des couleurs dans gammes bleues et jaunes/vertes.

Nous commencerons par le fil qui servira à créer le réseau. Je n'ai pas inventé ce type de fil. Il a été utilisé pour faire les pétales, les tiges des fleurs, et la vigne pendant des siècles. Nous emploierons ici du noir intense et de l’uranium yellow. Il y a 3 méthodes pour réaliser ce type de fil. D'abord, vous pouvez appliquer des points minuscules du noir intense sur une masse de verre fondu, les fondre dans la masse et tirer un fil. En deuxième lieu, vous pouvez utiliser des granules, des brisures fines de verre (frit en anglais) de la taille d’un poivre concassé grossièrement. Enfin, vous pouvez tirer des fils de noir intense, les casser en morceaux minuscules et les utiliser comme des granules / brisures de verre faites maison.
Pour réaliser ce fil particulier placez de minuscules points de noir intense directement sur une boule de verre au bout d’une baguette, fondez les complètement et tirez. Les points doivent être petits (poivre concassé).

Ou tirez environ 10 fils (de la taille d’un fil de couture moyen) d’environ 30 cm de long à partir d'une baguette de noir intense. Rassemblez les en faisceau et cassez en petits morceaux de 3 mm, sur toute leur longueur. Vous devriez ainsi avoir une cuillère à thé de fragments de fils. Ensuite, étalez ces fragments sur une plaque en graphite, roulez y la boule de verre au bout de votre baguette pour qu’y adhère une couche de fragments. Ne répétez pas cette opération, le but étant de n’obtenir qu’une seule couche de fragments de sorte qu’il n’y ait pas superposition de noir intense, qu’il y ait de l’espace entre les fragments. Je crois que vous devrez acheter le noir intense auprès d’un fournisseur ici aux USA, car je crois que aucun revendeur européen n'en vend.

Maintenant introduisez la boule couverte de fragments de noir intense dans la flamme, vous constaterez que certains vont bouger à la surface de la boule sous l’effet de la chaleur, pour se « dresser » quasi à la verticale. Surtout ne surchauffez pas ce verre. Fondez le noir intense doucement dans la masse, ainsi vous aurez de minuscules points fondus à la surface de la boule fondue au bout de votre baguette. Après avoir suffisamment (mais pas violemment) chauffé la boule, tirez un fil d’environ 2 mm (soit la taille d’un gros mandrin)

Puis, faites une perle tout simple, de n’importe quelle couleur (cependant, les couleurs sensibles à une flamme réductrice ajouteront un effet métallique supplémentaire aux effets qui résulteront de la vaporisation de l’argent. Par ailleurs, il existe des couleurs qui se détériorent dans une flamme réductrice). J'aime bien utiliser l’uranium yellow pour la perle de base ainsi que pour le fil. Quand la perle est formée, appliquez le fil. Vous pouvez faire n'importe quel type de dessin (poser points, faire serpenter des lignes, exécuter un design structuré). Faites fondre complètement la décoration de surface que vous venez ainsi d’appliquer. Si vous chauffer trop, vous verrez les lignes de noir intense se fractionner comme dans l’effet dit de dentelle ou de toile d’araignée (lace effect / web effect). Parfois ce sera effectivement l’effet recherché, mais vous devez pouvoir faire les 2 et choisir selon vos envies. Vous pouvez également à l’aide d’un fil de verre ou d’un outil pointu, déplacer une infime quantité de verre en surface, en l’effleurant très légèrement pour créer un nouveau dessin (en anglais : to comb).

Enfin, vaporiser l’argent sur la perle dans une flamme moyennement réductrice. Utilisez une tige de boro sur l’extrémité de laquelle vous aurez placé deux feuilles d'argent fin (n'employez jamais autre chose que de l’argent fin / pur — pas de sterling silver / argent 925). Je me dois de signaler ici que vaporiser de l’argent n’est pas un procédé facile à contrôler. Parfois l’argent se déposera massivement sur la perle et parfois vous aurez toutes les peines du monde à obtenir le moindre effet. Tout dépend de la chaleur de la perle lorsque vous poussez l’argent à se vaporiser. Si la perle est trop chaude, les particules d’argent vaporisées ne vont probablement pas adhérer à la perle. Si en revanche la perle est trop froide, elle peut se fissurer sous l’effet du choc thermique au moment de l’introduction dans la flamme ou encore les particules d’argent peuvent sembler avoir adhéré mais après la recuission, elles pourront s’enlever.

Si trop d’argent s’est déposé sur la perle, celle-ce semblera brunâtre : passez la alors dans une flamme oxydante et brûler ainsi le surplus d’argent qui a adhéré
à la perle, tout en veillant à ce que votre perle ne perde pas sa forme. Vous allez peut-être vous dire que vous avez brûlé et fait disparaître toutes les particules d’argent sur votre perle, mais tel n’est absolument pas le cas ! Repassez à une flamme réductrice et les effets argentés se rematérialiseront (si l’exposition à une flamme réductrice ne donne rien, vous pouvez toujours vaporiser à nouveau de l’argent sur votre perle). Si lorsque vous vaporisez l’argent sur votre perle, celle-ci est placée tout au bout de la flamme, loin de la torche, vous obtiendrez des reflets bleutés. Si la perle est au milieu de la flamme, ce sont des tonalités de jaunes qui vont être révélées. La flamme, plus ou moins réductrice, joue également un rôle important quant aux effets que vous serez à même de créer. Les premiers effets que vous verrez seront peu marqués mais beaux. Vous devrez exercer votre oeil afin de déterminer la quantité de particules d’argent ou la couleur que vous souhaitez obtenir par ce procédé de manière à ce que le résultat colle à votre propre goût. Parfois vous obtiendrez des effets que vous ne pourrez jamais reproduire. J'aime ce côté insaisissable de la vaporisation.

Ce sur quoi repose cet effet est l’adhérence de l’argent sur les traits fins de noir intense. Ceci donne comme résultat un dessin semblable à une empreinte digitale dans des tonalités de bleus et de jaune ! Je crois que les particules d’argent vaporisées sont attirées par la quantité d'oxydes métalliques présents dans la composition du noir intense. Lorsque les oxydes de métal se trouvent à la surface du verre chaud, ils tendent à relâcher du carbone (cf puddler : verbe lié à un ancien procédé en métallurgie).

Ci-dessous quelques photos de perles réalisées avec les techniques présentées dans cet article. Vous trouverez mes autres articles sur mon site Web, www.smircich.com.

Partagez ici les résultats auxquels vous arriverez, ainsi que les compléments d’information sur cette technique que vous pourrez être amenés à découvrir lors de vos expérimentations, de sorte que nous puissions tous nous enrichir d’un savoir collectif.

NB. J’ai rajouté une photo de l’uranium yellow transparent (Effetre T-070)

Sylvie D


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Bonsoir,

comme vous le savez certainement le verre noir appartient à la catégorie des couleurs transparentes. En effet ce que nous utilisons comme noir Effetre est un violet très foncé. Les surprises parfois, ce noir a la tendance à « dégorger » en particulier bien évident sur une base blanche. Ce qui est malencontreux si on voulait faire seulement quelque chose en noir et blanc !

Vetrofond à un noir beaucoup plus stable que Effetre, qui se décolore en bleu surtout avec l’anis.

Maintenant quelque chose de tout différent, c’est noir intense qui n’est vendu qu' en stringer. En effet cela vaut le coup d’essayer si vous ne connaissez pas, les effets pouvant être époustoufflants. Vous devez encore tirer des fils aussi fin qu’un cheveux, cela suffit pour provoquer les effets. Je vous attache une photos afin que vous voyez ce que je veux dire : Base noire, fils noir intense sur anis …. bien chauffer.

Natty


2/
Couleurs réactives (effets)

Il est possible d’obtenir une quantité de réactions et d'effets en associant:
• Différents verres (coe 104 + reichenbach et kugler)
• Certains verres et des métaux

Donc la liste d’éléments ci-dessous n’est pas exhaustive, loin s’en faut ! (à chacun de la compléter et d’expérimenter). Il est tout à fait possible de combiner ces réactions entre elles pour obtenir une perle intéressante, mais parfois vous aurez la mauvaise surprise d'avoir pour résultat une perle parfaitement décevante ou pire brunâtre.

Commençons par les réactions entre différents verres (COE 104, à l’exception des ASK, CIM, double helix, precision glass=R4) :

Les couleurs les plus réactives (c’est-à-dire les couleurs qui ont le plus tendance à donner des effets) sont :
L’ivoire (264 et 276)
Le Copper green (219)
Le purple ou EDP (254)
Le rubino oro (456)
L’opal yellow (266)
L’intense black (066)
Le mosaic green (223)

Les réactions :
Un classique : l’apparition d’une fine ligne foncée à la frontière de 2 verres qui ont interagi. Il s’agit d’une réaction entre le cuivre contenu dans certains verres et le souffres contenus dans d’autres verres (bien sûr il faut fondre complètement la décoration appliquée à la surface de la perle).

Dans les verres contenant du cuivre on trouve :
Les verts opaques (sauf le pea green)
Les turquoises
Les bleus ciel

Dans les verres contenant du souffre on trouve :
L’ivoire
Les jaunes
Le corail
L’orange



Densification des couleurs au centre d’une ligne ou d’un point :

Il y a plusieurs possibilités pour avoir cet effet :
Avec une base d’edp, ça le fait toujours – attention l’orange sur l’edp ne reste pas orange, il vire à la couleur brique
Avec du copper green sur certaines couleurs dont certains Lausha, notamment le cocoa et chez Moretti le violet (mais il y en a d’autres).
Avec les turquoises et le cobalt clair 240 sur une base de dark red braun 452
Avec du violet sur du rouge
etc. à vous de tester.

NB. Sur l'edp, les fils torsadés se restructurent pour donner une apparence de damier (éviter les fils de trop grand diamètre).

Effet toile d’araignée (en surchauffant le verre):
Avec l’intense black
Avec le Mosaic green



L'effet n'est pas exactement le même avec le mosaic green. De plus, le mosaic green s'étale vraiment beaucoup donc à utilser en application très très légère.
Effet de réduction :
Avec tous les verres à forte teneur en cuivre : le cuivre remonte à la surface, d’où cette couleur rouge cuivrée
Avec l’anis white : une ligne plus dense apparaît au milieu du fil fondu pour un look tribal assez sympa
Avec le dark silver plum 275: pour un effet métallisé genre hématite
(NB. une flamme réductrice donnera un effet métallique sur les verres à forte teneur en argent)
Changement de couleur par superposition :
Pour obtenir la réaction, il faut fondre complètement ou presque le verre ajouté en surface.
Sur une base ivoire : l’acqua prend une très belle couleur vert océan et le gris transparent va tirer aussi très légèrement sur le vert.
Sur base opal yellow, le rubino oro va virer sur un très bel orange brulé 
Mention spéciale pour l'edp:
Le purple / edp / 254 est un verre intéressant pour qui aime les effets. Mais c'est aussi un verre instable qui dévitrifie facilement: il n'aime pas être chauffé, refroidi, chauffé, refroidi etc. 

