La
compil du forum "Perles au chalumeau", chapitre:
Le verre
(baguettes, frittes, émaux,...)
1/ Noir intense
2/ Couleurs réactives (effets)
3/ Les coefficients de dilatation des verres
4/ Avec la feuille d'argent
5/ Transparent et enrobage
6/ Verres tchèques
7/ Travailler le dichroique
8/ Les
émaux, frittes
9/ Commentaires et conseils sur diverses
couleurs EFFETRE
10/ Fabrication des baguettes de verre
11/ Compatibilité &
problèmes & divers
1/ Noir intense
Traduire le titre a
été assez ardu, le résultat
n’est pas très joli mais il correspond
à la technique. Pour trouver un titre qui sonne bien, il
faudrait y passer plus de temps : aussi n’hésitez
pas, si une idée vous vient, baptisez ce
phénomène d’un nom français
évocateur et postez vos propositions.
Le noir intense et l’argent se combinent pour
un effet « réseau »—
article de Jim Smircich, traduction : Sylvie D.
Attention : Dans cet article, la vaporisation de l’argent
(transformation de l’argent en vapeur sous l’action
de la chaleur) sera utilisée. Ce
procédé peut être dangereux pour la
santé ! L'utilisation d’une ventilation
adéquate et/ou d'un respirateur approprié est
obligatoire lorsque l’on veut vaporiser de l’argent
ou un autre métal sur une perle de verre.
Ceux qui n’ont jamais utilisé ce
procédé et/ou qui le connaissent mal, ne
devraient pas se lancer sans avoir approfondi la question afin
d’être informer correctement sur le sujet.
Vaporiser des métaux sans ventilation appropriée
peut être très dangereux pour la santé
!
Cet effet est le résultat de la combinaison de deux
techniques : la première est la création du
réseau qui peut faire penser au dessin d’une
empreinte digitale. La seconde s’obtient par la vaporisation
de particules d’argent qui vont se déposer le long
du réseau créé
précédemment.
En quelques mots, voici ce que nous allons faire. Nous allons tirer des
fils de verre (stringer) à partir d’une masse,
d’une boule de verre d’uranium yellow transparent
— T 070 (vous pouvez également utiliser du
transparent incolore), sur laquelle nous appliquerons de minuscules
points de noir intense — T 066. Quand vous aurez
tiré ce fil, vous y remarquerez de nombreuses lignes
distinctes et noires à sa surface. Ce fil, sur une base
d’uranium yellow transparent, crée un effet qui
ressemble à une empreinte digitale parce que les lignes
noires sont minuscules et très proches les unes des autres
(voir aussi la photo avec un fil d’uranium yellow sur une
perle noire). Lorsqu’on vaporise l’argent sur la
perle, les particules d’argent vont se concentrer sur ces
lignes. Les couleurs engendrées par la vaporisation peuvent
alors être affectées par divers ajustements ou
réglages de la flamme, laquelle sera de ce fait plus ou
moins réductrice. Il convient de signaler ici
qu’un effet argenté / un effet miroir
n’est pas ce que nous cherchons à obtenir. Cet
effet pourrait être très intéressant,
mais, je ne suis pas arrivé à des
résultats satisfaisants lorsque j’ai
tenté de le réaliser. Cependant, en
jouant avec une flamme réductrice, vous pouvez
créer des couleurs dans gammes bleues et jaunes/vertes.
Nous commencerons par le fil qui servira à créer
le réseau. Je n'ai pas inventé ce type de fil. Il
a été utilisé pour faire les
pétales, les tiges des fleurs, et la vigne pendant des
siècles. Nous emploierons ici du noir intense et de
l’uranium yellow. Il y a 3 méthodes pour
réaliser ce type de fil. D'abord, vous pouvez appliquer des
points minuscules du noir intense sur une masse de verre fondu, les
fondre dans la masse et tirer un fil. En deuxième lieu, vous
pouvez utiliser des granules, des brisures fines de verre (frit en
anglais) de la taille d’un poivre concassé
grossièrement. Enfin, vous pouvez tirer des fils de noir
intense, les casser en morceaux minuscules et les utiliser comme des
granules / brisures de verre faites maison.
Pour réaliser ce fil particulier placez de minuscules points
de noir intense directement sur une boule de verre au bout
d’une baguette, fondez les complètement et tirez.
Les points doivent être petits (poivre concassé).
Ou tirez environ 10 fils (de la taille d’un fil de couture
moyen) d’environ 30 cm de long à partir d'une
baguette de noir intense. Rassemblez les en faisceau et cassez en
petits morceaux de 3 mm, sur toute leur longueur. Vous devriez ainsi
avoir une cuillère à thé de fragments
de fils. Ensuite, étalez ces fragments sur une plaque en
graphite, roulez y la boule de verre au bout de votre baguette pour
qu’y adhère une couche de fragments. Ne
répétez pas cette opération, le but
étant de n’obtenir qu’une seule couche
de fragments de sorte qu’il n’y ait pas
superposition de noir intense, qu’il y ait de
l’espace entre les fragments. Je crois que vous devrez
acheter le noir intense auprès d’un fournisseur
ici aux USA, car je crois que aucun revendeur européen n'en
vend.
Maintenant introduisez la boule couverte de fragments de noir intense
dans la flamme, vous constaterez que certains vont bouger à
la surface de la boule sous l’effet de la chaleur, pour se
« dresser » quasi à la verticale.
Surtout ne surchauffez pas ce verre. Fondez le noir intense doucement
dans la masse, ainsi vous aurez de minuscules points fondus
à la surface de la boule fondue au bout de votre baguette.
Après avoir suffisamment (mais pas violemment)
chauffé la boule, tirez un fil d’environ 2 mm
(soit la taille d’un gros mandrin)
Puis, faites une perle tout simple, de n’importe quelle
couleur (cependant, les couleurs sensibles à une flamme
réductrice ajouteront un effet métallique
supplémentaire aux effets qui résulteront de la
vaporisation de l’argent. Par ailleurs, il existe des
couleurs qui se détériorent dans une flamme
réductrice). J'aime bien utiliser l’uranium yellow
pour la perle de base ainsi que pour le fil. Quand la perle est
formée, appliquez le fil. Vous pouvez faire n'importe quel
type de dessin (poser points, faire serpenter des lignes,
exécuter un design structuré). Faites fondre
complètement la décoration de surface que vous
venez ainsi d’appliquer. Si vous chauffer trop, vous verrez
les lignes de noir intense se fractionner comme dans l’effet
dit de dentelle ou de toile d’araignée (lace
effect / web effect). Parfois ce sera effectivement l’effet
recherché, mais vous devez pouvoir faire les 2 et choisir
selon vos envies. Vous pouvez également à
l’aide d’un fil de verre ou d’un outil
pointu, déplacer une infime quantité de verre en
surface, en l’effleurant très
légèrement pour créer un nouveau
dessin (en anglais : to comb).
Enfin, vaporiser l’argent sur la perle dans une flamme
moyennement réductrice. Utilisez une tige de boro sur
l’extrémité de laquelle vous aurez
placé deux feuilles d'argent fin (n'employez jamais autre
chose que de l’argent fin / pur — pas de sterling
silver / argent 925). Je me dois de signaler ici que vaporiser de
l’argent n’est pas un procédé
facile à contrôler. Parfois l’argent se
déposera massivement sur la perle et parfois vous aurez
toutes les peines du monde à obtenir le moindre effet. Tout
dépend de la chaleur de la perle lorsque vous poussez
l’argent à se vaporiser. Si la perle est trop
chaude, les particules d’argent vaporisées ne vont
probablement pas adhérer à la perle. Si en
revanche la perle est trop froide, elle peut se fissurer sous
l’effet du choc thermique au moment de
l’introduction dans la flamme ou encore les particules
d’argent peuvent sembler avoir adhéré
mais après la recuission, elles pourront
s’enlever.
Si trop d’argent s’est déposé
sur la perle, celle-ce semblera brunâtre : passez la alors
dans une flamme oxydante et brûler ainsi le surplus
d’argent qui a adhéré
à la perle, tout en veillant à ce que votre perle
ne perde pas sa forme. Vous allez peut-être vous dire que
vous avez brûlé et fait disparaître
toutes les particules d’argent sur votre perle, mais tel
n’est absolument pas le cas ! Repassez à une
flamme réductrice et les effets argentés se
rematérialiseront (si l’exposition à
une flamme réductrice ne donne rien, vous pouvez toujours
vaporiser à nouveau de l’argent sur votre perle).
Si lorsque vous vaporisez l’argent sur votre perle, celle-ci
est placée tout au bout de la flamme, loin de la torche,
vous obtiendrez des reflets bleutés. Si la perle est au
milieu de la flamme, ce sont des tonalités de jaunes qui
vont être révélées. La
flamme, plus ou moins réductrice, joue également
un rôle important quant aux effets que vous serez
à même de créer. Les premiers effets
que vous verrez seront peu marqués mais beaux. Vous devrez
exercer votre oeil afin de déterminer la quantité
de particules d’argent ou la couleur que vous souhaitez
obtenir par ce procédé de manière
à ce que le résultat colle à votre
propre goût. Parfois vous obtiendrez des effets que vous ne
pourrez jamais reproduire. J'aime ce côté
insaisissable de la vaporisation.
Ce sur quoi repose cet effet est l’adhérence de
l’argent sur les traits fins de noir intense. Ceci donne
comme résultat un dessin semblable à une
empreinte digitale dans des tonalités de bleus et de jaune !