Sylvie D.
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- L'ivoire foncé tend plus à "ingurgiter" les couleurs que l'ivoire clair. Les stringers sur le clair restent à la surface, comme s' ils semblaient planer tandis que sur le foncé ils s'enfoncent dans la masse aves des contours un peu effrangés ... essayez le gris!!
- Certains turquoise comme copper green (219 je crois- attention il aime oxyder dans une flamme neutre) donnent une ligne très turqoise granulée sur le milieu du stringer.
- Le nouveau violet donne en oxydation un rassemblement plus foncé vers le centre..... et en effet métallique sans changer sa couleur comme copper green
- En géneral on peut dire que les couleurs reagissent entre elles selon leur contenu: réaction cuivre/sulfur (?) -tous ou presque les bleus et turquoises... versus tous ou presque les oranges, jaunes.... ivoire
- Rubino oro est lui aussi délicat. Il appartient certes aux couleurs "striking" (couleur "à révéler" ?) qui doivent être flashées (refroidir la perle sous la flamme puis la remonter brièvement dans la flamme) pour se teindre mais si on le tient suffisamment loin de soi dans la flamme il aura tout de suite sa belle couleur rubis.
Travaillé trop près de la 1ere flamme il perdra sa couleur complètement, les oxydes étant brûlés.
Rubino Oro tend lui aussi a ingurgiter certaines couleurs qui en s'enfoncant dans la masse lui changent sa couleur. Question de goût!
Rubino n'est beau que si il couvre une perle de base blanche! Une perle complète en Rubino ne sera que d'une couleur très foncée avec parfois des tâche marrons (oxydation)
- EDP chez les américains ou 254 pink réagit un peu aussi comme l'anis . En effet il aime remonter à la surface et si la perle de base ou décorée n'est pas entièrement recouverte par l 'enrobage on a une dévitrification sur les parties non couvertes ainsi qu'une perte de couleur.
254 n'aime pas l'oxydation , il tend à dévitrifier totalement. pour parer à cette réaction rapide de dévit. il suffit de tourner le mandrin dans le sens des aiquilles d'une montre si bien que la flamme ne reste que brièvement sur le verre et ainsi il a donc l'occasion de refroidir plus rapidement, mais si la perle reste au chaud, ce refroidissement rapide lui donne une belle couleur fuschia.

Natty
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La qualité des baguettes Vetrofond et Effetre diffère notamment au niveau des couleurs opaques (les verts et les turquoises).
Pour les turquoises, Effetre va développer cette couleur « argent métal » dont parle Laurent, pas Vetrofond qui est « plus stable » (mais ils n'ont pas encore développé de violets).
Pour les verts, Effetre va avoir tendance à créer une ligne de couleur plus dense à la circonférence de la perle. Cette ligne (nervure) ne va être aussi marquée avec Vetrofond, elle pourra même être inexistante.
Copper green appliqué sous forme de stringer sur différentes couleurs de Lauscha (par exemple cocoa, wedgewood blue, steel blue ou olive) une fois fondu dans la perle va présenter une ligne plus foncée en son milieu.
A part ça, Corina Tettinger a lancé une série de petits bouquins (plutôt des brochures A4), les « Spotlight ». Ils ne sont pas aussi bien réalisés que son livre « passing the flame », mais ces différents opuscules donnent des informations plus ou moins intéressantes sur des sujets spécifiques notamment les réactions entre différentes couleurs (Spotlight on magic color reactions).
Il y a depuis quelques mois de nouvelles couleurs chez Effetre notamment light silver plum et Dark silver plum – 275, ce dernier une fois « réduit » prend un aspect proche de l’hématite.

Sylvie D.
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Nombreux sont ceux qui craquent pour les verres de double helix. Ces verres sont fabriqués aux US par un ancien de chez Frantz art glass. Ils ont notamment une forte teneur et produisent des effets au niveau de la couleur. Il y en 4 ou 5 de sortis (kronos, olympia rain, aion, gaïa etc.) Terra, le petit dernier, fait de très beaux effets mais il est complètement out of stock.
Voici les couleurs que l'on peut obtenir avec Terra

Le "raku" sous forme de frittes, shards, sticks et rods, est tout à fait couleur caca d'oie. C'est juste aussi que lorsque tu tires des fils, ceux-ci sont plus ou moins transparents. En gros, c'est une question de chauffage et de refroississement. Si tu appliques un fil de raku sur une perle et que tu laisses à la surface (pas fondu), tu verras il redevient couleur caca d'oie. Tu sais la perle conique faite avec du cim quartz pink et des fleurs... eh bien les tiges c'étaient du raku.

Et à part ça, les double helix tu les trouves chez Frantz art glass et ils les envoient (ils les ont tous sauf le Terra pour l'instant, mais celui-là je ne l'ai vu nulle part, à part chez double helix: je le trouve très beau alors je crois que je vais quand même craqué et l'essayer, mais le prix c'est de la folie: $100 la livre, ou si vous préférez 150 euros le kilo! A ce prix-là, il faut limiter les perles ratées. Rien à voir donc avec le prix du R108 alias iris-orange alias raku)
Pour info (notamment pour acheter en direct et pour des conseils sur le manière de travailler ce verre): http://www.doublehelixglassworks.com

Ah et un petit mot encore, pour tous les utilisateurs de hothead.
C'est très difficile de sortir de magnifiques couleurs (voir photo ci-dessous, et ce n'est pas la plus représentative de ce que l'on peut faire avec mais je n'arrive pas à poster celle que je voulais) avec le iris-orange lorsqu'on est sur un hot head. Les roses et les violets tous particulièrement. En effet, pour sortir, ces couleurs il faut chauffer vraiment super fort, refroidir, chauffer super fort etc. Les couleurs de double helix fonctionnent avec une flamme neutre au départ puis réductrice (donc pas de problème majeur pour le hot head) toutes sauf Terra qui fonctionne comme le raku a priori.

Sylvie D.
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Je voulais aussi mentionner les verres Precision104, même type et mêmes prix que les DoubleHelix mais BEAUCOUP plus faciles à travailler (ne me demandez pas pourquoi). Ils ont des noms de peintres, Van Gogh, Picasso, Monet, Chagall, etc. En général ils tirent tous plutôt dans les bleus (sauf le Da Vinci, je crois, plus dans les ambres/violets). J'en ai, du Silver Mist, et je l'aime beaucoup.

Flonche
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Liens
Basic Striking Guide (English, PDF)
(Conseils pour activer la réction de couleur des verres "spéciaux")
http://www.andersonsplace.net/silverglasshowto-1.pdf
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Je ne sais pas du tout comment l'on peut appliquer un stinger avec des contours comme sur la photo (à gauche), si quelqu'un peut me le dire, ce serait bienvenu.Je ne pense pas que c'est deux stingers appliqués l'un sur l'autre.En tout cas vos infos seront accueilles avec bonheur. Merci d'avance.
Lulu
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Coucou Lulu,
Est-ce que tu aurais une meilleure photo ou un agrandissement parce que j'ai un doute sur les couleurs utilisées pour te répondre dans le détail? Mais je ne prends pas de risque en te disant qu'il s'agit d'une réaction entre 2 verres.
Ainsi par exemple si tu prends la photo ci-dessous (perles de Kim Neely), tu vois 2 types de réaction classique :
• une ligne de démarcation noire entre l'ivoire et le turquoise: cette ligne se crée automatiquement dès que tu associes 2 verres dont l'un a une forte teneur en souffre et l'autre en cuivre.
• une concentration de la couleur du copper green au milieu du fil / stringer lorsqu'il est appliqué sur le Lauscha purple. (ou aussi chaque fois que tu appliques un fil sur de l'EDP).




Si je devais m'hasarder à donner les couleurs utilisées dans la perle qui t'intrigue, je dirais sans doute un verre à forte teneur en argent (peut-être du Kronos ???) pour la base et pour le fil, éventuellement, du rouge transparent (mais je n'en suis pas certaine).

Cela dit si tu sais qui a fait cette perle, écris-lui pour lui demander... Souvent, surtout si c'est aux US, tu auras une réponse.
...
Dans le groupe des "cuivre", tu trouves notamment:
les bleu ciel (224 et 228)
les turquoises (232 et 236)
le vert pétrole (218)
le copper green (219)

Dans le groupe des "souffre", tu trouves:
les ivoires (264 et 276)
le corail (420)
les jaunes (404 408 et 418)

La réaction est plus ou moins nette selon la couleur que tu prends dans le groupe "cuivre" et celle que tu prends dans le groupe "souffre".
Dans le lien ci-dessous de la compagnie Bullseye, tu trouveras par couleur des indications sur les métaux qui entrent dans la composition de la couleur de telle ou telle baguette. OK ce n'est pas de l'Effetre, mais au niveau de la composition des métaux qui entre dans la fabrication d'une couleur, on a toutes les chances de retrouver la même:
http://www.bullseyeglass.com/connection/education/torchtips/index.html
PS: Pour ma piste d'hier (verre à forte teneur en argent + rouge transparent), je suis presque sûre que c'est ça après avoir jeter un oeil sur mes notes du cours de... Larry Scott!


Sylvie D.
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Je voulais juste vous montrer mes petites expérimentations avec le dernier verre sorti chez double helix, le Khaos. Perso, j'aime beaucoup celui-là (voire photo:)
La chaleur, la qualité de la flamme, et le temps plus ou moins long que tu passes sur chaque perle sont des facteurs  important.


Les américains disent que le plus facile à travailler c'est le Aion, mais pour moi c'est le Kronos 2 (impossible à rater).

Il y a 2 catégories de verre chez DH (=Double Helix)

Ceux qui déploient leurs effets dans des flammes réductrices:
• Aion
• Elektra
• Gaia
• Kronos 2
• Nyx
• Psyche

Et ceux qui déploient leurs effets par un cycle de chauffe et de refroidissement (les strikings)
• Luna
• Terra (épuisé définitivement)
• Terranova
• Khaos (devrait sortir ces prochains jours)

Attention certains sont sensibles à la température de recuission (tous les striking) et à la durée de recuisson (Nyx).
Pour les strikings, la température de recuisson ne doit en aucun cas dépasser les 490 - 500 C. Sinon ils perdront leurs couleurs pour redevenir beige-brun.

Sylvie D.

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Moi avec mon Hot Head j'arrive à faire péter Gaia (de chez Double Helix):



Sur du noir j'aime beaucoup! Très chouette aussi sur du rouge foncé.
J'enveloppe les trous de la tête du chalumeau (là où passe l'oxygène ambiant) avec du papier alu et ça me donne une flamme très réductrice et voilou.
Flonche



3/ les coefficients de dilatation des verres


A l’origine le COE fut créé pour comparer des changements d’expansion pré-calculés (par les ingénieurs sur verre) sur un verre donné après des changements menés dans sa composition.
Ces expériences étaient conduites sur des rampes de température de 0 à 300 °C et étant donné que le COE d’un verre à 300° est différent de celui à 500°, ces coefficients ne peuvent en aucun cas être considérés comme une référence absolue de compatibilité.
D’autre part le COE peut être calculé ou mesuré. Tant que vous ne savez pas de quelle manière il a été calculé, il vaut mieux ne pas s’y confier et le plus sûr est toujours de faire un test le plus identique possible de l’objet à réaliser.

La compatibilité quant à elle, est une qualité qui permet une fusion entre des verres différents sans causer de tension.
Pour être compatibles les verres considérés doivent avoir le même: coefficient d’expension (de dilatation),  la même viscosité  et la même température de recuisson
C’est seulement si ces trois critères sont réunis que l’on peut parler de compatibilité.
Néanmoins, plus le pourcentage de plomb contenu dans le verre est élevé  moins sont les risques de tension. En effet le plomb donne de la souplesse au verre.

C’est une question qui apparaît souvent chez les perliers lorsque Moretti 104 COE par exemple est décoré avec des frittes (& émaux)
de différentes verreries (fabricant de tubes et baguettes)
Et pourtant le degré de température à laquelle vous travaillez, la forme, la grosseur de l’objet ainsi que beaucoup de facteurs autre que le COE influenceront la compatibilité de deux verres dont vous n’auriez jamais pensé qu’ils puissent être « compatibles »

SOFT GLASS
Morretti/Effetre COE 104 x 10-7
Lauscha COE 98-104 x 10-7
Satake lead COE 120 x 10-7  http://www.satakeglassusa.com/
Satake soda COE 113 x 10-7 http://www.satakeglassusa.com/
Bullseye/Uroboros 90/ COE 90 x 10-7

HARD GLASS
Northstar /Glass Alchemy COE 33 x 10-7
Borosilicate COE 34-35 x 10-7
Pyrex/Duran COE 33 x 10-7

natty
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J'en profite pour te dire bonjour puisqu'on se croise souvent sur ce forum et aussi te signaler que Urobos a développé une gamme (le système 96) et dont le COE est de 96 (http://www.uroboros.com). C'est ce verre-là d'Urobos que j'utilise lorsque je veux m'éclater sans souci avec les "frits" de Reichenbach. En règle générale, on peut utiliser les "frits" avec Effetre mais il faut respecter une proportion d'environ 5% de "frits" sur l'ensemble de la perle.

Pour la compatibilité, je n'ai rien à ajouter (tu as tout dit), si ce n'est cette petite astuce que j'ai appris dans un forum anglo-saxon. Ceux qui travaillent avec Effetre et ont essayé d'enrober dans du transparent (clear) les opalinos savent qu'il y a des problèmes de compatibilité. On peut y arriver quand même en démarrant avec une base de transparent, puis en l'enrobant avec un opalinos, puis en l'enrobant enfin avec du transparent.

Sylvie.
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Ben moi aussi je m'y suis essayée au verre recyclé. J'ai même commencé par çà.
Bon sur les problèmes de compatibilité je n'ajouterais rien, vous avez tout bien dit comme ce que j'ai appris.
Je rappellerai que pour tester la compatibilité de deux verres on peut faire comme suit:

Faire une boule avec les deux verres à tester:

Chaque couleur à part égale

Etirez la boule en un "stringer" pas trop fin (+/- 1mm) et bien rectiligne.
S'il s'incurve au refroidissement cela montre une incompatibilité.

D'autre part, il nous a aussi appris qu'un "stringer" un peu plus gros ou une baguette mise au four permet de connaître la température de re cuisson.
Pour cela mettre le "stringer au four et chauffer à une température choisie proche de la température de re cuisson supposée.
Regarder comment il réagit.
S'il reste rectiligne, on est en dessous de la température de ramollissement.
Augmenter la température de 10° en 10°, à la fin de chaque palier de quelques minutes regarder le résultat. Quand le "stringer" commence à se courber, c'est trop chaud.
La température maximale de re cuisson est 10° moins chaude.

Cupidone
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Le boro et l’Effettre sont des verres très différents. Avec des avantages et des propriétés particulières pour chacun. Et donc des résultats différents. Tout d’abord, ce ne sont pas les mêmes torches qui sont utilisées (ou alors il faut être très très très patient pour travailler le boro avec une minor ou une mini CC). Et pas les mêmes lunettes : les didymiums sont tout à fait acceptables pour travailler le Moretti mais elles ne sont plus suffisamment protectrices pour le boro (voir sur le forum le lien sur les lunettes).

L’avantage du boro sur Effettre est que le boro n’est pas du tout sensible aux chocs thermiques. On peut commencer une pièce, la laisser en plan sur sa table et la reprendre plus tard comme si de rien n’était. (Je ne parle pas d’expérience, je ne travaille pas le boro, je me fais juste l’écho de ce que disent des « boro-istes »). Certaines opérations s’en trouve nettement facilitées : pas besoin de garder l’ensemble de sa pièce au chaud.

L’avantage d’Effettre, c’est qu’après avoir compris le comment du pourquoi des chocs thermiques, ce verre est un vrai régal au niveau de la texture. On peut facilement mélanger les couleurs. Il ne faut pas se laisser décourager par les chocs thermiques : avec de la patience et de l’ingéniosité, on peut arriver à en faire à peu près n’importe quoi. On peut tout à fait faire de la sculpture, voir le lien sur Lucco Bubacco http://www.luciobubacco.com ... si, si c’est du Moretti. Le Moretti est moins cher, mais le prix de verre (et la consommation d’oxygène lorsqu’on n’a pas de concentrateur / générateur) devient négligeable lorsqu’on arrive à un certain niveau de maîtrise : la matière première ne constitue souvent que 1 à 2 euros dans le prix d’une perle ou d’une bille.

La gamme des couleurs est différente et là, il n’y a pas de mieux ou de moins bien, c’est le goût qui joue.

Pour éviter les chocs thermiques au moment de l’introduction dans la flamme pour les baguettes à gros diamètre :
On peut les préchauffer sur une plaque électrique chauffante (ce n’est pas parfait, mais ça marche assez bien)
On peut les préchauffer dans le four où l’on recuit ses perles si c’est un four où les tiges peuvent dépasser de la porte c’est-à-dire si les tiges ne sont pas complètement à l’intérieur.
On peut s’acheter cet outil : placé légèrement en dessous de la flamme de la torche, les baguettes posées dessus sont ainsi préchauffées.

Enfin, dans les verres « mou », le Lauscha est le moins explosif, ensuite vient le Moretti et à mon sens le pire est le Bullseye.
Sylvie D.



4/ Avec la feuille d'argent

SIS, vous connaissez?
C’est un stringer argenté, exactement Silvered Ivory Stringer.
Vous ne les achetez pas vous les faites avec des baguettes d’ivoire.

Recette:
une baguette ivoire
une feuille d’argent
palette graphite (graphite marver)

Préparez sur votre palette graphite un morceau de feuille d’argent
Faites ensuite un boule d’ivoire. Hors de la flamme laissez le refroidir un peu jusqu’ à ce qu’il ait formé sa peau.
Roulez « en va et viens » cette boule sur la feuille d’argent en ayant soin que celle-ci adhère bien.
Remettez-vous sur la flamme et portez votre boule au rouge. Ne vous inquiétez pas si l’argent semble disparaître !
Tirez vos stringer comme d’habitude.

Utilisation :
C’est votre surprise, amusez-vous à expérimenter et pensez à votre protection respiratoire !!!

Nous avons déjà vu que la plupart des "frits" ne sont pas compatibles avec les verres Effetre and Co.
Néanmoins elles peuvent être utilisées pour la décoration en surface de vos perles d’une autre manière que l’intégration de morceaux fondus ( "frits" vendues en grosseurs différentes: fine, medium, coarse)
Prenez votre punty. Faites chauffer juste le bout en le tenant à l’horizontale et attrapez un morceau de frit. Faites fondre en veillant à ce que le verre de votre frit ne se mélange pas avec celui de votre punty. Recommencez l’opération jusqu’à ce que votre boule soit de la taille d’un gros pois.
Faites vos stringers comme d’habitude.

Natty


5/ Transpaent et enrobage

Bonjour à tous,

Mon expérience m'a montré que le Vetrofond transparent (clear) n'est pas en qualité aussi régulier que Lauscha (ça dépend des lots, il y a quelques mois, les baguettes étaient fortement rayés et en gros vraiment pas top). Par contre, je préfère sa placité par rapport à celle de Lauscha (mais ça dépend peut-être aussi de la torche utilisée). Je trouve le verre Lauscha trop "dur" (too stiff) mais les couleurs de certains transparents valent vraiment, vraiment la peine. Pour la limpidité et le prix aussi il y a le verre tchèque (je ne connais pas de fournisseur en Europe mais pour les couleurs, voir http://www.checkglass.com/soda_lime.htm). Sa compatibilité est bonne (sauf certaines couleurs) et je trouve la texture du transparent incolore géniale et sa limpidité vaut celle de Lauscha.

Et puis surtourt, l'enrobage est ma méthode préférée pour élargir ma palette de couleur presque à l'infini par rapport à la méthode qui consiste à mélanger des baguettes de couleur différente. Avec l'enrobage, on arrive à de superbes tons olives, oranges "brûlés", violets, etc.

Sylvie D.
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J'ai testé le Lauscha clear pour enrober il y a quelques années et j'ai eu des problèmes de compatibilité avec. Il se peut qu'il se soit agi d'un lot défectueux car d'autres personnes ont eu le même genre de problème au même moment, mais du coup je n'ai pas poursuivi.
Si je veux un verre parfaitement limpide pour enrober, j'utilise des grosses baguettes Effetre que je nettoie par *peeling* à chaud pour enlever toute les impuretés de surface (ce sont les rayures et poussières à la surface du verre qui rendent le verre moins limpide) et cela marche très bien.

Anne Londez
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Moi aussi j'ai eu des problèmes de compatibilité avec le Lauscha clear (sur fond Effetre).
Cela concerne les grosse perles: une perles sur trois casse malgré une recuisson correcte.
Du coup, je re-utilise les baguettes Effetre clear, que je nettoie avec de l'acétone (pour enlever le produit anti-rayures qu'ils mettrent dessus), et je les travaille en légère oxydation, sans les brusquer dans la flamme.
Dommage car le Lauscha clear est super, ni-ckel.

Laurent


6/ Verres tchèques

C'est un verre plutôt utilisé par les souffleurs à la canne. Cette marque fabrique 2 qualités de verre: une dure 90 COE et une plus molle 98 COE. Je ne sais pas laquelle tu as acheté. Le fabricant indique sur son site les valeurs de fusion, etc. voir http://www.overlay-glass.com/en/ et comme tu verras c'est un peu plus haut que pour Effetre.

Ce verre contient du plomb, ce qui donne souvent des couleurs plus vibrante et le rend plus plastique (plus de marge au niveau de la compatibilité du verre), mais il paraît que ce n'est pas très bon pour la santé, en tout cas le verre à forte teneur en plomb est interdit aux Etats-Unis.

Sylvie


7/ Travailler le dichroique

Je pense qu‘il est peut-être interessant de savoir certaines choses sur la manière de travailler le dichroique afin de s‘épargner des déceptions.

En effet le dichroique doit être travaillé à l‘envers!

Faites une perle de base.
Pendant que celle-ci refroidit, ramollissez votre baguette de dichro. Faites bien attention de rester loin dans la flamme et que celle-ci ne touche pas la couche dichro.
Appliquez la couche dichro directement sur votre perle de base et avec votre palette graphite, faites-la bien adhérer.
Enrober. Le plus épais c‘est le mieux car le dichroique n‘aime pas la chaleur directe de la flamme.
Faites aussi attention de bien enrober les cotés de la baguette dichroique, sinon ceux-ci se relèveront et le couche brûlera, laissant des grains carbonisés de dichro vraiment pas beaux et irréparables.
tout simple, non??
verre dichroic, qu‘est ce que c‘est
di-chroic vient du grec et veut dire deux couleurs.
En effet il s‘agit d‘une couleur transparente et d‘une couleur réfléchissante (?).
L‘observation d‘un morceau de verre dichroique à un angle de 45° fera apparaitre une troisième couleur et ainsi de suite. Autant de couleurs différentes que de perspectives d‘observation.
En général le dichroique est fumé en couches fines sur une base de verre noir ou transparent. (à remarquer que le noir est considéré comme un transparent - voire le noir-)
La fabrication qui se fait sous vide est longue, technique et très compliquée.
A la différence des verres irisants, le verre dichroique supporte de hautes températures de fusion, sans perdre sa couche chatoyante. Il fut au départ développé pour le secteur fusing qui en général se trouve dans les températures de 850° C.
Sachant que le point de ramollissement de Moretti/Effetre par exemple est de 650°C (1200° F) et que les flammes peuvent avoir des températures de 1700°C, on comprendra la nécessité de travailler ce verre le plus froid possible et de ne pas l‘exposer directement à la flamme.

Certaines baguettes ont malheureusement des couches d‘oxydes si minces que même si vous restez loin dans la flamme le dichroique brûlera malgré tout.

natty
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J’avais trouvé un article très intéressant sur le dichroique écrit par un verrier américain réputé, Brian Kerkvielt.

NB Je n’ai pas traduit la 1ère partie de l’article qui portait sur les procédés de fabrication du dichroïque et sur la spécificité / la nature de ce revêtement.
Juste une remarque à ce propos : ce n’est pas un produit toxique ou dangereux.

Les mystères du verre dichroïque par Brian Kerkvielt, traduction Sylvie D.

L'application d’une feuille de dichro

Il y a différentes manières d'appliquer le verre dichroïque avec une grande variété de résultats. Je me concentrerai principalement sur les applications du verre dichroïque sur une perle au chalumeau.