Je crois que les particules d’argent vaporisées
sont attirées par la quantité d'oxydes
métalliques présents dans la composition du noir
intense. Lorsque les oxydes de métal se trouvent
à la surface du verre chaud, ils tendent à
relâcher du carbone (cf puddler : verbe lié
à un ancien procédé en
métallurgie).
Ci-dessous quelques photos de perles réalisées
avec les techniques présentées dans cet article.
Vous trouverez mes autres articles sur mon site Web, www.smircich.com.
Partagez ici les résultats auxquels vous arriverez, ainsi
que les compléments d’information sur cette
technique que vous pourrez être amenés
à découvrir lors de vos
expérimentations, de sorte que nous puissions tous nous
enrichir d’un savoir collectif.
NB. J’ai rajouté une photo de l’uranium
yellow transparent (Effetre T-070)
Sylvie D
---
Bonsoir,
comme vous le savez certainement le verre noir appartient à
la catégorie des couleurs transparentes. En effet ce que
nous utilisons comme noir Effetre est un violet très
foncé. Les surprises parfois, ce noir a la tendance
à « dégorger » en particulier
bien évident sur une base blanche. Ce qui est malencontreux
si on voulait faire seulement quelque chose en noir et blanc !
Vetrofond à un noir beaucoup plus stable que Effetre, qui se
décolore en bleu surtout avec l’anis.
Maintenant quelque chose de tout différent, c’est
noir intense qui n’est vendu qu' en stringer. En
effet cela vaut le coup d’essayer si vous ne connaissez pas,
les effets pouvant être époustoufflants. Vous
devez encore tirer des fils aussi fin qu’un cheveux, cela
suffit pour provoquer les effets. Je vous attache une photos afin que
vous voyez ce que je veux dire : Base noire, fils noir intense sur anis
…. bien chauffer.
Natty
2/
Couleurs réactives
(effets)
Il est possible
d’obtenir une quantité de réactions et
d'effets en associant:
• Différents verres (coe 104 + reichenbach et
kugler)
• Certains verres et des métaux
Donc la liste d’éléments ci-dessous
n’est pas exhaustive, loin s’en faut !
(à chacun de la compléter et
d’expérimenter). Il est tout à fait
possible de combiner ces réactions entre elles pour obtenir
une perle intéressante, mais parfois vous aurez la mauvaise
surprise d'avoir pour résultat une perle parfaitement
décevante ou pire brunâtre.
Commençons par les réactions entre
différents verres (COE 104, à
l’exception des ASK, CIM, double helix, precision glass=R4) :
Les couleurs les plus réactives
(c’est-à-dire les couleurs qui ont le plus
tendance à donner des effets) sont :
L’ivoire (264 et 276)
Le Copper green (219)
Le purple ou EDP (254)
Le rubino oro (456)
L’opal yellow (266)
L’intense black (066)
Le mosaic green (223)
Les réactions :
Un classique : l’apparition
d’une fine ligne foncée
à la frontière de 2 verres qui ont interagi. Il
s’agit d’une réaction entre le cuivre
contenu dans certains verres et le souffres contenus dans
d’autres verres (bien sûr il faut fondre
complètement la décoration appliquée
à la surface de la perle).
Dans les verres contenant du cuivre on trouve :
Les verts opaques (sauf le pea green)
Les turquoises
Les bleus ciel
Dans les verres contenant du souffre on trouve :
L’ivoire
Les jaunes
Le corail
L’orange
Densification des couleurs au centre d’une
ligne ou d’un point :
Il y a plusieurs possibilités pour avoir cet effet :
Avec une base d’edp, ça le fait toujours
– attention l’orange sur l’edp ne reste
pas orange, il vire à la couleur brique
Avec du copper green sur certaines couleurs dont certains Lausha,
notamment le cocoa et chez Moretti le violet (mais il y en a
d’autres).
Avec les turquoises et le cobalt clair 240 sur une base de dark red
braun 452
Avec du violet sur du rouge
etc. à vous de tester.
NB. Sur l'edp, les fils torsadés se restructurent
pour donner une apparence de damier (éviter les fils de trop
grand diamètre).
Effet toile d’araignée
(en surchauffant le verre):
Avec l’intense black
Avec le Mosaic green
L'effet n'est pas exactement le même avec le mosaic
green. De plus, le mosaic green s'étale vraiment beaucoup
donc à utilser en application très
très légère.
Effet de réduction :
Avec tous les verres à forte teneur en cuivre
: le cuivre remonte à la surface, d’où
cette couleur rouge cuivrée
Avec l’anis white : une ligne plus dense apparaît
au milieu du fil fondu pour un look tribal assez sympa
Avec le dark silver plum 275: pour un effet
métallisé genre hématite
(NB. une flamme réductrice donnera un effet
métallique sur les verres à forte teneur en
argent)
Changement de couleur par superposition :
Pour obtenir la réaction, il faut fondre
complètement ou presque le verre ajouté en
surface.
Sur une base ivoire : l’acqua prend une très belle
couleur vert océan et le gris transparent va tirer aussi très
légèrement sur le vert.
Sur base opal yellow, le rubino oro va virer sur un très bel
orange brulé
Mention spéciale pour l'edp:
Le purple / edp / 254 est un verre intéressant
pour qui aime les effets. Mais c'est aussi un verre instable qui
dévitrifie facilement: il n'aime pas être
chauffé, refroidi, chauffé, refroidi
etc.
Sylvie D.
---
- L'ivoire foncé tend plus à "ingurgiter" les
couleurs que l'ivoire clair. Les stringers sur le clair restent
à la surface, comme s' ils semblaient planer tandis que sur
le foncé ils s'enfoncent dans la masse aves des contours un
peu effrangés ... essayez le gris!!
- Certains turquoise comme copper green (219 je crois- attention il
aime oxyder dans une flamme neutre) donnent une ligne très
turqoise granulée sur le milieu du stringer.
- Le nouveau violet donne en oxydation un rassemblement plus
foncé vers le centre..... et en effet métallique
sans changer sa couleur comme copper green
- En géneral on peut dire que les couleurs reagissent entre
elles selon leur contenu: réaction cuivre/sulfur (?) -tous
ou presque les bleus et turquoises... versus tous ou presque les
oranges, jaunes.... ivoire
- Rubino oro est lui aussi délicat. Il appartient certes aux
couleurs "striking" (couleur "à
révéler" ?) qui doivent être
flashées (refroidir la perle sous la flamme puis la remonter
brièvement dans la flamme) pour se teindre mais si on le
tient suffisamment loin de soi dans la flamme il aura tout de suite sa
belle couleur rubis.
Travaillé trop près de la 1ere flamme il perdra
sa couleur complètement, les oxydes étant
brûlés.
Rubino Oro tend lui aussi a ingurgiter certaines couleurs qui en
s'enfoncant dans la masse lui changent sa couleur. Question de
goût!
Rubino n'est beau que si il couvre une perle de base blanche! Une perle
complète en Rubino ne sera que d'une couleur très
foncée avec parfois des tâche marrons (oxydation)
- EDP chez les américains ou 254 pink réagit un
peu aussi comme l'anis . En effet il aime remonter à la
surface et si la perle de base ou décorée n'est
pas entièrement recouverte par l 'enrobage on a une
dévitrification sur les parties non couvertes ainsi qu'une
perte de couleur.
254 n'aime pas l'oxydation , il tend à
dévitrifier totalement. pour parer à cette
réaction rapide de dévit. il suffit de tourner le
mandrin dans le sens des aiquilles d'une montre si bien que la flamme
ne reste que brièvement sur le verre et ainsi il a donc
l'occasion de refroidir plus rapidement, mais si la perle reste au
chaud, ce refroidissement rapide lui donne une belle couleur fuschia.
Natty
----
La qualité des baguettes
Vetrofond et Effetre diffère notamment au niveau des
couleurs opaques (les verts et les turquoises).
Pour les turquoises, Effetre va développer cette couleur
« argent métal » dont parle Laurent, pas
Vetrofond qui est « plus stable » (mais ils n'ont
pas encore développé de violets).
Pour les verts, Effetre va avoir tendance à créer
une ligne de couleur plus dense à la
circonférence de la perle. Cette ligne (nervure) ne va
être aussi marquée avec Vetrofond, elle pourra
même être inexistante.
Copper green appliqué sous forme de stringer sur
différentes couleurs de Lauscha (par exemple cocoa,
wedgewood blue, steel blue ou olive) une fois fondu dans la perle va
présenter une ligne plus foncée en son milieu.
A part ça, Corina Tettinger a lancé une
série de petits bouquins (plutôt des brochures
A4), les « Spotlight ». Ils ne sont pas aussi bien
réalisés que son livre « passing the
flame », mais ces différents opuscules donnent des
informations plus ou moins intéressantes sur des sujets
spécifiques notamment les réactions entre
différentes couleurs (Spotlight on magic color reactions).
Il y a depuis quelques mois de nouvelles couleurs chez Effetre
notamment light silver plum et Dark silver plum – 275, ce
dernier une fois « réduit » prend un
aspect proche de l’hématite.
Sylvie D.
---
Nombreux sont ceux qui craquent pour les verres de double
helix. Ces verres sont fabriqués aux US par un ancien de
chez Frantz
art glass. Ils ont notamment une forte teneur et produisent des effets
au niveau de la couleur. Il y en 4 ou 5 de sortis (kronos, olympia
rain, aion, gaïa etc.) Terra, le petit dernier, fait de
très beaux effets mais il est complètement out of
stock.