Vous pouvez obtenir du dichroïque pour de très nombreux verre : de Moretti c.o.e.104, à du borosilicate c.o.e.32 en passant Bullseye c.o.e. 90, Spectrum c.o.e. 96, ou Uroboros c.o.e., 96 et 90. Ces différents verres sont seulement les substrats employés pour appliquer le revêtement dichroïque sur votre pièce. Ainsi vous devez choisir une feuille de dichroïque ayant le même coefficient de dilatation que le verre que vous allez utiliser pour la réalisation de votre perle. La plupart de ces verres sont normalement disponibles sur une base transparente incolore ou noire. Excepté pour le borosilicate et le Spectrum qui sont disponibles seulement sur de l’incolore. Quelques fournisseurs peuvent vendre du dichroïque sous forme de baguettes ou de « stringers », mais j'estime qu'il est plus facile de travailler avec une feuille ou des lamelles de dichro pour de meilleurs résultats. Habituellement quand vous achetez une feuille de dichro chez votre distributeur, elle fait 16 inches sur 16 (soit environ un carré de 40 cm de côté) À moins que vous ne puissiez vous permettre qu’une feuille de 6 inches sur 6 (environ un carré de 15 cm de côté). Le plus souvent on y coupe plusieurs bandes dans une variété de largeurs. Les bandes que je coupe ont une largeur allant de 0.3 à 2.5 cm au maximum. Si vous en faites de plus large, vous courez ensuite le risque de thermo-choquer la bande lorsque vous l’introduirez dans la flamme. Avant de les utiliser, je recuis habituellement les bandes de dichroïque (de Moretti ou de Bullseye) dans un four à 735 ° C, de sorte que les bords se ramollissent un peu et s’arrondissent et que le revêtement de dichro commence à se craqueler. Cela semble aider à l’adhérence du revêtement de dichro sur le verre et du coup il est moins susceptible de brûler lors de son introduction dans la flamme. Pour du dichro avec une base de borosilicate, il n’est pas nécessaire de le recuire pour en faciliter l’utilisation ultérieure. De plus, si l’on voulait recuire ces bandes de boro, le four devrait être amené à une température très élevée. Pour le dichro version boro vous pouvez travailler avec des bandes plus larges si vous souhaitez envelopper un tube entier puisque ce verre est moins sensible aux chocs thermiques.

Avant d’appliquer la bande ou le morceau de dichro, il est important de savoir déterminer quelle est la face enduite de dichroïque (NB. Pour un dichro sur une base noire, c’est évidence même, c’est pour la base incolore que vous allez vous poser la question). Vous pouvez le déterminer en recherchant le côté le plus réfléchissant du verre, ou si le bord est ébréché vous pouvez voir si le métal du dichro, sa surface, a été entamée, enfin et surtout vous pouvez le voir lorsque vous introduisez une bande de dichro dans la flamme, la face enduite commencera à se craqueler sous l’effet de la chaleur. Avec l’expérience, il deviendra plus facile de savoir quel est le côté enduit de dichro juste en le regardant.

Le dichro est très sensible à la chaleur, il crame lorsqu’exposé à certaines atmosphères de la flamme, en particulier une atmosphère réductrice (trop près du chalumeau ou de trop de propane). C'est l'une des raisons pour lesquelles il faut vous assurer que le côté dichro est très propre avant de l'appliquer sur votre pièce. S'il y a de la graisse (y compris celles de la peau) ou de la saleté résiduelle sur la surface, elles créeront une atmosphère réductrice en brûlant, et ceci affectera négativement le revêtement de dichro. Trop chauffer, chauffer comme une brute, peut également cramer le dichro, ainsi pour de meilleurs résultats travaillez avec une flamme qui n'est pas trop chaude et pas réductrice. Le temps de travail joue également un rôle. Il semble que si vous travaillez le verre pendant longtemps vous pouvez finir par dégrader l'arc-en-ciel avant de le détruire complètement, ne laissant plus qu’un dépôt gris \ blanc à cet endroit. Maintenez ainsi votre temps de travail aussi court que possible..

Puisque le revêtement dichroïque est appliqué sur un seul côté, vous pouvez obtenir deux résultats différents selon que vous appliquez la bande avec le dichro vers le haut (c’est-à-dire exposé à la flamme) ou vers le bas (c’est-à-dire contre la perle). Le revêtement dichroïque crée une tension superficielle, ce qui se traduit par une différence au niveau de la fluidité / déplacement du verre : le verre de la perle sur lequel vous avez appliqué le dichro bouge avec davantage de fluidité. Vous pouvez placer le dichro sur la perle soit côté enduit vers le haut, soit côté enduit vers le bas. Si le côté enduit est exposé à la flamme (enduit vers le haut), vous devrez faire un peu plus attention de manière à ne pas cramer le dichro. Cela signifie que vous devrez travailler rapidement, dans une flamme non-réductrice, pas trop chaude. Avec l'enduit vers le haut, vous obtiendrez une surface matte avec une texture grenue car sous l’effet de la chaleur le dichro s’est fractionné. C’est un effet sympa, mais je trouve plus difficile de souffler une pièce que quand l’enduit est appliqué contre la perle (vers le bas). Avec des perles pleines, il est peu un plus facile d'avoir le côté dichro vers le haut.

Quand vous placez le côté enduit vers le bas, la surface reste belle et brillante, il y a moins de risques de cramer le dichro, puisque l'enduit est prisonnier, une couche de verre le protégeant de la flamme. Puisque c'est réellement un enduit métallique il ne colle pas au verre lorsqu’il est froid : il faut donc le chauffer (mais pas trop) avant de l’appliquer sur votre pièce, c’est là tout le challenge. Pour y parvenir, vous devez d'abord chauffer votre perle, puis chauffez le dichro, du côté non-enduit principalement, mais vous devez donner au côté enduit un petit coup de chaud pour qu’il puisse adhèrer à la perle lorsque vous l’appliquerez. Une fois que vous avez réussi à appliquer votre bande de dichro, vous constaterez que souvent les bords tendent à se recourber vers le haut ou à se désolidariser de la perle. Ce problème peut être réglé en chauffant le secteur concerné, et en utilisant un outil, comme un couteau , un « stump shaper » ou une palette, pour aplanir les bords et ou appuyer sur la bande. Si les bords ne sont pas scellés, il y a de fortes chances que les bords se recourbent vers le haut et l'enduit, ainsi exposé à la flamme, pourrait cramer, laissant un dépôt gris sur la perle. Ce qui n’est pas ce que nous recherchons. Un truc que j’utilise parfois pour sceller les bords, c’est l’application d’un stringer transparent (soit incolore, soit au contraire coloré) sur tout le contour de la bande, de sorte qu’il constitue un joint entre le dichro et la perle. Cette technique peut ajouter un effet intéressant en accentuant la partie de la perle recouverte de dichro . Tous ces principes sont valables pour une perle soufflée aussi bien que pour une perle filée, pleine.

Travailler le dichroïque sur les formes soufflées

Quand vous appliquez une bande dichroïque sur un tube que vous projetez de souffler il y a plusieurs choses que vous devez avoir à l'esprit. Le plus important est de vous rappeler que vous appliquez un métal à la surface qui ne bouge pas de la même manière que le reste du verre quand il est étiré. En fait le dichro ne s'étendra pas du tout, au lieu de cela il se fractionnera en minuscules plaquettes qui ne resteront pas agglomérées mais dériveront loin les unes des autres. Ainsi n’appliquez pas le dichro là où vous projetez de souffler le tube de façon notable, parce que l'effet dichro sera presque perdu là où l’étirement sera trop important. Le dichro doit être appliqué uniformément pour réduire au minimum l'effet qu'il aura sur le comportement de la pièce au moment du soufflage. Si vous mettez plusieurs petits morceaux de dichro sur l'extérieur d'un tube vous doublez l'épaisseur de la paroi à ces endroits, sans compter la rigidité supplémentaire créée par le métal lui-même. Ces petits morceaux appliqués sur votre tube tendront à se comporter comme des îles dans un océan de verre mou quand vous allez les chauffre pour les fondre dans la masse. Cet effet peut être atténué jusqu’à un certain degré si vous ajoutez une autre couleur ou une décoration dans l'espace négatif ainsi créé entre les morceaux de dichro. Ceci tendra à égaliser l’épaisseur de la paroi, ce qui contribuera à ce que l’ensemble fonde de manière plus homogène.

Appliquer le dichroïque sur les perles pleines

En général, appliquer du dichro sur une perle pleine est plus facile que sur une pièce soufflée. Vous n’avez pas à vous soucier de trop étirer le dichro, à moins que vous n’utilisiez une baguette recouverte de dichro, car là au moment de l’application vous allez forcément étirer le verre. De même, la tension de surface ne fait pas tellement problème, parce que le verre de la perle tend à chauffer à la même vitesse que le verre du dichro appliqué en surface, d’où une plus grande faciliter à fusionner le dichro avec la perle. J'aime bien également incorporer une bande de dichro en l'étirant au fur et à mesure de son application. Puis, après l’avoir appliqué, j’utilise une palette ou un outil ad hoc pour étirer encore un peu le dichro, des bords de la bande vers l’extérieur, comme si je voulais tendre une peau, un cuir. Je commence par un côté de la bande, je le travaille, l’étire, le chauffe, par petites touches, puis je passe à un autre secteur, jusqu'à ce que toute la bande ait été étirée de manière uniforme. Alors je retire avec une brucelle tout dépôt qui pourrait apparaître sur les bords de la bande, puis je fonds doucement et complètement la bande de dichro. Quand le revêtement de dichro est face contre la perle (vers le bas), la chose principale sur laquelle vous devez focaliser est de ne pas emprisonner de bulles d’air entre le dichro et la perle au moment de l’application et de nettoyer les bords de la bande une fois le dichro posé. Ces points maîtrisés, vous constaterez qu’en suivant cette méthode, vous ne vous retrouverez presque jamais avec du dicho cramé.

Après avoir appliqué le dichro avec succès et nettoyé les bords de la bande de dichro, vous pouvez commencer à ajouter les autres éléments décoratifs de votre perle. L’usage que vous pouvez faire du verre dichroïque est quasi infini. Vous pouvez le placer sur une couleur foncée comme le cobalt pour un effet dichro marqué, ou vous pouvez couvrir le dichro d’une couleur transparente douce pour atténuer quelque peu la brillance trop présente que celui-ci peut avoir parfois. J’utilise fréquemment le dichro comme fond et j’ajoute par dessus l’élément central de mon design, créant ainsi un effet tridimensionnel. Parfois, je l'emploie simplement par petites touches. J’étire alors davantage ma bande de dichro, pour déstructurer le revêtement de dichro qui va se désagréger en petites plaquettes éparpillées, ajoutant ainsi une poussière féerique à l’arrière-plan de la perle.

Avec un peu de pratique et un peu d’imagination vous pouvez utiliser ce matériau étonnant pour booster votre créativité et explorer des effets, des design que personne n'est encore allé titiller ! J'espère que cet article vous a aidé à comprendre comment bien utiliser le potentiel du dichroïque et quel piège éviter de sorte que votre travail puisse concrétiser tout votre savoir faire. Si vous avez des questions ou des photos de votre travail avec du dichroïque , qui mette en évidence une utilisation nouvelle et intéressante de ce matériau, vous pouvez me les envoyer par l’intermédiaire de Glass Art Magazine, et je pourrai peut-être les intégrer dans un prochain article sur le sujet.

Traduction Sylvie D.
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Pas de dichroïque compatible Effetre en France à ma connaissance.
Pour en trouver: j'ai vu qu'il y en avait chez:

En parlant Français:
Creative glass, en Suisse: CREATIVE GLASS MHS AG Geerenstr. 13/Kindhausen 8604 Volketswil - Switzerland (Suisse)
www.creative-glass.com
Phone 0041 1 946 12 22 Fax 0041 1 946 12 31

ou
En parlant Allemand ou anglais:
GLASDESIGN EVAMARIE VOLKMANN KG
en Allemagne
catalogue gratuit sur demande
glasdesign-volkmann@t-online.de

Laurent


8/ Les émaux, frittes

LES EMAUX

Les émaux (enamels) offrent de très nombreuses possibilités d’utilisation en lien avec les perles au chalumeau. Je ne vais pas pouvoir les développer toutes ici. Il n’y a que peu de tours de main ou astuces à connaître : c’est l’expérimentation et l’expérience qui vous permettront de les utiliser au mieux. Mais avant de parler technique, tout d’abord une remarque concernant la sécurité : je ne suis pas une fanatique du risque zéro (par exemple, je travaille habituellement sans système de ventilation et sans masque / respirateur) mais là quand même il faut être très prudent. Les émaux se présentent sous forme de poudres ultrafines. Il faut vraiment un respirateur adapté ET un bon système de ventilation pour s’en protéger efficacement. Si vous utilisez des émaux très occasionnellement et sans exposition prolongée, le risque est alors très limité, mais non nul.
En tout état de cause un minimum de précautions doivent impérativement être prises : travailler sur un plan propre, éviter de les saupoudrer, utiliser des boîtes / des containers pour mettre vos émaux et refermer les après usage, et une que vous en avez terminé, nettoyer votre plan de travail avec un chiffon MOUILLE et si possible jetable.
Les particules ultrafines de verre ne se voient pas à l’œil nu et une fois inhalées, elles peuvent blesser vos poumons, et engendrer la constitution d’un tissu cicatriciel. A la longue, cela peut occasionner des problèmes respiratoires voire même dans des cas extrêmes une silicose.
NB. Pour compléter cette mise en garde, il y a un article complet et bien fait de Laura Brito (en anglais) à cette adresse : http://www.wetcanvas.com/Articles2/9304/280/index.php

Une partie des éléments ci-dessous provient d’un article écrit par Kate Fowle qui est l’artiste américaine pour qui a été développée et testée la série 9000. (NB. C’est aussi une prof. géniale et j’adore ce qu’elle fait).
Il y a plusieurs types d’émaux : pour travailler avec du Moretti / Effetre, il vous faut choisir la série 9000 de chez Thompson enamel. Ils ont été développés exprès et ont un COE de 104 et sont tout à fait compatibles. Attention : ils fondent à une température légèrement inférieure à celle du verre Moretti, donc quand vous mettez à recuire une perle qui en surface à des émaux veillez bien à ce qu’elle ne touche aucune autre perle, sinon elles risquent bien de se coller.

La palette de la série 9000 comporte 32 couleurs opaques et 10 transparentes. Vous pouvez presque toutes les voir sur le lien suivant : http://www.listen-up.org/kitty/beads/enamel/color%20chart2.htm

Coloration en surface – application à chaud
C’est l’utilisation la plus fréquente que l’on fait des émaux. Pour cela, il faut d’abord réaliser sa perle de base, la chauffer jusqu’à une couleur rouge (donc pas trop chaud) et la rouler doucement dans la poudre d’émaux. Ensuite ramenez tout doucement la perle sous la flamme et faites fondre doucement et progressivement les émaux. Si vous y allez vraiment doucement vous obtiendrez un effet structuré de peau d’orange. Vous pourrez rechercher volontairement cette texture, surtout lorsque vous voudrez peindre votre perle, car la peinture accrochera mieux. (voir ci-dessous l’amphore de Kate Fowle).


Une seule application ne suffit pas si vous souhaitez vraiment avoir une couleur uniforme sur l’ensemble de votre perle. Il faut donc répéter l’opération.
Une couleur non uniforme peut aussi être le résultat recherché, voir ci-dessous les cailloux de Kate Fowle ou encore la déesse de Teresa Laliberté, Lavender creek


Du moment, que vous en avez appliqué une première couche, il faut chauffer avec douceur sinon vous allez faire bouillir vos émaux (rappel : ils fondent à une température légèrement inférieure à celle du Moretti).

Faire bouillir volontairement ces émaux à la surface d’une perle peut créer un effet très intéressant mais pour cela il faut avoir enduit au préalable votre perle de plusieurs couches, de couleurs différentes. L’exemple que j’ai fait n’est pas une réussite mais ça permet de voir quand même l'idée de base.



Vous pouvez également déposer ces émaux sur une grille, ou n’importe quelle surface offrant suffisamment de relief, en roulant votre perle dessus chauffée à l’orangé, sans pression, les émaux vont se déposer dessus selon le dessin de la grille ou de la surface que vous avez choisi.

Enfin si vous avez recouvert votre perle d’une mince couche, une fois recuite vous pourrez la graver, et révéler ainsi la couleur qui se cachait dessous. Pour cette technique, l’effet ressortira d’autant mieux si les couleurs offrent un contraste important.

Coloration en surface – application à froid
Vous pouvez aussi les utiliser à froid sur une perle avec un liant (celui que je connais s’appelle Klyrfire, mais je suis sûre qu’on doit pouvoir trouver un produit de remplacement en Europe) que vous appliquez directement sur la perle selon le design que vous voulez. NB. Le liant peut être à base d’eau ou d’huile. Vous roulez ensuite la perle dans vos émaux qui vont adhérer au liant et vous laissez séchez. Ensuite vous devez la recuire à une température plus élevée que la température de recuisson normale, pour pouvoir la repasser ensuite à la flamme et faire fondre les émaux que vous y avez appliqués. Ensuite recuisez la perle normalement, Le dessin ainsi formé est définitivement fixé à votre perle. NB. Comme pour la « peinture », mentionnée ci-dessous, il semble possible de ne pas repasser la perle dans la flamme pour autant que vous la mainteniez pendant 20 minutes dans un four à 620 C, ensuite vous la ramenez à la température de recuisson pendant une heure et ensuite terminez le cycle de recuisson comme d’habitude (mais je n’ai pas testé).

Vous pouvez aussi mélanger ce liant aux émaux pour en faire une « pâte » que vous utiliserez ensuite comme une peinture plus ou moins épaisse que vous laisserez sécher avant de repasser la perle au four, puis à la flamme et ensuite il faudra faire subir à la perle une nouvelle recuisson. Il existe des peintures de ce type déjà prémélangée. Vous pouvez peindre toute la surface d'une perle ou peindre seulement quelques détails, comme sur une autre perle de Teresa:


Colorer du verre dans la masse
Vous pouvez mélanger les émaux à votre verre, notamment au noir, pour le rendre plus noir (plus dense, il sera moins violet lorsqu’étiré en fils fins), ou encore pour intensifier du rose. Attention il vous faudra l’enrober pour obtenir un trait bien net. Vous pouvez naturellement tester plein d’autres mélanges pour développer votre palette de couleur.

LES BRIS DE VERRE (= les frittes)
Donc les bris de verre existent en différentes tailles, en qualités diverses et de types divers.
Si l’on trouve maintenant des bris de Moretti, les plus couramment utilisés sont des bris de Kugler ou Reichenbach qui sont des verres utilisés par les souffleurs, avec des pigments très intenses et qui ont un coefficient d’expansion de 96, donc inférieur à celui de Moretti, Mais, pour ces verres-là, plus plastiques en raison des métaux qu’ils contiennent, vous pouvez les utiliser à condition de ne pas dépasser un ratio de 15% par rapport à la masse de verre utilisée pour votre perle ; dans ce cas, vous ne devriez pas avoir de problème.

Les effets métallisés
Certains de ces bris ont des propriétés intéressantes selon leur type. Tout d’abord, les bris à effets métallisés, c’est-à-dire que sous l’effet d’une flamme réductrice, ils vont présenter un effet métallisé, cuivré, argenté ou doré. La façon la plus courante de les utiliser est de les agglomérer au bout d’une baguette à l’aide de la flamme jusqu'à en former une boule, puis d’en tirer un fil. Il est plus facile de démarrer avec un gros fragment de la taille d’une noisette, attention aux chocs thermiques au moment de l’introduction dans la flamme. Ci-dessous un exemple d’application sous forme de fil / serpentin (Corina Tettinger) ou de points (Larry Scott). Les serpentins sont faits avec du silver blue et les points avec de l'iris gold.


Le "raku"
Enfin, le « raku », de son vrai nom Iris orange de Reichenbach. C’est un verre sensible à une flamme réductrice, mais ce n’est pas à cet effet que l’on s’intéresse ici. C’est au fait que la couleur de ce verre change selon la température à laquelle vous le travailler. Si vous travaillez « normalement » vous obtiendrez des beiges. Si vous le surchauffez, jusqu’à lui faire à un niveau de chaleur jaune / blanc, et que vous le refroidissez brusquement contre un objet froid (une presse, une palette graphite, vous obtenez des bleus, des verts, des roses et des violets. Il faut parfois chauffer-refroidir, chauffer-refroidir plusieurs fois avant d’obtenir le résultat souhaité. La 1ère perle montre un résultat du raku sans véritable surchauffe ni refroidissement, c’est-à-dire son état naturel. La 2ème est un essai que j’ai réalisés hier soir, et comme vous pourrez le voir j’ai du mal à sortir des roses et des violets (merci de ne pas faire attention ni à la qualité de la photo, ni à celle de la perle, c'est du rapide). Du coup j’ai rajouté un exemple de perles abouties par Dawn Scannell de Art Insomnia.
 

Un truc m’a été utile pour savoir si des couleurs commencent à se développer : lorsque vous surchauffer et refroidissez la surface de la perle, si le raku semble disparaître c’est bon signe, il ne reste pas qu’à flasher la perle dans la flamme pour réveiller les couleurs qui ont été ainsi « forcées ». Vous aurez alors de bonne surprise à la sortie du four. Vous pouvez chauffer la perle sans problème mais pas trop quand même sinon vous repartirez dans les beiges et tout sera à recommencer. Certains disent avoir obtenir de bons résultats en terminant leur perle par un enrobage. Je n’ai pas vu de différence, mais à vous d’essayer et de voir ce qui fonctionne le mieux pour vous. C’est un verre très fun… A essayer au moins une fois.

Sylvie D.
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Merci Sylvie! 

Petite précision. Les Emaux en question ne sont pas les mêmes que les émaux de céramique. En effet ces derniers sont un mélange de poudres (chimiques et/ ou naturelles) qui n'a pas encore été fondu. Si vous en mettez sur vos perles le résultat risque d'être très décevant.
"Frit" se dit "fritte"  en français et c'est trés utilisé par les céramistes qui composent leurs émaux. Dans ce cadre: les frittes sont de émaux (= mélange de produits de base) qui cette fois ont été fondu, refroidi et broyé. Elles (les frittes) ont maintenant la consistance d'une poudre fine et sont désormais des verres à part entière, prêtes à entrer en composition pour faire une recette de glaçure en poterie par exemple.

Laurent


9/ Commentaires et conseils sur diverses couleurs EFFETRE


Je me suis demandée quelles informations pourraient être utiles à ceux qui commencent à faire des perles et je me suis dit que la base était sans doute de connaître son verre. En m’inspirant de ce qui a été discuté sur des sites anglo-saxons et en l’assaisonnant de mes expériences, j’ai résumé ci-après des commentaires sur les verres Effetre transparents. Il y a en effet différentes catégories de verre chez Effetre les transparents (T), les pastels ou opaques (P), les « Spécial » (S) soit les verres opaques du jaune au rouge brun à l’exception du rubino oro (rubis à l’or) qui est une striking couleur transparente, les « opalinos » et les « alabastos ». Je vais commencer par les transparents et si ça intéresse les gens alors je complèterais avec les groupes « pastel » et « spécial ». Les derniers trois chiffres indiqués sont universellement utilisés quel que soit le fournisseur. Ce serait également super si d’autres, plus expérimentés, comme Natty ou Laurent, complétaient ces infos.

Les Transparents

T – 004 Transparent (clear) — Commentaires : voir lien sur l’enrobage.

T-008 Topaze (ambre) très clair – Commentaires : très bons résultats une fois rendue matte, permet d’étendre la palette des oranges par enrobage de l’orange opaque (s – 422). Couleur facile à travailler, très stable.