Voici les couleurs que l'on peut obtenir avec Terra
Le "raku" sous forme de frittes, shards, sticks et rods,
est tout à fait couleur caca d'oie. C'est juste aussi que
lorsque tu tires des fils, ceux-ci sont plus ou moins transparents. En
gros, c'est une question de chauffage et de refroississement. Si tu
appliques un fil de raku sur une perle et que tu laisses à
la surface (pas fondu), tu verras il redevient couleur caca d'oie. Tu
sais la perle conique faite avec du cim quartz pink et des fleurs... eh
bien les tiges c'étaient du raku.
Et à part ça, les double helix tu les trouves
chez Frantz art glass et ils les envoient (ils les ont tous sauf le
Terra pour l'instant, mais celui-là je ne l'ai vu nulle
part, à part chez double helix: je le trouve très
beau alors je crois que je vais quand même craqué
et l'essayer, mais le prix c'est de la folie: $100 la livre, ou si vous
préférez 150 euros le kilo! A ce
prix-là, il faut limiter les perles
ratées. Rien à voir donc avec le prix du
R108 alias iris-orange alias raku)
Pour info (notamment pour acheter en direct et pour des conseils sur le
manière de travailler ce verre): http://www.doublehelixglassworks.com
Ah et un petit mot encore, pour tous les utilisateurs de hothead.
C'est très difficile de sortir de magnifiques couleurs (voir
photo ci-dessous, et ce n'est pas la plus représentative de
ce que l'on peut faire avec mais je n'arrive pas à poster
celle que je voulais) avec le iris-orange lorsqu'on est sur un hot
head. Les roses et les violets tous particulièrement. En
effet, pour sortir, ces couleurs il faut chauffer vraiment super fort,
refroidir, chauffer super fort etc. Les couleurs de double helix
fonctionnent avec une flamme neutre au départ puis
réductrice (donc pas de problème majeur pour le
hot head) toutes sauf Terra qui fonctionne comme le raku a priori.
Sylvie D.
---
Je voulais aussi mentionner les verres Precision104, même
type et mêmes prix que les DoubleHelix mais BEAUCOUP plus
faciles à travailler (ne me demandez pas pourquoi). Ils ont
des noms de peintres, Van Gogh, Picasso, Monet, Chagall, etc. En
général ils tirent tous plutôt dans les
bleus (sauf le Da Vinci, je crois, plus dans les ambres/violets). J'en
ai, du Silver Mist, et je l'aime beaucoup.
Flonche
---
Liens
Basic Striking Guide (English, PDF)
(Conseils pour activer la réction de couleur des verres
"spéciaux")
http://www.andersonsplace.net/silverglasshowto-1.pdf
---
Je ne sais pas du tout comment
l'on peut appliquer un stinger avec des contours comme sur la photo
(à gauche), si
quelqu'un peut me le dire, ce serait bienvenu.Je ne pense pas que
c'est deux stingers appliqués l'un sur l'autre.En tout cas
vos infos seront accueilles avec bonheur. Merci d'avance.
Lulu
---
Coucou Lulu,
Est-ce que tu aurais une meilleure photo ou un agrandissement parce que
j'ai un doute sur les couleurs utilisées pour te
répondre dans le détail? Mais je ne prends pas de
risque en te disant qu'il s'agit d'une réaction entre 2
verres.
Ainsi par exemple si tu prends la photo ci-dessous (perles de Kim
Neely), tu vois 2 types de réaction classique :
• une ligne de démarcation noire entre l'ivoire et
le turquoise: cette ligne se crée automatiquement
dès que tu associes 2 verres dont l'un a une forte teneur en
souffre et l'autre en cuivre.
• une concentration de la couleur du copper green au milieu du
fil / stringer lorsqu'il est appliqué sur le Lauscha purple.
(ou aussi chaque fois que tu appliques un fil sur de l'EDP).
Si je devais m'hasarder à donner les couleurs
utilisées dans la perle qui t'intrigue, je dirais sans doute
un verre à forte teneur en argent (peut-être du
Kronos ???) pour la base et pour le fil, éventuellement, du
rouge transparent (mais je n'en suis pas certaine).
Cela dit si tu sais qui a fait cette perle, écris-lui pour
lui demander... Souvent, surtout si c'est aux US, tu auras une
réponse.
...
Dans le groupe des "cuivre", tu trouves notamment:
les bleu ciel (224 et 228)
les turquoises (232 et 236)
le vert pétrole (218)
le copper green (219)
Dans le groupe des "souffre", tu trouves:
les ivoires (264 et 276)
le corail (420)
les jaunes (404 408 et 418)
La réaction est plus ou moins nette selon la couleur que tu
prends dans le groupe "cuivre" et celle que tu prends dans le groupe
"souffre".
Dans le lien ci-dessous de la compagnie Bullseye, tu trouveras par
couleur des indications sur les métaux qui entrent dans la
composition de la couleur de telle ou telle baguette. OK ce n'est pas
de l'Effetre, mais au niveau de la composition des métaux
qui entre dans la fabrication d'une couleur, on a toutes les chances de
retrouver la même:
http://www.bullseyeglass.com/connection/education/torchtips/index.html
PS: Pour ma piste d'hier (verre à forte teneur en argent +
rouge transparent), je suis presque sûre que c'est
ça après avoir jeter un oeil sur mes notes du
cours de... Larry Scott!
Sylvie D.
---
Je voulais juste vous montrer mes
petites expérimentations avec le dernier verre sorti chez
double helix, le Khaos. Perso, j'aime beaucoup celui-là
(voire photo:)
La chaleur, la qualité de la flamme, et le temps plus ou
moins long que tu passes sur chaque perle sont des facteurs
important.
Les américains disent que le plus facile à
travailler c'est le Aion, mais pour moi c'est le Kronos 2 (impossible
à rater).
Il y a 2 catégories de verre chez DH (=Double Helix)
Ceux qui déploient leurs effets dans des flammes
réductrices:
• Aion
• Elektra
• Gaia
• Kronos 2
• Nyx
• Psyche
Et ceux qui déploient leurs effets par un cycle de chauffe
et de refroidissement (les strikings)
• Luna
• Terra (épuisé
définitivement)
• Terranova
• Khaos (devrait sortir ces prochains jours)
Attention certains sont sensibles à la
température de recuission (tous les striking) et
à la durée de recuisson (Nyx).
Pour les strikings, la température de recuisson ne doit en
aucun cas dépasser les 490 - 500 C. Sinon ils perdront leurs
couleurs pour redevenir beige-brun.
Sylvie D.
--------------------
Moi avec mon Hot Head j'arrive à faire péter Gaia
(de chez Double Helix):
Sur du noir j'aime beaucoup! Très chouette aussi sur du
rouge foncé.
J'enveloppe les trous de la tête du chalumeau (là
où passe l'oxygène ambiant) avec du papier alu et
ça me donne une flamme très réductrice
et voilou.
Flonche
3/
les coefficients de dilatation des verres
A l’origine le COE fut
créé pour comparer des changements
d’expansion pré-calculés (par les
ingénieurs sur verre) sur un verre donné
après des changements menés dans sa composition.
Ces expériences étaient conduites sur des rampes
de température de 0 à 300 °C et
étant donné que le COE d’un verre
à 300° est différent de celui
à 500°, ces coefficients ne peuvent en aucun cas
être considérés comme une
référence absolue de compatibilité.
D’autre part le COE peut être calculé ou
mesuré. Tant que vous ne savez pas de quelle
manière il a été calculé,
il vaut mieux ne pas s’y confier et le plus sûr est
toujours de faire un test le plus identique possible de
l’objet à réaliser.
La compatibilité quant à elle, est une
qualité qui permet une fusion entre des verres
différents sans causer de tension.
Pour être compatibles les verres
considérés doivent
avoir le même: coefficient d’expension (de
dilatation),
la même viscosité et la
même
température de recuisson
C’est seulement si ces trois critères sont
réunis que l’on peut parler de
compatibilité.
Néanmoins, plus le pourcentage de plomb contenu dans le
verre est élevé moins sont les risques
de tension. En effet le plomb donne de la souplesse au verre.
C’est une question qui apparaît souvent chez les
perliers lorsque Moretti 104 COE par exemple est
décoré avec des frittes (&
émaux)
de différentes verreries (fabricant de tubes et baguettes)
Et pourtant le degré de température à
laquelle vous travaillez, la forme, la grosseur de l’objet
ainsi que beaucoup de facteurs autre que le COE influenceront la
compatibilité de deux verres dont vous n’auriez
jamais pensé qu’ils puissent être
« compatibles »
SOFT GLASS
Morretti/Effetre COE 104 x 10-7
Lauscha COE 98-104 x 10-7
Satake lead COE 120 x 10-7 http://www.satakeglassusa.com/
Satake soda COE 113 x 10-7 http://www.satakeglassusa.com/
Bullseye/Uroboros 90/ COE 90 x 10-7
HARD GLASS
Northstar /Glass Alchemy COE 33 x 10-7
Borosilicate COE 34-35 x 10-7
Pyrex/Duran COE 33 x 10-7
natty
---
J'en profite pour te dire bonjour puisqu'on se croise
souvent sur ce forum et aussi te signaler que Urobos a
développé une gamme (le système 96) et
dont le COE est de 96 (http://www.uroboros.com). C'est ce
verre-là d'Urobos que j'utilise lorsque je veux
m'éclater sans souci avec les "frits" de Reichenbach. En
règle générale, on peut utiliser les
"frits" avec Effetre mais il faut respecter une proportion d'environ 5%
de "frits" sur l'ensemble de la perle.