T-012 Topaze (ambre) clair – Commentaires : plus foncé que le T – 008, peut avantageusement servir de base. Couleur facile à travailler, très stable

T-014 Topaze (ambre) moyen — Commentaires : très jolie couleur caramel, très utile pour les tons d’automne, à utiliser par exemple avec l’ivoire pour des points fondus dans la masse (le T- 012 est pour ce type de décoration trop clair à mon goût). Couleur facile à travailler, très stable.

T-016 Topaze (ambre) foncé — Commentaires : trop foncé à mon goût surtout en tant que base. Couleur facile à travailler, très stable.

T-018 Brun clair — Commentaires : plutôt beige transparent — comparé au T-008, il est moins jaune, superbe couleur une fois rendue matte, très utile pour les enrobages, notamment de l’ivoire si l’on veut avoir une jolie couleur de type blanc-cassé. Couleur facile à travailler. Mauvaise nouvelle : difficile (impossible ?) à trouver en Europe et cher.

T-019 Vert « sauge » (sage green in English) — Commentaires : très belle couleur, facile à travailler ; il s’agit d’un vert plus foncé que le vert herbe foncé, mais à mon sens il tire moins sur le jaune. Trop foncé pour être utilisé en perle de base. Mauvaise nouvelle : difficile (impossible ?) à trouver en Europe et cher.

T-020 Vert herbe clair — Commentaires : tire un peu sur le jaune, Couleur facile à travailler

T-022 Vert herbe moyen — Commentaires : tire un peu sur le jaune, Couleur facile à travailler

T-024 Vert herbe foncé — Commentaires : tire un peu sur le jaune, Couleur facile à travailler

T-026 Vert marin clair (light teal) — Commentaires : n’aime pas être « surchauffé » mais reste néanmoins couleur facile à travailler

T-027 Vert marin foncé (dark teal) — Commentaires : Belle couleur, trop foncé pour être utilisée comme base. N’aime pas être « surchauffé ». Mauvaise nouvelle : cher et sauf erreur de ma part difficile (impossible ?) à trouver en Europe.

T-028 Vert émeraude clair — Commentaires : couleur facile à travailler

T-030 Vert émeraude foncé — Commentaires : couleur facile à travailler

T-031 Vert émeraude très clair — Commentaires : reste assez « dur » (stiff), assez intéressant une fois traité pour le rendre mat ; proche du T-071 mais un poil plus « bleu » ; adoucit le p — 212 vert petit pois si utilisé pour l’enrobage, Mauvaise nouvelle : cher et sauf erreur de ma part difficile (impossible ?) à trouver en Europe.

T-034 Aiguemarine clair (light Aquamarine) — Commentaires : fait des bulles s’il est trop chauffé, mieux vaut utiliser une flamme oxydante, jolie réaction (donne un très joli vert) sur de l’ivoire.

T-036 Aiguemarine foncé (dark Aquamarine) — Commentaires : fait des bulles s’il est trop chauffé, jolie réaction (donne un très joli vert) sur de l’ivoire. Mieux vaut utiliser une flamme oxydante ; n’aime pas être trop refroîdi, puis rechauffé.

T – 038 Aiguemarine très clair (pale acqua) — Commentaires : facile à travailler

T-040 Violet clair (Light Amethyst) – Commentaires : en fait plus améthyste que violet, sympa pour une base et aussi pour l’enrobage. Facile à travailler.

T-042 Violet moyen (Medium Amethyst) — Commentaires : en fait plus améthyste que violet, sympa pour une base et aussi pour l’enrobage sur du corail (s – 420) ce qui donne des tons rouilles et sur du pervenche ( p – 220 perwinkle) ce qui donne du violet. Facile à travailler

T-044 Violet foncé (Dark Amethyst) — Commentaires : en fait plus améthyste que violet, trop foncé pour une base mais sympa pour l’enrobage sur du corail (s – 420) ce qui donne des tons terracotta et sur du pervenche ( p – 220 perwinkle) ce qui donne du violet. Une fois rendue matte, tire presque sur le bordeaux. Facile à travailler

T-046 Violet très clair (Pale Amethyst) : rien de spécial à en dire, cette couleur ne m’a jusqu’ici rien inspiré.

T-048 Gris : rien de spécial à en dire (je crois que je ne l’ai pas). Il s’agit d’une nuance plus claire et moins « froide » que les gris T –084 et T-088.

T-052 Bleu clair : couleur facile à travailler

T-054 Bleu moyen : couleur facile à travailler, mais peu de différence entre ces différents tons de bleu (à mon sens pas utile d’avoir les 3)

T-056 Bleu foncé : très proche du bleu moyen, couleur facile à travailler.

T-058 Bleu encre (Ink Blue) : c’est un bleu foncé qui tire plus sur le violet que le cobalt. Très belle couleur, trop foncée pour une base. On peut la fabriquer soi-même en mélange du pervanche (periwinkle P - 220 + violet foncé T - 044). Mauvaise nouvelle : cher et sauf erreur de ma part difficile (impossible ?) à trouver en Europe.

T-060 Cobalt - Commentaires: il s’agit d’un verre assez « dur » (stiff). Et comme le noir, son changement de couleur en fonction de la chaleur atteinte par le verre en fait un verre idéal pour les débutants.

T-064 Noir — Commentaires : voir le lien de natty sur le noir.

T-066 Noir intense : voir le lien de natty sur le noir, intéressant effet de « dentelle » lorsqu’il est trop chauffé.

T-068 Pêche - Commentaires : plutôt rose pâle, pour une couleur pêche il faut regarder chez Lauscha, il n’y en pas chez Effetre (trop pâle à mon goût, mais on devrait pouvoir découvrir d’intéressantes associations au niveau de l’enrobage).

T-069 Jaune — Commentaires : c’est une « striking » couleur, pour lui conserver toute sa transparence, il faut l’enrober.

T-070 Jaune Uranium — Commentaires : il s’agit d’un jaune-vert, assez clair et proche du T – 071 mais tirant davantage sur le jaune. Cher et pas disponible, me semble-t-il sur le marché européen (à mon sens, ce n’est pas une grande perte).

T-071 Jaune vert – Commentaires : à mon sens,il pourrait remplacer avantageusement au niveau du prix le jaune uranium et/ou le vert émeraude très clair mais il n’est semble-t-il pas disponible sur le marché européen.

T-072 orange — Commentaires : c’est une « striking » couleur. L’orange ainsi obtenu est assez soutenu. Permets d’étendre la gamme des oranges via l’enrobage. S’il est trop travaillé, deux conséquences peuvent se présenter : soit il perd sa couleur orange (il faut alors le rechauffer lentement et le laisser refroidir lentement), soit il prend des tâches brûnatres là il n’y a plus rien à faire : le verre a non seulement été trop travaillé, il a été aussi trop chauffé et la flamme utilisée n’était pas la bonne (c’est-à-dire légèrement oxydante). Il est extrêmement difficile de faire une perle creuse en orange et surtout en rouge transparents (sniff).

T-076 rouge — Commentaires : « striking » couleur, encore plus sensible à une trop forte chaleur que l’orange (tâches brunes). Devient bleuté en réaction avec l’argent. A travailler comme l’orange.

T-080 Lavande très clair : couleur assez pâle, jolie une fois rendue matte.

T-081 Lavande foncée : jolie couleur mais elle change en fonction de l’éclairage : lavande à la lumière du jour et bleu clair sous les néons. A mon sens, trop cher surtout qu'il n'est si nettement différent du T-080 ou du T-082, mais certains adorent.

T-082 Rose — Commentaires : à mon sens ce n’est pas un vrai rose, trop de bleu pour être un honnête rose. Donne de bons résultats une fois rendue matte. A utiliser pour l’enrobage, par exemple sur un rose opaque, histoire d’avoir un rose plus foncé que le P – 256. Au final, je trouve qu’il est assez peu différent du T – 081 en tout cas certains lots sont très proches.

T-084 Gris clair — Commentaires : couleur facile à travailler, donner un vert clair très doux sur l’ivoire.

T-088 Gris foncé — Commentaires : couleur facile à travailler, donner un vert clair très doux sur l’ivoire.

Sylvie D.
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Bonjour,

Merci Natty de me rappeler que Creativ glass ont aussi dans leur catalogue plusieurs de ces couleurs plus difficiles à trouver. Comme j'avais commencé à me fournir aux USA et chez Nabertherm, j'ai tendance à les oublier pour les Effetre (mais ils ont du Bullseye et je crois bien qu'ils sont les seuls en Suisse).
Tous les transparents sont idéaux pour l’enrobage. Souvent, ils sont utilisés pour leur couleur intrinsèque qui ressort sur une base blanche. Mais pour élargir la palette des couleurs, il peut être utile d’utiliser une base autre que blanche, comme par exemple le « violet »/améthyste moyen ou foncé sur une base de pervenche pour avoir de très beaux violets. Etant une boulimique de la couleur, dans la présentation des transparents, j’ai mis l’accent sur cet élargissement de la palette des couleurs en indiquant quelques exemples. De mon côté, pour explorer ces différentes variantes et les garder en mémoire, j’ai réalisé une série de perles test (soit une perle dont la base opaque d’environ 1 cm de diamètre est enrobée d’un transparent). A chacune d’elles, j’ai attaché un numéro lequel me permet de référencer les associations les plus réussies, mais c’est avant tout une question de goût.

Et maintenant la suite...

Après avoir présenté les verres transparents, voilà les couleurs spéciales.

Ces couleurs sont opaques, à l’exception du rubis à l’or qui est un transparent. Elles sont plus « molles » que les transparents susmentionnés.

S-404 Jaune citron « acide ». Commentaires : rien de particulier si ce n’est qu’il appartient au groupe des verres qui contiennent du souffre et donc il réagit naturellement avec le groupe des verres qui contiennent du cuivre ( comme les bleus ciels, les turquoises, les verts, sauf le vert petit pois P-212). Voir lien « interactions chimiques entre les couleurs ».

S-408 Jaune citron. Commentaires : un peu plus foncé que le précédent, lui aussi appartient au groupe des verres qui contiennent du souffre. .

S-412 Jaune soutenu. Commentaires : il paraît que ce verre est de la couleur des bus de ramassage scolaire américains. Appartient au groupe des verres qui contiennent du souffre.

S-416 Jaune dur. Commentaires : un peu plus foncé que le précédent et outre le fait qu’il appartient lui aussi au groupe des verres qui contiennent du souffre, il ne « bave » pas, il ne s’étale pas sur les autres couleurs.

S-418 Jaune doré (pastel butter yellow). Commentaires : Appartient au groupe de verres qui contiennent du souffre. Tire un peu sur l’orangé surtout si un peu trop chauffé.

Opinion personnelle : trop de nuances de jaune, pas toutes franchement utiles.

S-420 Corail. Commentaires : cette couleur varie beaucoup d’un lot à l’autre (oscillant entre l’orange et le rose ) au point que l’on pourrait presque parler de millésime. Il réagit avec l’argent. Appartient au groupe des verres qui contiennent du souffre.

S-422 Orange clair. Commentaires : c’est un verre qu’il faut travailler assez froid afin de lui conserver sa couleur de base. Il devient plus foncé, si on le travaille trop longtemps ou trop chaud, mais attention à ne pas le surchauffer trop longtemps, sinon des tâches brunes apparaissent.

S-424 Orange foncé (carrot red). Commentaires : c’est un orange assez foncé et pétant, mais néanmoins sympa. Appartient au groupe des verres qui contiennent du souffre. Attention à ne pas le surchauffer trop longtemps, sinon des tâches brunes apparaissent. Opinion personnelle : j’adore l’orange, mais les nuances offertes par Effetre sont (très) limitées. Le 422 est souvent trop clair à mon goût et le 424 trop agressif. Dans les transparents, c’est pas mieux, il n’y a qu’un seul orange (foncé).

S-428 Rouge orangé. Commentaires : rouge Style Ferrari. Appartient au groupe des verres qui contiennent du souffre.Très sensible à la chaleur : perd facilement sa couleur de base pour devenir plus foncé et très vite des tâches brunes apparaissent à la moindre « surchauffe ».

S-432 Rouge pourpre. Commentaires : le terme de rouge « standard » (un peu comme celui des drapeaux) lui conviendrait mieux. Un peu plus foncé que le précédent. Lui aussi est très sensible à la chaleur.

S-436 Rouge pourpre moyen. Commentaires : encore un peu plus foncé que le précédent. Pour ses principales caractéristiques : voir ci-dessus. Opinion personnelle : il y a beaucoup de nuances de rouge et donc, si au démarrage il fallait faire un choix, je conseillerai d’acheter prioritairement le S – 438 et le S – 432, mais c’est aussi une question de goût.

S-438 Rouge pourpre foncé. Commentaires : le nom est ici adéquat et c’est un magnifique rouge. C’est aussi celui qui garde le plus nettement une belle couleur de rouge après enrobage par du transparent (clear). Ses principales caractéristiques sont les mêmes que celles des autres rouges, il est simplement un tout tout petit peu moins sensible à la chaleur.
Il faut plutôt la travailler haut dans la flamme, et une flamme plutôt oxydante (un peu plus riche oxygène, flamme un peu pointue).

S-444 Marron clair. Commentaires : rien de spécial, devient plus foncé après avoir été travaillé dans la flamme. Pour tous ceux qui commencent une description supplémentaire de la couleur me semble utile : entre l’ocre très foncé et la peau d’une noisette, ou dit autrement c’est un brun qui contient passablement de jaune.

S-448 Marron moyen. Commentaires : rien de spécial, devient plus foncé après avoir été travaillé dans la flamme. (Ne cherchez pas un beau brun chocolat chez Effetre, il n’y en a pas (encore).

S-452 Brun rouge fondé (dk. Red brown). Commentaires : un peu trop brun pour un bordeaux mais c’est une jolie couleur (la couleur varie suivant les lots, ce qui est le cas de nombreuses couleurs : je le note lorsqu’il me semble que les différences sont assez sensibles).

S-456 Rubis à l’or. Commentaires : verre transparent couleur fuchsia, très sensible à la chaleur (tâche brunâtre / noirâtre). C’est une « striking » couleur. Réduit dans une flamme réductrice. A travailler dans une flamme légèrement oxydante et plutôt froide. Réagit avec de nombreuses couleurs et avec l’argent (effet bleu - vert). Ne pas appliquer sur l’ivoire (clair P- 264 , foncé P – 276). J’adore cette couleur mais elle est assez chère (entre 70 et 60 euros le kilo). Le Rubis à l’or est la seule façon d’avoir un vrai rose chez Effetre : pour cela, il faut enrober du rubis à l’or sur une base blanche, l’intensité du rose dépendra alors de l’épaisseur de l’enrobage. On peut l’enrober avec du bleu foncé (T – 056) pour avoir un beau violet.

S-460 Moutarde. Commentaires : couleur qui peut varier d’un lot à l’autre.

Sylvie D.
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J’adore l’orange (ma couleur préférée) donc je comprends tous ceux qui ont envie de jouer avec.
Cependant, quand on débute, et même si c’est frustrant, il vaut mieux ne pas toucher aux oranges et aux rouges (attends juste peut-être d'avoir quelques semaines de pratique). Ce sont des couleurs très sensibles à la chaleur et à la qualité de flamme (ces verres n’aiment pas les flammes réductrices) et il vaut mieux les travailler assez haut dans la flamme, alors qu’en général au début on travail spontanément plus bas.
C’est normal que ton verre change de couleur lorsque tu le chauffes dans la flamme et c’est aussi vrai que pour certains verres la couleur qu’ils ont lorsqu’ils sont sous forme de baguette n’est pas représentative de la couleur de ta perle une fois finie. Certains verres réagissent entre eux ce qui influence passablement leur couleur finale. Par contre, la recuisson ne change que très rarement la couleur de la perle (seuls quelques verres Effettre semblent développer leur plein potentiel après passage au four, par contre beaucoup de verre utilisés par les souffleurs sont des « kiln strike »).
Pour en revenir au changement de couleur dans la flamme, c’est une des raisons qui fait qu’au début on n’utilise jamais le noir et le rouge ensemble parce que le rouge une fois chauffé ressemble furieusement au noir donc pour compléter un dessin ça peut être coton…
Ci-dessous l’orange 422 le carrot red 424 et le médium red 432 version baguette et petites perles d’environ 1 cm (j'espère que tu retrouveras ta couleur "mandarine" parmi ces couleurs, Attention, comme je l'ai déjà dit, les lots de production Effetre pour les couleurs spéciales varient beaucoup, donc il faut vraiment s'appuyer sur les numéros d'identification)

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Sylvie
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Bonjour à tous,

Quitte à enfoncer des portes ouvertes, je veux juste rappeler ma démarche au départ : reprendre la classification de Effetre et présenter chaque catégorie de verre séparément. Parmi elles, on distingue les transparents T (c’est fait), les spéciaux S (c’est fait), les pastels /opaques P (ça va venir, cette semaine si j’ai le temps) les opalinos et les alabastros (je ne pense pas m’y attaquer , je ne les connais pas assez car le seul que j’aime est, je pense, celui dont Natty a parlé le Corniola striking cannelle — que je connais sous le nom de Carnelian et afin de lever toute confusion c’est le opalino 536).

Les nouvelles couleurs d’Effetre ou handmade colors ou ce que Natty appelle les couleurs spéciales sont soit des opaques, soit des transparents, et sont / seront donc traités dans ces catégories. A part ça, il y a les « Odd lot » ou autrement dit, des lots bizarres ou particuliers dans le sens où ils ne sont pas le résultat d’une recette précise, mais le fruit d’un concours de circonstances, voire des « erreurs » ou des essais. Ces « séries spéciales » existent uniquement jusqu’à épuisement du stock et c’est parfois rageant lorsque cette couleur compte au nombre de vos couleurs préférées. J’ai un joli vert olive opaque de chez Vetrofond, plus foncé que celui de Lauscha, que j’utilise au compte-goutte, on ne le trouve plus sur le marché. Je ne parlerai pas de ces "séries spéciales".


Sylvie
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Hello,
une première remarque: pour que les acqua transparents et les gris transparents "changent" de couleur sur l'ivoire automatiquement, à la condition qu'ils soient entièrement fond dans la perle. ça ne marche donc pas pour les décorations que l'on voudrait laisser en relief (raised decoration).

J'avais laissé en rade la liste des couleurs (oups et mea culpa) et donc je n'avais pas listé encore les opaques. En voici déjà une partie:

P-204 Blanc — Commentaires : couleur très molle. A tendance à « baver » s’il n’est pas correctement enrober.

P-208 Blanc anis — Commentaires : moins mou que le p-204 légèrement translucide. Peut développer des tons ocres/rouilles dans une flamme assez fortement réductrice (voir lien de Jim Smircich : http://www.smircich.com/html/anise_white.html)

P-210 Vert avocat (avocado green) — Commentaires : cette couleur tire plutôt sur un vert khaki. A une tendance à exploser lorsqu’elle est brutalement introduite dans la flamme. Pour tirer de cette couleur une gamme de nuances plus étendues, considérez cette couleur comme striking. Développe une couleur or dans une flamme réductrice.

P-211 Vert sauge (sage green) — Commentaires : cette couleur n’a rien de vert, elle se rapproche davantage d’un beige. A une tendance à exploser lorsqu’elle est brutalement introduite dans la flamme. Pour tirer de cette couleur une gamme de nuances plus étendues, considérez cette couleur comme striking. Développe une couleur rose saumon dans une flamme réductrice.

P-212 Vert petit pois — Commentaires : couleur très molle. S’étale beaucoup et « avale » les autres couleurs : un remède possible, l’enrobage. Réagit avec le violet P-254 (ou EDP =evil defitrifying purple). Cette couleur comme tous les verts développe des « stries » autour de « l’équateur » de la perle. Certains (dont je suis) n’aiment pas cet effet : c’est un peu gênant pour les dessins géométriques ; un moyen de limiter leur apparition, c’est de chauffer la perle en douceur et pas comme une brute. Le vert petit pois de chez Vetrofond le fait moins. Pas de réaction souffre - cuivre.

P-214 Vert nile : un peu plus « dur » que le p -212, il s’étale quand même pas mal. Donne des réactions de type souffre-cuivre avec les verres du groupe souffre comme le jaune, le rouge etc. Lui aussi fait des stries, un peu moins je trouve que le petit pois et je préfère celui de Vetrofond. Réaction souffre - cuivre avec l'ivoire

P-216 Vert herbe : s’étale pas mail. Aime plutôt les flammes oxydantes. Appliquer du jaune sur une base vert herbe et le fondre dans la masse = brun là où vous aviez appliqué le jaune. Il faut donc enrober l’une ou l’autre de ces couleurs. Lui aussi fait des stries, un peu moins je trouve que le petit pois et je préfère celui de Vetrofond.

P-218 Vert pétrole : réduit lorsque surchauffé. Réagit avec le P- 254 (EDP). Comme tous les verts, il « bave ». Lui aussi fait des stries, un peu moins je trouve que le petit pois et je préfère celui de Vetrofond. Comme pour le vert herbe, le jaune ne garde pas sa couleur à moins qu’il soit enrobé ou qu’il soit utilisé en décoration de surface.

P-219 copper green : Il est relativement dur pour un vert. Reflet métallisé (un peu difficile à décrire une couleur "argent - vert, brun" effet ancien) Il réagit bien sûr avec l'ivoire et certaines couleurs du groupe souffre (peut-être toutes mais je n'ai pas tout testé). Il réagit avec plusieurs Lauscha (par exemple cocoa, orange, Wedgewood blue, steel blue) en faisant une ligne plus foncée au milieu. L’image ci-dessous montre une réaction entre l’EDP et copper green (très comparable à réactions que l’on obtient avec copper green et certains Lauscha).

Sylvie D.
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Rubino Oro:
Il faut chauffer le rubino dans un flamme légèrement oxydante pour ne pas le brûler. Si vous voyez des taches noires, la couleur se dégrade et il faut immédiatement repasser ces zones noires dans une flamme oxydante. Par contre, il est normal que le rubino devienne transparent lorsqu'il est travaillé très chaud et ce n'est pas un problème. Il suffit de bien laisser la perle refroidir, presque jusqu'au point de rupture mais pas tout à fait, puis de la passer rapidement dans le haut de la flamme pour striker la couleur. On doit bien voir apparaitre la couleur rose mais il ne faut pas trop chauffer, juste assez par petites touches pour amorcer le "striking".

Anne Londez

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C'est une couleur géniale, par contre oui il faut faire attention à la température, je l'utilise aussi avec le hot head (torch uniquement au propane) et je le réussis très bien donc mieux vaut plus froid que trop chaud, tu peux la placer juste au dessous de ta flamme quelques secondes puis hop d'un coup tu la repasses dans la flamme et tadin.....ça marche !

Florence
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Le rubis à l'or n'est pas une couleur qui se développe à la recuisson dans un four. Elle se développe dans la flamme, comme tu sembles avoir essayé de le faire. Si tu n'y arrives pas, c'est que tu ne laisses pas ta perle refroidir suffisamment avant de la repasser dans la flamme, ou éventuellement que tu as beaucoup trop chauffé au départ ton rubis à l'or et donc que tu as cramé complètement .

Sylvie


10/ Fabrication des baguettes de verre

Voilà comment étaient faites les baguettes (et les tubes) de verre au 18 ème sciècle.
(extrait de l'Encyclopédie Diderot et d'Alembert  http://portail.atilf.fr/encyclopedie/)
Aujourd'hui encore certains fabricants et / ou certaines séries de couleurs sont faites ainsi !