Pour la compatibilité, je n'ai rien à ajouter (tu
as tout dit), si ce n'est cette petite astuce que j'ai appris dans un
forum anglo-saxon. Ceux qui travaillent avec Effetre et ont
essayé d'enrober dans du transparent (clear) les opalinos
savent qu'il y a des problèmes de compatibilité.
On peut y arriver quand même en démarrant avec une
base de transparent, puis en l'enrobant avec un opalinos, puis en
l'enrobant enfin avec du transparent.
Sylvie.
---
Ben moi aussi je m'y suis essayée au verre
recyclé. J'ai même commencé par
çà.
Bon sur les problèmes de compatibilité je
n'ajouterais rien, vous avez tout bien dit comme ce que j'ai appris.
Je rappellerai que pour tester la compatibilité de deux
verres on peut faire comme suit:
Faire une boule avec les deux verres à tester:
Chaque couleur à part égale
Etirez la boule en un "stringer" pas trop fin (+/- 1mm) et bien
rectiligne.
S'il s'incurve au refroidissement cela montre une
incompatibilité.
D'autre part, il nous a aussi appris qu'un "stringer" un peu plus gros
ou une baguette mise au four permet de connaître la
température de re cuisson.
Pour cela mettre le "stringer au four et chauffer à une
température choisie proche de la température de
re cuisson supposée.
Regarder comment il réagit.
S'il reste rectiligne, on est en dessous de la température
de ramollissement.
Augmenter la température de 10° en 10°,
à la fin de chaque palier de quelques minutes regarder le
résultat. Quand le "stringer" commence à se
courber, c'est trop chaud.
La température maximale de re cuisson est 10° moins
chaude.
Cupidone
---
Le boro et l’Effettre sont des verres très
différents. Avec des avantages et des
propriétés particulières pour chacun.
Et donc des résultats différents. Tout
d’abord, ce ne sont pas les mêmes torches qui sont
utilisées (ou alors il faut être très
très très patient pour travailler le boro avec
une minor ou une mini CC). Et pas les mêmes lunettes : les
didymiums sont tout à fait acceptables pour travailler le
Moretti mais elles ne sont plus suffisamment protectrices pour le boro
(voir sur le forum le lien sur les lunettes).
L’avantage du boro sur Effettre est que le boro
n’est pas du tout sensible aux chocs thermiques. On peut
commencer une pièce, la laisser en plan sur sa table et la
reprendre plus tard comme si de rien n’était. (Je
ne parle pas d’expérience, je ne travaille pas le
boro, je me fais juste l’écho de ce que disent des
« boro-istes »). Certaines opérations
s’en trouve nettement facilitées : pas besoin de
garder l’ensemble de sa pièce au chaud.
L’avantage d’Effettre, c’est
qu’après avoir compris le comment du pourquoi des
chocs thermiques, ce verre est un vrai régal au niveau de la
texture. On peut facilement mélanger les couleurs. Il ne
faut pas se laisser décourager par les chocs thermiques :
avec de la patience et de
l’ingéniosité, on peut arriver
à en faire à peu près
n’importe quoi. On peut tout à fait faire de la
sculpture, voir le lien sur Lucco Bubacco http://www.luciobubacco.com
... si, si c’est du Moretti. Le Moretti est moins cher, mais
le prix de verre (et la consommation d’oxygène
lorsqu’on n’a pas de concentrateur /
générateur) devient négligeable
lorsqu’on arrive à un certain niveau de
maîtrise : la matière première ne
constitue souvent que 1 à 2 euros dans le prix
d’une perle ou d’une bille.
La gamme des couleurs est différente et là, il
n’y a pas de mieux ou de moins bien, c’est le
goût qui joue.
Pour éviter les chocs thermiques au moment de
l’introduction dans la flamme pour les baguettes à
gros diamètre :
On peut les préchauffer sur une plaque électrique
chauffante (ce n’est pas parfait, mais ça marche
assez bien)
On peut les préchauffer dans le four où
l’on recuit ses perles si c’est un four
où les tiges peuvent dépasser de la porte
c’est-à-dire si les tiges ne sont pas
complètement à l’intérieur.
On peut s’acheter cet outil : placé
légèrement en dessous de la flamme de la torche,
les baguettes posées dessus sont ainsi
préchauffées.
Enfin, dans les verres « mou », le Lauscha est le
moins explosif, ensuite vient le Moretti et à mon sens le
pire est le Bullseye.
Sylvie D.
4/
Avec la feuille d'argent
SIS, vous
connaissez?
C’est un stringer argenté, exactement Silvered
Ivory Stringer.
Vous ne les achetez pas vous les faites avec des baguettes
d’ivoire.
Recette:
une baguette ivoire
une feuille d’argent
palette graphite (graphite marver)
Préparez sur votre palette graphite un morceau de feuille
d’argent
Faites ensuite un boule d’ivoire. Hors de la flamme laissez
le
refroidir un peu jusqu’ à ce qu’il ait
formé sa peau.
Roulez « en va et viens » cette boule sur la
feuille
d’argent en ayant soin que celle-ci adhère bien.
Remettez-vous sur la flamme et portez votre boule au rouge. Ne vous
inquiétez pas si l’argent semble
disparaître !
Tirez vos stringer comme d’habitude.
Utilisation :
C’est votre surprise, amusez-vous à
expérimenter et pensez à votre protection
respiratoire !!!
Nous avons déjà vu que la plupart des "frits" ne
sont pas compatibles avec les verres Effetre and Co.
Néanmoins elles peuvent être utilisées
pour la décoration en surface de vos perles d’une
autre manière que l’intégration de
morceaux fondus ( "frits" vendues en grosseurs différentes:
fine, medium, coarse)
Prenez votre punty. Faites chauffer juste le bout en le tenant
à l’horizontale et attrapez un morceau de frit.
Faites fondre en veillant à ce que le verre de votre frit ne
se mélange pas avec celui de votre punty. Recommencez
l’opération jusqu’à ce que
votre boule soit de la taille d’un gros pois.
Faites vos stringers comme d’habitude.
Natty
5/ Transpaent et enrobage
Bonjour à tous,
Mon expérience m'a montré que le Vetrofond
transparent (clear) n'est pas en qualité aussi
régulier que Lauscha (ça dépend des
lots, il y a quelques mois, les baguettes étaient fortement
rayés et en gros vraiment pas top). Par contre, je
préfère sa placité par rapport
à celle de Lauscha (mais ça dépend
peut-être aussi de la torche utilisée). Je trouve
le verre Lauscha trop "dur" (too stiff) mais les couleurs de certains
transparents valent vraiment, vraiment la peine. Pour la
limpidité et le prix aussi il y a le verre
tchèque (je ne connais pas de fournisseur en Europe mais
pour les couleurs, voir http://www.checkglass.com/soda_lime.htm).
Sa compatibilité est bonne (sauf certaines couleurs) et je
trouve la texture du transparent incolore géniale et sa
limpidité vaut celle de Lauscha.
Et puis surtourt, l'enrobage est ma méthode
préférée pour élargir ma
palette de couleur presque à l'infini par rapport
à la méthode qui consiste à
mélanger des baguettes de couleur différente.
Avec l'enrobage, on arrive à de superbes tons olives,
oranges
"brûlés", violets, etc.
Sylvie D.
---
J'ai testé
le Lauscha clear pour enrober il y a quelques années et j'ai
eu des problèmes de compatibilité avec. Il se
peut qu'il se soit agi d'un lot défectueux car d'autres
personnes ont eu le même genre de problème au
même moment, mais du coup je n'ai pas poursuivi.
Si je veux un verre parfaitement limpide pour enrober, j'utilise des
grosses baguettes Effetre que je nettoie par *peeling* à
chaud pour enlever toute les impuretés de surface (ce sont
les rayures et poussières à la surface du verre
qui rendent le verre moins limpide) et cela marche très bien.
Anne Londez
---
Moi aussi j'ai eu des
problèmes de compatibilité avec le Lauscha clear
(sur fond Effetre).
Cela concerne les grosse perles: une perles sur trois casse
malgré une recuisson correcte.
Du coup, je re-utilise les baguettes Effetre clear, que je nettoie avec
de l'acétone (pour enlever le produit anti-rayures qu'ils
mettrent dessus), et je les travaille en légère
oxydation, sans les brusquer dans la flamme.
Dommage car le Lauscha clear est super, ni-ckel.
Laurent
6/
Verres tchèques
C'est un verre plutôt utilisé par les souffleurs
à la canne. Cette
marque fabrique 2 qualités de verre: une dure 90 COE et une
plus molle 98 COE. Je ne sais pas laquelle tu as acheté. Le
fabricant indique sur son site les valeurs de fusion, etc. voir http://www.overlay-glass.com/en/
et comme tu verras c'est un peu plus haut que pour Effetre.
Ce verre contient du plomb, ce qui donne souvent des couleurs plus
vibrante et le rend plus plastique (plus de marge au niveau de la
compatibilité du verre), mais il paraît que ce
n'est pas très bon pour la santé, en tout cas le
verre à forte teneur en plomb est interdit aux Etats-Unis.