11/ Compatibilité & problèmes & divers

En fait, la marque Moretti n'existe plus... Moretti a fait faillite il y a quelques années puis ils ont rouvert une autre entreprise Effetre. Donc Moretti = Effetre.
Et suite à cette histoire, un des anciens dirigeants de Moretti a développé sa propre entreprise : Vetrofond.
Les recettes sont très très proches, et à ce jour, entre ces 2 marques, on n'a pas constaté de problème de compatibilité (à part sur la question des opalinos et des alabasters mais ce n'est pas un problème entre ces 2 marques, c'est un problème inhérent à ces 2 types de verre.
Dans l'assortiment classique (spécial, opaque, transparent), il y a des petites nuances au niveau des couleurs, par exemple le turquoise foncé de chez Vetrofond est un petit peu plus bleu que celui d'Effetre. Les différences sont encore plus nettes au niveau de l'ivoire que ce soit le clair ou le foncé.
D'une manière générale, à part les odd lots (baguettes de verre hors standard, souvent des essais ou des accidents, vendues plus chères, parce que non reproductibles = couleurs exclusives chez Glassworks), le verre Vetrofond est un peu moins cher que l'Effetre, mais l'Effetre a une palette plus grande hors odd lots. Et à l'usage, tu auras des préférences: telle couleur chez Effetre, et telle autre chez Vetrofond.

Sylvie D.
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Il semble que les problèmes de compatibilité existent avec l'ASK lorsqu'on souhaite enrober ce verre. Cela semble être un problème plus général que celui signalé par Arrow springs ou Frantz à propos du violet nights.

Si l’ASK ne se laisse pas enrober par de l’Effetre ou du Vetrofond, alors que fournisseurs et fabricants faisaient de la pub sur une base de compatibilité, ce lancement de l’ASK 104 ne me semble pas très sérieux / fiable. A vérifier par soi-même parce qu’il se raconte beaucoup de choses sur les forums qui parfois se révèlent être inexactes ou imprécises.

La solution que tu indiques et qui était aussi dans le lien : enrober de l’ASK avec de l’ASK clear ?… bof, parce que l’ASK clear peut poser des problèmes de compatibilité avec le Moretti, et re-bof parce que cela veut dire que l’ASK ne serait pas vraiment une gamme complémentaire du Moretti, cela devriendrait quasi une gamme en soi, ou alors tu es limitées dans tes possibilités d’utilisation. Et re-re-bof, parce que, mis à part l’enrobage avec du clear, j’enrobe volontiers avec d’autres transparents pour démultiplier ma palette de couleur et dans ces cas-là je serai coincée.

Si l’ASK n’est pas complètement compatible avec l’Effetre, je ne suis pas vraiment intéressée à avoir encore une marque de plus (j’ai déjà du Moretti, du Vetrofond, du Lauscha, de l’Ornella, du CIM qui m’ont posé peu ou pas de problème de compatibilité — et aussi du Bullseye). Et ce d’autant plus que l’ASK est plus cher.
Certes, certaines couleurs sont intéressantes — je viens de recevoir les toutes dernières : aloe vera, olive, persimmon etc, — mais pour l’instant j’en suis moins fan, à part une ou deux, que Claudia ou toi d’après ce que j’ai compris.

En plus, j’ai entendu dire que Kugler n’avait pas de constance au niveau de la qualité de sa production. Des souffleurs ont vu certaines de leurs grosses pièces se casser pour des questions d’incompatibilité alors que la pièce était du Kugler à 100%. D’accord, ce n’est pas de l’ASK 104, mais c’est le même fabriquant. D’autres personnes m’ont aussi dit que l’on ne pouvait pas non plus se fier à une production de qualité constante pour du verre fabriqué en Chine … ce qui voudrait dire que le CIM pourrait poser des problèmes : jusqu’ici je n’en ai pas rencontré avec ce verre mais ce qui est sûr c’est qu’avant de faire une série de perles pour un collier, je ferai une ou deux perles test et qu'en cas d'enrobage, j'attendrai un peu pour voir si elles tiennent dans la durée.

Pour résumé mon sentiment général, je trouve super d'avoir de nouveaux produits, mais ma préférence va sans hésitation au verre Effetre / Vetrofond.

Sylvie D.
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 J'en est marre, j'ai acheté du rose 376 et je le crame à chaque fois...enfin je m'entends ...il fait des marques noires super moches !!! J'ai essayé diverse flamme et j'y arrive pô !!! M'ennerve !!! Help me please !!!
Argelinette
Vrai qu'ils ne sont pas simples.

Il faut les chauffer avec précautions, car ils craignent l'excès de chaleur, comme nous (enfin certains).
Il faut se souvenir que la flamme ne diffuse pas la même chaleur partout, sur les cotés et en bout de flamme c'est moins chaud. c'est plus long mais çà crame moins. J'ai fait un petit dessin pour vous :


Ces verres sont dans mes préférés même s'ils sont difficiles. Pour les roses il faut faire super attention trop chauffés il perdent aussi très vite leur couleur pour devenir pâle voir blanc.
Voilà pour s'amuser.

Mademoiselle Jane
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Une première remarque: j'aimerais que toutes les couleurs du monde (et surtout mes préférées) existent chez Effetre. Mais hélas, comme les couleurs dans le verre sont obtenues par des métaux, tout n'est pas possible. Un fuchsia opaque stable, ils y travaillent depuis longtemps, mais pas sûr que ce soit tout simplement possible.

Une deuxième remarque: pour obtenir les couleurs que je veux, je préfère travailler par enrobage ou avec des émaux qu'avec des verres pas tout à fait compatible. Mais des fois, au vu des couleurs, c'est quand même trop tentant, et je craque.

Oui, j'ai testé l'Ornella (en tout cas pas mal de couleurs, eh oui, je suis accro, un cas désespéré) : il n'y a que 3 couleurs transparentes (ou 2 selon) et 2 opaques qui manquent à l'assortiment d'Effetre. Ces verres ne sont pas tout à fait compatible : l'enrobage de ce verre par de l'Effetre est à bannir. En plus, toutes les couleurs Ornella ne sont pas compatibles entre elles (le pied!).

Je les travaille comme l'Effetre. Aucun souci.

Les couleurs qui je trouve complète avantageusement la gamme Effetre:
opaques :
le mint green et le avocado green
transparents :
Le denim blue, le smoked topaz et le fuchsia

(Attention: histoire de faire simple tous les fournisseurs n'utilisent ni les même numéros d'identification, ni les mêmes couleurs)

Le fuchsia était la couleur que j'hésitais à mettre parce que suivant les lots la couleur est super proche du rubino oro, mais:
Avantage: nettement moins chère et tolère d'être un peu "maltraitée" contrairement au rubino qui ne pardonne pas grand chose.
Inconvénient: il est exclu de l'enrober, car sinon tôt ou tard votre perle va péter.

Cela dit, pour les accros du rose, ma préférence va à :


La 1ère série est faite avec du CIM (pas tout à fait compatible non plus, certains enrobages sont OK d'autres pas, GRRR!)
La 2ème, c'est du bullseye (dommage que je trouve ce verre moins sympa à travailler parce que la palette des couleurs est vraiment sympa).

Sylvie D.
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Le Bullseye n'est pas du tout compatible avec l'Effetre.

(NB. si le coefficient est un bon indice de compatibilité ce n'est pas le seul: la viscosité joue également un rôle: c'est pour ça que même avec un même coe de 104 deux verres peuvent être incompatible. En plus, tu ne peux pas être sûre à 100% que dans une gamme affiche un coefficient de 104, toutes les couleurs soient effectivement à 104....)

Le fabricant qui offre la plus large palette de couleur dans les verres soda-calciques?
Pour répondre à cette question, il faudrait tenir compte de différents facteurs comme
1) la compatibilité avec d'autres marques
2) la vitesse d'élargissement de la palette (combien de nouvelles couleurs sortent chaque année)
3) la production d'erreur (bon tu ne pourras plus jamais avoir cette couleur mais au moins une fois tu auras pu en acheter)

Je pense quand même (sans avoir essayer toutes les marques existantes) que c'est Effetre.

Certains préfèrent Bullseye parce que ce verre offre des teintes plus douces et que cette marque offre tout un tas d'autres produits par seulement des baguettes (frittes, shards, plaques etc). Je n'aime pas sa texture (chewing-gum) et certaines couleurs ne sont pas assez denses du coup le bord des points ne sont pas nets, tranchés. La régularité dans la production est grande.


NB La rose, c'est du Bullseye, l'orange c'est de l'Effetre et la verte c'est du Vetrofond et le tout représentent mes couleurs préférées (enfin presque).

Sylvie D.
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Compatibilité:

Beaucoup de perliers aux US (y compris des pointures comme Andrea Guarino ou Larry Scott) ont rencontré des problèmes de compatibilité avec le Lauscha. D'autres n'ont pas eu de casse.

Un problème de compatibilité ne peut être compenser par une recuisson, même avec une redescente ultra-lente de la température.

Certes la qualité des lots varie (il y a environ 2 mois, les problèmes d'enrobage avec le Lauscha se sont multipliés), mais de toute façon, quelque soit le lot, le Lauscha n'est pas compatible à 100% avec l'effetre et le Vetrofond. Des fois cela marchera et des fois non selon l'épaisseur de l'enrobage, la taille de la perle et le verre utilisé pour la base.
Pour rappel, il n'y a pas que le COE qui détermine la compatibilité d'un verre. Un facteur au moins aussi important que le coefficiant de dilation est la viscosité.

Les verres à forte teneur en argent, comme les double helix, ne semblent pas aimer être enrobés avec du Lauscha. Là aussi, c'est ce qui se dit souvent sur les forums américains (ce n'est pas un avis perso, car je n'utilise pas le Lauscha pour enrober). Un truc semble aider cenpendant à contourner le problème: il s'agit de faire une base en Lauscha transparent, d'enrober ensuite avec une mince couche de DH, et enfin d'enrober avec du Lauscha transparent. Le double helix est ainsi pris en sandwich entre 2 couches de Lauscha et ce procédé semble avoir assuré la survie de nombreuses perles. (oups, c'est en gros ce qu'avait dit Kathy.... et je n'avais pas réalisé immédiatement, sorry...)

Sylvie D.
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Problème du verre qui se dévitrifie sur certaines perles:
Certains aiment cet effet. Mais si tu veux t'en débarrasser sur les perles que tu as déjà faites, il faut les passer dans un produit à dépolir. Elles seront alors uniformément mattes.

Maintenant, pourquoi est-ce que tes perles ont dévitrifié ?
Je n'en suis pas certaine à 100%.
D'abord parce que je ne me suis pas vraiment intéressée à la question, mes perles, qui vont directement dans le four, n'ont jamais connu ce genre problème. Ensuite, parce que ce problème dans le cas des perles semble peu fréquent, alors que c'est un problème connu pour le fusing.

Il semble y avoir différentes causes possibles. D’après mes lectures et ce que certains de mes profs m’ont appris, une dévitrification peut survenir :
• Avec certains verres qui sont plus sensibles à la chaleur et à la qualité de la flamme. Ainsi il paraît que l’acqua foncé a tendance à dévitrifier avec un chalumeau de type hothead.
Le noir et le transparent incolore tendent aussi à dévitrifier dans certaines circonstances.
• si tu as trop chauffé ton verre
• si tu as mis des perles trop chaudes dans un four
• si les perles ont été maintenues trop longtemps entre de 700C et 785C (mais là, tu t'en serais aperçu car tes perles auraient perdu leur forme initiale)
• si la température du four a dépassé durablement et de manière significative les 540C
• si le cylce de recuisson n’était pas correct
• si ton four a servi notamment à la cuisson de pièces en PMC (même si dans ce cas on ne parle pas techniquement de dévitrification).
Le problème de dévitrification semble plus fréquent lors de recuisson différée.

Voilà mes infos, mais d’autres ont sans doute également des savoirs à partager.

Sylvie D.
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Bonjour, si je ne dit pas de bêtise une dévitrification vient du fait que le verre reprend ce cristallise et reprend une structure ordonnée.
ceci provoque un effet de dépoli irrégulier .
je pense que ceci peut être du au fait que la température de ramollissement
est été trop longtemps maintenue.
voilà en espérant que ça pourra t'aider .

Adrian