Sylvie
7/ Travailler le dichroique
Je pense qu‘il est peut-être interessant de savoir
certaines choses sur la manière de travailler le dichroique
afin de s‘épargner des déceptions.
En effet le dichroique doit être travaillé
à l‘envers!
Faites une perle de base.
Pendant que celle-ci refroidit, ramollissez votre baguette de dichro.
Faites bien attention de rester loin dans la flamme et que celle-ci ne
touche pas la couche dichro.
Appliquez la couche dichro directement sur votre perle de base et avec
votre palette graphite, faites-la bien adhérer.
Enrober. Le plus épais c‘est le mieux car le
dichroique n‘aime pas la chaleur directe de la flamme.
Faites aussi attention de bien enrober les cotés de la
baguette dichroique, sinon ceux-ci se relèveront et le
couche
brûlera, laissant des grains carbonisés de dichro
vraiment pas beaux et irréparables.
tout simple, non??
verre dichroic, qu‘est ce que c‘est
di-chroic vient du grec et veut dire deux couleurs.
En effet il s‘agit d‘une couleur transparente et
d‘une couleur réfléchissante (?).
L‘observation d‘un morceau de verre dichroique
à un angle de 45° fera apparaitre une
troisième couleur et ainsi de suite. Autant de couleurs
différentes que de perspectives d‘observation.
En général le dichroique est fumé en
couches fines sur une base de verre noir ou transparent. (à
remarquer que le noir est considéré comme un
transparent - voire le noir-)
La fabrication qui se fait sous vide est longue, technique et
très compliquée.
A la différence des verres irisants, le verre dichroique
supporte de hautes températures de fusion, sans perdre sa
couche chatoyante. Il fut au départ
développé pour le secteur fusing qui en
général se trouve dans les
températures de 850° C.
Sachant que le point de ramollissement de Moretti/Effetre par exemple
est de 650°C (1200° F) et que les flammes peuvent avoir
des températures de 1700°C, on comprendra la
nécessité de travailler ce verre le
plus froid possible et de ne pas l‘exposer directement
à la flamme.
Certaines baguettes ont malheureusement des couches d‘oxydes
si minces que même si vous restez loin dans la flamme le
dichroique brûlera malgré tout.
natty
---
J’avais trouvé
un article très intéressant sur le dichroique
écrit par un verrier américain
réputé, Brian Kerkvielt.
NB Je n’ai pas traduit la 1ère partie
de l’article qui portait sur les
procédés de fabrication du dichroïque et
sur la spécificité / la nature de ce
revêtement.
Juste une remarque à ce propos : ce n’est pas un
produit toxique ou dangereux.
Les mystères du verre
dichroïque par Brian Kerkvielt, traduction Sylvie D.
L'application d’une feuille de dichro
Il y a différentes manières d'appliquer le verre
dichroïque avec une grande variété de
résultats. Je me concentrerai principalement sur les
applications du verre dichroïque sur une perle au chalumeau.
Vous pouvez obtenir du dichroïque pour de très
nombreux verre : de Moretti c.o.e.104, à du borosilicate
c.o.e.32 en passant Bullseye c.o.e. 90, Spectrum c.o.e. 96, ou Uroboros
c.o.e., 96 et 90. Ces différents verres sont seulement les
substrats employés pour appliquer le revêtement
dichroïque sur votre pièce. Ainsi vous devez
choisir une feuille de dichroïque ayant le même
coefficient de dilatation que le verre que vous allez utiliser pour la
réalisation de votre perle. La plupart de ces verres sont
normalement disponibles sur une base transparente incolore ou noire.
Excepté pour le borosilicate et le Spectrum qui sont
disponibles seulement sur de l’incolore. Quelques
fournisseurs peuvent vendre du dichroïque sous forme de
baguettes ou de « stringers », mais j'estime qu'il
est plus facile de travailler avec une feuille ou des lamelles de
dichro pour de meilleurs résultats. Habituellement quand
vous achetez une feuille de dichro chez votre distributeur, elle fait
16 inches sur 16 (soit environ un carré de 40 cm de
côté) À moins que vous ne puissiez vous
permettre qu’une feuille de 6 inches sur 6 (environ un
carré de 15 cm de côté). Le plus
souvent on y coupe plusieurs bandes dans une
variété de largeurs. Les bandes que je coupe ont
une largeur allant de 0.3 à 2.5 cm au maximum. Si vous en
faites de plus large, vous courez ensuite le risque de thermo-choquer
la bande lorsque vous l’introduirez dans la flamme. Avant de
les utiliser, je recuis habituellement les bandes de
dichroïque (de Moretti ou de Bullseye) dans un four
à 735 ° C, de sorte que les bords se ramollissent un
peu et s’arrondissent et que le revêtement de
dichro commence à se craqueler. Cela semble aider
à l’adhérence du revêtement
de dichro sur le verre et du coup il est moins susceptible de
brûler lors de son introduction dans la flamme. Pour du
dichro avec une base de borosilicate, il n’est pas
nécessaire de le recuire pour en faciliter
l’utilisation ultérieure. De plus, si
l’on voulait recuire ces bandes de boro, le four devrait
être amené à une température
très élevée. Pour le dichro version
boro vous pouvez travailler avec des bandes plus larges si vous
souhaitez envelopper un tube entier puisque ce verre est moins sensible
aux chocs thermiques.
Avant d’appliquer la bande ou le morceau de dichro, il est
important de savoir déterminer quelle est la face enduite de
dichroïque (NB. Pour un dichro sur une base noire,
c’est évidence même, c’est
pour la base incolore que vous allez vous poser la question). Vous
pouvez le déterminer en recherchant le
côté le plus réfléchissant
du verre, ou si le bord est ébréché
vous pouvez voir si le métal du dichro, sa surface, a
été entamée, enfin et surtout vous
pouvez le voir lorsque vous introduisez une bande de dichro dans la
flamme, la face enduite commencera à se craqueler sous
l’effet de la chaleur. Avec
l’expérience, il deviendra plus facile de savoir
quel est le côté enduit de dichro juste en le
regardant.
Le dichro est très sensible à la chaleur, il
crame lorsqu’exposé à certaines
atmosphères de la flamme, en particulier une
atmosphère réductrice (trop près du
chalumeau ou de trop de propane). C'est l'une des raisons pour
lesquelles il faut vous assurer que le côté dichro
est très propre avant de l'appliquer sur votre
pièce. S'il y a de la graisse (y compris celles de la peau)
ou de la saleté résiduelle sur la surface, elles
créeront une atmosphère réductrice en
brûlant, et ceci affectera négativement le
revêtement de dichro. Trop chauffer, chauffer comme une
brute, peut également cramer le dichro, ainsi pour de
meilleurs résultats travaillez avec une flamme qui n'est pas
trop chaude et pas réductrice. Le temps de travail joue
également un rôle. Il semble que si vous
travaillez le verre pendant longtemps vous pouvez finir par
dégrader l'arc-en-ciel avant de le détruire
complètement, ne laissant plus qu’un
dépôt gris \ blanc à cet endroit.
Maintenez ainsi votre temps de travail aussi court que possible..
Puisque le revêtement dichroïque est
appliqué sur un seul côté, vous pouvez
obtenir deux résultats différents selon que vous
appliquez la bande avec le dichro vers le haut
(c’est-à-dire exposé à la
flamme) ou vers le bas (c’est-à-dire contre la
perle). Le revêtement dichroïque crée une
tension superficielle, ce qui se traduit par une différence
au niveau de la fluidité / déplacement du verre :
le verre de la perle sur lequel vous avez appliqué le dichro
bouge avec davantage de fluidité. Vous pouvez placer le
dichro sur la perle soit côté enduit vers le haut,
soit côté enduit vers le bas. Si le
côté enduit est exposé à la
flamme (enduit vers le haut), vous devrez faire un peu plus attention
de manière à ne pas cramer le dichro. Cela
signifie que vous devrez travailler rapidement, dans une flamme
non-réductrice, pas trop chaude. Avec l'enduit vers le haut,
vous obtiendrez une surface matte avec une texture grenue car sous
l’effet de la chaleur le dichro s’est
fractionné. C’est un effet sympa, mais je trouve
plus difficile de souffler une pièce que quand
l’enduit est appliqué contre la perle (vers le
bas). Avec des perles pleines, il est peu un plus facile d'avoir le
côté dichro vers le haut.
Quand vous placez le côté enduit vers le bas, la
surface reste belle et brillante, il y a moins de risques de cramer le
dichro, puisque l'enduit est prisonnier, une couche de verre le
protégeant de la flamme. Puisque c'est réellement
un enduit métallique il ne colle pas au verre
lorsqu’il est froid : il faut donc le chauffer (mais pas
trop) avant de l’appliquer sur votre pièce,
c’est là tout le challenge. Pour y parvenir, vous
devez d'abord chauffer votre perle, puis chauffez le dichro, du
côté non-enduit principalement, mais vous devez
donner au côté enduit un petit coup de chaud pour
qu’il puisse adhèrer à la perle lorsque
vous l’appliquerez. Une fois que vous avez réussi
à appliquer votre bande de dichro, vous constaterez que
souvent les bords tendent à se recourber vers le haut ou
à se désolidariser de la perle. Ce
problème peut être réglé en
chauffant le secteur concerné, et en utilisant un outil,
comme un couteau , un « stump shaper » ou une
palette, pour aplanir les bords et ou appuyer sur la bande. Si les
bords ne sont pas scellés, il y a de fortes chances que les
bords se recourbent vers le haut et l'enduit, ainsi exposé
à la flamme, pourrait cramer, laissant un
dépôt gris sur la perle. Ce qui n’est
pas ce que nous recherchons. Un truc que j’utilise parfois
pour sceller les bords, c’est l’application
d’un stringer transparent (soit incolore, soit au contraire
coloré) sur tout le contour de la bande, de sorte
qu’il constitue un joint entre le dichro et la perle. Cette
technique peut ajouter un effet intéressant en accentuant la
partie de la perle recouverte de dichro . Tous ces principes sont
valables pour une perle soufflée aussi bien que pour une
perle filée, pleine.
Travailler le dichroïque sur les formes
soufflées
Quand vous appliquez une bande dichroïque sur un tube que vous
projetez de souffler il y a plusieurs choses que vous devez avoir
à l'esprit. Le plus important est de vous rappeler que vous
appliquez un métal à la surface qui ne bouge pas
de la même manière que le reste du verre quand il
est étiré. En fait le dichro ne
s'étendra pas du tout, au lieu de cela il se fractionnera en
minuscules plaquettes qui ne resteront pas
agglomérées mais dériveront loin les
unes des autres. Ainsi n’appliquez pas le dichro
là où vous projetez de souffler le tube de
façon notable, parce que l'effet dichro sera presque perdu
là où l’étirement sera trop
important. Le dichro doit être appliqué
uniformément pour réduire au minimum l'effet
qu'il aura sur le comportement de la pièce au moment du
soufflage. Si vous mettez plusieurs petits morceaux de dichro sur
l'extérieur d'un tube vous doublez l'épaisseur de
la paroi à ces endroits, sans compter la rigidité
supplémentaire créée par le
métal lui-même. Ces petits morceaux
appliqués sur votre tube tendront à se comporter
comme des îles dans un océan de verre mou quand
vous allez les chauffre pour les fondre dans la masse. Cet effet peut
être atténué
jusqu’à un certain degré si vous
ajoutez une autre couleur ou une décoration dans l'espace
négatif ainsi créé entre les morceaux
de dichro. Ceci tendra à égaliser
l’épaisseur de la paroi, ce qui contribuera
à ce que l’ensemble fonde de manière
plus homogène.
Appliquer le dichroïque sur les perles pleines
En général, appliquer du dichro sur une perle
pleine est
plus facile que sur une pièce soufflée. Vous
n’avez
pas à vous soucier de trop étirer le dichro,
à
moins que vous n’utilisiez une baguette recouverte de dichro,
car
là au moment de l’application vous allez
forcément
étirer le verre. De même, la tension de surface ne
fait
pas tellement problème, parce que le verre de la perle tend
à chauffer à la même vitesse que le
verre du dichro
appliqué en surface, d’où une plus
grande faciliter
à fusionner le dichro avec la perle. J'aime bien
également incorporer une bande de dichro en
l'étirant au
fur et à mesure de son application. Puis, après
l’avoir appliqué, j’utilise une palette
ou un outil
ad hoc pour étirer encore un peu le dichro, des bords de la
bande vers l’extérieur, comme si je voulais tendre
une
peau, un cuir. Je commence par un côté de la
bande, je le
travaille, l’étire, le chauffe, par petites
touches, puis
je passe à un autre secteur, jusqu'à ce que toute
la
bande ait été étirée de
manière
uniforme. Alors je retire avec une brucelle tout
dépôt qui
pourrait apparaître sur les bords de la bande, puis je fonds
doucement et complètement la bande de dichro. Quand le
revêtement de dichro est face contre la perle (vers le bas),
la
chose principale sur laquelle vous devez focaliser est de ne pas
emprisonner de bulles d’air entre le dichro et la perle au
moment
de l’application et de nettoyer les bords de la bande une
fois le
dichro posé. Ces points maîtrisés, vous
constaterez
qu’en suivant cette méthode, vous ne vous
retrouverez
presque jamais avec du dicho cramé.
Après avoir appliqué le dichro avec
succès et
nettoyé les bords de la bande de dichro, vous pouvez
commencer
à ajouter les autres éléments
décoratifs de
votre perle. L’usage que vous pouvez faire du verre
dichroïque est quasi infini. Vous pouvez le placer sur une
couleur
foncée comme le cobalt pour un effet dichro
marqué, ou
vous pouvez couvrir le dichro d’une couleur transparente
douce
pour atténuer quelque peu la brillance trop
présente que
celui-ci peut avoir parfois. J’utilise fréquemment
le
dichro comme fond et j’ajoute par dessus
l’élément central de mon design,
créant
ainsi un effet tridimensionnel. Parfois, je l'emploie simplement par
petites touches. J’étire alors davantage ma bande
de
dichro, pour déstructurer le revêtement de dichro
qui va
se désagréger en petites plaquettes
éparpillées, ajoutant ainsi une
poussière
féerique à l’arrière-plan de
la perle.
Avec un peu de pratique et un peu d’imagination vous pouvez
utiliser ce matériau étonnant pour booster votre
créativité et explorer des effets, des design que
personne n'est encore allé titiller ! J'espère
que cet article vous a aidé à comprendre comment
bien utiliser le potentiel du dichroïque et quel
piège éviter de sorte que votre travail puisse
concrétiser tout votre savoir faire. Si vous avez des
questions ou des photos de votre travail avec du dichroïque ,
qui mette en évidence une utilisation nouvelle et
intéressante de ce matériau, vous pouvez me les
envoyer par l’intermédiaire de Glass Art Magazine,
et je pourrai peut-être les intégrer dans un
prochain article sur le sujet.
Traduction Sylvie D.
---
Pas de dichroïque compatible Effetre en France à ma
connaissance.
Pour en trouver: j'ai vu qu'il y en avait chez:
En parlant Français:
Creative glass, en Suisse: CREATIVE GLASS MHS AG Geerenstr.
13/Kindhausen 8604 Volketswil - Switzerland (Suisse)
www.creative-glass.com
Phone 0041 1 946 12 22 Fax 0041 1 946 12 31
ou
En parlant Allemand ou anglais:
GLASDESIGN EVAMARIE VOLKMANN KG
en Allemagne
catalogue gratuit sur demande
glasdesign-volkmann@t-online.de
Laurent
8/
Les émaux, frittes
LES EMAUX
Les émaux (enamels) offrent de très nombreuses
possibilités d’utilisation en lien avec les perles
au chalumeau. Je ne vais pas pouvoir les développer toutes
ici. Il n’y a que peu de tours de main ou astuces
à connaître : c’est
l’expérimentation et
l’expérience qui vous permettront de les utiliser
au mieux. Mais avant de parler technique, tout d’abord une
remarque concernant la sécurité : je ne suis pas
une fanatique du risque zéro (par exemple, je travaille
habituellement sans système de ventilation et sans masque /
respirateur) mais là quand même il faut
être très prudent. Les émaux se
présentent sous forme de poudres ultrafines. Il faut
vraiment un respirateur adapté ET un bon système
de ventilation pour s’en protéger efficacement. Si
vous utilisez des émaux très occasionnellement et
sans exposition prolongée, le risque est alors
très limité, mais non nul.
En tout état de cause un minimum de précautions
doivent impérativement être prises : travailler
sur un plan propre, éviter de les saupoudrer, utiliser des
boîtes / des containers pour mettre vos émaux et
refermer les après usage, et une que vous en avez
terminé, nettoyer votre plan de travail avec un chiffon
MOUILLE et si possible jetable.
Les particules ultrafines de verre ne se voient pas à
l’œil nu et une fois inhalées, elles
peuvent blesser vos poumons, et engendrer la constitution
d’un tissu cicatriciel. A la longue, cela peut occasionner
des problèmes respiratoires voire même dans des
cas extrêmes une silicose.
NB. Pour compléter cette mise en garde, il y a un article
complet et bien fait de Laura Brito (en anglais) à cette
adresse : http://www.wetcanvas.com/Articles2/9304/280/index.php
Une partie des éléments ci-dessous provient
d’un
article écrit par Kate Fowle qui est l’artiste
américaine pour qui a été
développée
et testée la série 9000. (NB. C’est
aussi une prof.
géniale et j’adore ce qu’elle fait).
Il y a plusieurs types d’émaux : pour travailler
avec du Moretti / Effetre, il vous faut choisir la série
9000 de chez Thompson enamel. Ils ont été
développés exprès et ont un COE de 104
et sont tout à fait compatibles. Attention : ils fondent
à une température
légèrement inférieure à
celle du verre Moretti, donc quand vous mettez à recuire une
perle qui en surface à des émaux veillez bien
à ce qu’elle ne touche aucune autre perle, sinon
elles risquent bien de se coller.
La palette de la série 9000 comporte 32 couleurs opaques et
10 transparentes. Vous pouvez presque toutes les voir sur le lien
suivant : http://www.listen-up.org/kitty/beads/enamel/color%20chart2.htm
Coloration en surface – application
à chaud
C’est l’utilisation la plus fréquente
que l’on fait des émaux. Pour cela, il faut
d’abord réaliser sa perle de base, la chauffer
jusqu’à une couleur rouge (donc pas trop chaud) et
la rouler doucement dans la poudre d’émaux.
Ensuite ramenez tout doucement la perle sous la flamme et faites fondre
doucement et progressivement les émaux. Si vous y allez
vraiment doucement vous obtiendrez un effet structuré de
peau d’orange. Vous pourrez rechercher volontairement cette
texture, surtout lorsque vous voudrez peindre votre perle, car la
peinture accrochera mieux. (voir ci-dessous l’amphore de Kate
Fowle).
Une seule application ne suffit pas si vous souhaitez vraiment avoir
une couleur uniforme sur l’ensemble de votre perle. Il faut
donc répéter l’opération.
Une couleur non uniforme peut aussi être le
résultat recherché, voir ci-dessous les cailloux
de Kate Fowle ou encore la déesse de Teresa
Laliberté, Lavender creek
Du moment, que vous en avez appliqué une première
couche, il faut chauffer avec douceur sinon vous allez faire bouillir
vos émaux (rappel : ils fondent à une
température légèrement
inférieure à celle du Moretti).
Faire bouillir volontairement ces émaux à la
surface d’une perle peut créer un effet
très intéressant mais pour cela il faut avoir
enduit au préalable votre perle de plusieurs couches, de
couleurs différentes. L’exemple que j’ai
fait n’est pas une réussite mais ça
permet de voir quand même l'idée de base.
Vous pouvez également déposer ces
émaux sur une grille, ou n’importe quelle surface
offrant suffisamment de relief, en roulant votre perle dessus
chauffée à l’orangé, sans
pression, les émaux vont se déposer dessus selon
le dessin de la grille ou de la surface que vous avez choisi.
Enfin si vous avez recouvert votre perle d’une mince couche,
une fois recuite vous pourrez la graver, et
révéler ainsi la couleur qui se cachait dessous.
Pour cette technique, l’effet ressortira d’autant
mieux si les couleurs offrent un contraste important.
Coloration en surface – application
à froid
Vous pouvez aussi les utiliser à froid sur une perle avec un
liant (celui que je connais s’appelle Klyrfire, mais je suis
sûre qu’on doit pouvoir trouver un produit de
remplacement en Europe) que vous appliquez directement sur la perle
selon le design que vous voulez. NB. Le liant peut être
à base d’eau ou d’huile. Vous roulez
ensuite la perle dans vos émaux qui vont adhérer
au liant et vous laissez séchez. Ensuite vous devez la
recuire à une température plus
élevée que la température de recuisson
normale, pour pouvoir la repasser ensuite à la flamme et
faire fondre les émaux que vous y avez appliqués.
Ensuite recuisez la perle normalement, Le dessin ainsi formé
est définitivement fixé à votre perle.
NB. Comme pour la « peinture »,
mentionnée ci-dessous, il semble possible de ne pas repasser
la perle dans la flamme pour autant que vous la mainteniez pendant 20
minutes dans un four à 620 C, ensuite vous la ramenez
à la température de recuisson pendant une heure
et ensuite terminez le cycle de recuisson comme d’habitude
(mais je n’ai pas testé).
Vous pouvez aussi mélanger ce liant aux émaux
pour en faire une « pâte » que vous
utiliserez ensuite comme une peinture plus ou moins épaisse
que vous laisserez sécher avant de repasser la perle au
four, puis à la flamme et ensuite il faudra faire subir
à la perle une nouvelle recuisson. Il existe des peintures
de ce type déjà
prémélangée. Vous pouvez peindre toute
la surface d'une perle ou peindre seulement quelques
détails, comme sur une autre perle de Teresa:
Colorer du verre dans la masse
Vous pouvez mélanger les émaux à votre
verre, notamment au noir, pour le rendre plus noir (plus dense, il sera
moins violet lorsqu’étiré en fils
fins), ou encore pour intensifier du rose. Attention il vous faudra
l’enrober pour obtenir un trait bien net. Vous pouvez
naturellement tester plein d’autres mélanges pour
développer votre palette de couleur.
LES BRIS DE VERRE (= les frittes)
Donc les bris de verre existent en différentes tailles, en
qualités diverses et de types divers.
Si l’on trouve maintenant des bris de Moretti, les plus
couramment utilisés sont des bris de Kugler ou Reichenbach
qui sont des verres utilisés par les souffleurs, avec des
pigments très intenses et qui ont un coefficient
d’expansion de 96, donc inférieur à
celui de Moretti, Mais, pour ces verres-là, plus plastiques
en raison des métaux qu’ils contiennent, vous
pouvez les utiliser à condition de ne pas
dépasser un ratio de 15% par rapport à la masse
de verre utilisée pour votre perle ; dans ce cas, vous ne
devriez pas avoir de problème.
Les effets métallisés
Certains de ces bris ont des propriétés
intéressantes selon leur type. Tout d’abord, les
bris
à effets métallisés,
c’est-à-dire que
sous l’effet d’une flamme réductrice,
ils vont
présenter un effet métallisé,
cuivré,
argenté ou doré. La façon la plus
courante de les
utiliser est de les agglomérer au bout d’une
baguette
à l’aide de la flamme jusqu'à en former
une boule,
puis d’en tirer un fil. Il est plus facile de
démarrer
avec un gros fragment de la taille d’une noisette, attention
aux
chocs thermiques au moment de l’introduction dans la flamme.
Ci-dessous un exemple d’application sous forme de fil /
serpentin
(Corina Tettinger) ou de points (Larry Scott). Les serpentins sont
faits avec du silver blue et les points avec de l'iris gold.
Le "raku"
Enfin, le « raku », de son vrai nom Iris orange de
Reichenbach. C’est un verre sensible à une flamme
réductrice, mais ce n’est pas à cet
effet que l’on s’intéresse ici.
C’est au fait que la couleur de ce verre change selon la
température à laquelle vous le travailler. Si
vous travaillez « normalement » vous obtiendrez des
beiges. Si vous le surchauffez, jusqu’à lui faire
à un niveau de chaleur jaune / blanc, et que vous le
refroidissez brusquement contre un objet froid (une presse, une palette
graphite, vous obtenez des bleus, des verts, des roses et des violets.
Il faut parfois chauffer-refroidir, chauffer-refroidir plusieurs fois
avant d’obtenir le résultat souhaité.
La 1ère perle montre un résultat du raku sans
véritable surchauffe ni refroidissement,
c’est-à-dire son état naturel. La
2ème est un essai que j’ai
réalisés hier soir, et comme vous pourrez le voir
j’ai du mal à sortir des roses et des violets
(merci de ne pas faire attention ni à la qualité
de la photo, ni à celle de la perle, c'est du rapide). Du
coup j’ai rajouté un exemple de perles abouties
par Dawn Scannell de Art Insomnia.
Un truc m’a été utile pour savoir si
des couleurs commencent à se développer : lorsque
vous surchauffer et refroidissez la surface de la perle, si le raku
semble disparaître c’est bon signe, il ne reste pas
qu’à flasher la perle dans la flamme pour
réveiller les couleurs qui ont été
ainsi « forcées ». Vous aurez alors de
bonne surprise à la sortie du four. Vous pouvez chauffer la
perle sans problème mais pas trop quand même sinon
vous repartirez dans les beiges et tout sera à recommencer.
Certains disent avoir obtenir de bons résultats en terminant
leur perle par un enrobage. Je n’ai pas vu de
différence, mais à vous d’essayer et de
voir ce qui fonctionne le mieux pour vous. C’est un verre
très fun… A essayer au moins une fois.
Sylvie D.
---
Merci Sylvie!
Petite précision. Les Emaux en question ne sont pas les
mêmes que les émaux de céramique. En
effet ces derniers sont un mélange de poudres (chimiques et/
ou naturelles) qui n'a pas encore été
fondu. Si vous en mettez sur vos perles le
résultat risque d'être très
décevant.
"Frit" se dit "fritte" en français et c'est
trés utilisé par les céramistes qui
composent leurs émaux. Dans ce cadre: les frittes sont de
émaux (= mélange de produits de base) qui cette
fois ont été fondu, refroidi
et broyé. Elles (les frittes) ont maintenant la consistance
d'une poudre fine et sont désormais des verres
à part entière, prêtes à
entrer en composition pour faire une recette de glaçure en
poterie par exemple.
Laurent
9/ Commentaires et conseils sur
diverses couleurs EFFETRE
Je me suis demandée quelles informations
pourraient être utiles à ceux qui commencent
à faire des perles et je me suis dit que la base
était sans doute de connaître son verre. En
m’inspirant de ce qui a été
discuté sur des sites anglo-saxons et en
l’assaisonnant de mes expériences, j’ai
résumé ci-après des commentaires sur
les verres Effetre transparents. Il y a en effet différentes
catégories de verre chez Effetre les transparents (T), les
pastels ou opaques (P), les « Spécial »
(S) soit les verres opaques du jaune au rouge brun à
l’exception du rubino oro (rubis à l’or)
qui est une striking couleur transparente, les « opalinos
» et les « alabastos ». Je vais commencer
par les transparents et si ça intéresse les gens
alors je complèterais avec les groupes « pastel
» et « spécial ». Les derniers
trois chiffres indiqués sont universellement
utilisés quel que soit le fournisseur. Ce serait
également super si d’autres, plus
expérimentés, comme Natty ou Laurent,
complétaient ces infos.
Les Transparents
T – 004 Transparent (clear) — Commentaires : voir
lien sur l’enrobage.
T-008 Topaze (ambre) très clair – Commentaires :
très bons résultats une fois rendue matte, permet
d’étendre la palette des oranges par enrobage de
l’orange opaque (s – 422). Couleur facile
à travailler, très stable.
T-012 Topaze (ambre) clair – Commentaires : plus
foncé que le T – 008, peut avantageusement servir
de base. Couleur facile à travailler, très stable
T-014 Topaze (ambre) moyen — Commentaires : très
jolie couleur caramel, très utile pour les tons
d’automne, à utiliser par exemple avec
l’ivoire pour des points fondus dans la masse (le T- 012 est
pour ce type de décoration trop clair à mon
goût). Couleur facile à travailler,
très stable.
T-016 Topaze (ambre) foncé — Commentaires : trop
foncé à mon goût surtout en tant que
base. Couleur facile à travailler, très stable.
T-018 Brun clair — Commentaires : plutôt beige
transparent — comparé au T-008, il est moins
jaune, superbe couleur une fois rendue matte, très utile
pour les enrobages, notamment de l’ivoire si l’on
veut avoir une jolie couleur de type blanc-cassé. Couleur
facile à travailler. Mauvaise nouvelle : difficile
(impossible ?) à trouver en Europe et cher.
T-019 Vert « sauge » (sage green in English)
— Commentaires : très belle couleur, facile
à travailler ; il s’agit d’un vert plus
foncé que le vert herbe foncé, mais à
mon sens il tire moins sur le jaune. Trop foncé pour
être utilisé en perle de base. Mauvaise nouvelle :
difficile (impossible ?) à trouver en Europe et cher.
T-020 Vert herbe clair — Commentaires : tire un peu sur le
jaune, Couleur facile à travailler
T-022 Vert herbe moyen — Commentaires : tire un peu sur le
jaune, Couleur facile à travailler
T-024 Vert herbe foncé — Commentaires : tire un
peu sur le jaune, Couleur facile à travailler
T-026 Vert marin clair (light teal) — Commentaires :
n’aime pas être « surchauffé
» mais reste néanmoins couleur facile à
travailler
T-027 Vert marin foncé (dark teal) — Commentaires
: Belle couleur, trop foncé pour être
utilisée comme base. N’aime pas être
« surchauffé ». Mauvaise nouvelle : cher
et sauf erreur de ma part difficile (impossible ?) à trouver
en Europe.
T-028 Vert émeraude clair — Commentaires : couleur
facile à travailler
T-030 Vert émeraude foncé —
Commentaires : couleur facile à travailler
T-031 Vert émeraude très clair —
Commentaires : reste assez « dur » (stiff), assez
intéressant une fois traité pour le rendre mat ;
proche du T-071 mais un poil plus « bleu » ;
adoucit le p — 212 vert petit pois si utilisé pour
l’enrobage, Mauvaise nouvelle : cher et sauf erreur de ma
part difficile (impossible ?) à trouver en Europe.
T-034 Aiguemarine clair (light Aquamarine) — Commentaires :
fait des bulles s’il est trop chauffé, mieux vaut
utiliser une flamme oxydante, jolie réaction (donne un
très joli vert) sur de l’ivoire.
T-036 Aiguemarine foncé (dark Aquamarine) —
Commentaires : fait des bulles s’il est trop
chauffé, jolie réaction (donne un très
joli vert) sur de l’ivoire. Mieux vaut utiliser une flamme
oxydante ; n’aime pas être trop refroîdi,
puis rechauffé.
T – 038 Aiguemarine très clair (pale acqua)
— Commentaires : facile à travailler
T-040 Violet clair (Light Amethyst) – Commentaires : en fait
plus améthyste que violet, sympa pour une base et aussi pour
l’enrobage. Facile à travailler.
T-042 Violet moyen (Medium Amethyst) — Commentaires : en fait
plus améthyste que violet, sympa pour une base et aussi pour
l’enrobage sur du corail (s – 420) ce qui donne des
tons rouilles et sur du pervenche ( p – 220 perwinkle) ce qui
donne du violet. Facile à travailler
T-044 Violet foncé (Dark Amethyst) — Commentaires
: en fait plus améthyste que violet, trop foncé
pour une base mais sympa pour l’enrobage sur du corail (s
– 420) ce qui donne des tons terracotta et sur du pervenche (
p – 220 perwinkle) ce qui donne du violet. Une fois rendue
matte, tire presque sur le bordeaux. Facile à travailler
T-046 Violet très clair (Pale Amethyst) : rien de
spécial à en dire, cette couleur ne m’a
jusqu’ici rien inspiré.
T-048 Gris : rien de spécial à en dire (je crois
que je ne l’ai pas). Il s’agit d’une
nuance plus claire et moins « froide » que les gris
T –084 et T-088.
T-052 Bleu clair : couleur facile à travailler
T-054 Bleu moyen : couleur facile à travailler, mais peu de
différence entre ces différents tons de bleu
(à mon sens pas utile d’avoir les 3)
T-056 Bleu foncé : très proche du bleu moyen,
couleur facile à travailler.
T-058 Bleu encre (Ink Blue) : c’est un bleu foncé
qui tire plus sur le violet que le cobalt. Très belle
couleur, trop foncée pour une base. On peut la fabriquer
soi-même en mélange du pervanche (periwinkle P -
220 + violet foncé T - 044). Mauvaise nouvelle : cher et
sauf erreur de ma part difficile (impossible ?) à trouver en
Europe.
T-060 Cobalt - Commentaires: il s’agit d’un verre
assez « dur » (stiff). Et comme le noir, son
changement de couleur en fonction de la chaleur atteinte par le verre
en fait un verre idéal pour les débutants.
T-064 Noir — Commentaires : voir le lien de natty sur le
noir.
T-066 Noir intense : voir le lien de natty sur le noir,
intéressant effet de « dentelle »
lorsqu’il est trop chauffé.
T-068 Pêche - Commentaires : plutôt rose
pâle, pour une couleur pêche il faut regarder chez
Lauscha, il n’y en pas chez Effetre (trop pâle
à mon goût, mais on devrait pouvoir
découvrir d’intéressantes associations
au niveau de l’enrobage).
T-069 Jaune — Commentaires : c’est une «
striking » couleur, pour lui conserver toute sa transparence,
il faut l’enrober.
T-070 Jaune Uranium — Commentaires : il s’agit
d’un jaune-vert, assez clair et proche du T – 071
mais tirant davantage sur le jaune. Cher et pas disponible, me
semble-t-il sur le marché européen (à
mon sens, ce n’est pas une grande perte).
T-071 Jaune vert – Commentaires : à mon sens,il
pourrait remplacer avantageusement au niveau du prix le jaune uranium
et/ou le vert émeraude très clair mais il
n’est semble-t-il pas disponible sur le marché
européen.
T-072 orange — Commentaires : c’est une «
striking
» couleur. L’orange ainsi obtenu est assez soutenu.
Permets
d’étendre la gamme des oranges via
l’enrobage.
S’il est trop travaillé, deux
conséquences peuvent
se présenter : soit il perd sa couleur orange (il faut alors
le
rechauffer lentement et le laisser refroidir lentement), soit il prend
des tâches brûnatres là il n’y
a plus rien
à faire : le verre a non seulement été
trop
travaillé, il a été aussi trop
chauffé et
la flamme utilisée n’était pas la bonne
(c’est-à-dire légèrement
oxydante). Il est
extrêmement difficile de faire une perle creuse en orange et
surtout en rouge transparents (sniff).
T-076 rouge — Commentaires : « striking »
couleur, encore plus sensible à une trop forte chaleur que
l’orange (tâches brunes). Devient bleuté
en réaction avec l’argent. A travailler comme
l’orange.
T-080 Lavande très clair : couleur assez pâle,
jolie une fois rendue matte.
T-081 Lavande foncée : jolie couleur mais elle change en
fonction de l’éclairage : lavande à la
lumière du jour et bleu clair sous les néons. A
mon sens, trop cher surtout qu'il n'est si nettement
différent du T-080 ou du T-082, mais certains adorent.
T-082 Rose — Commentaires : à mon sens ce
n’est pas un vrai rose, trop de bleu pour être un
honnête rose. Donne de bons résultats une fois
rendue matte. A utiliser pour l’enrobage, par exemple sur un
rose opaque, histoire d’avoir un rose plus foncé
que le P – 256. Au final, je trouve qu’il est assez
peu différent du T – 081 en tout cas certains lots
sont très proches.
T-084 Gris clair — Commentaires : couleur facile à
travailler, donner un vert clair très doux sur
l’ivoire.
T-088 Gris foncé — Commentaires : couleur facile
à travailler, donner un vert clair très doux sur
l’ivoire.
Sylvie D.
---
Bonjour,
Merci Natty de me rappeler que Creativ glass ont aussi dans leur
catalogue plusieurs de ces couleurs plus difficiles à
trouver. Comme j'avais commencé à me fournir aux
USA et chez Nabertherm, j'ai tendance à les oublier pour les
Effetre (mais ils ont du Bullseye et je crois bien qu'ils sont les
seuls en Suisse).
Tous les transparents sont idéaux pour l’enrobage.
Souvent, ils sont utilisés pour leur couleur
intrinsèque qui ressort sur une base blanche. Mais pour
élargir la palette des couleurs, il peut être
utile d’utiliser une base autre que blanche, comme par
exemple le « violet »/améthyste moyen ou
foncé sur une base de pervenche pour avoir de
très beaux violets. Etant une boulimique de la couleur, dans
la présentation des transparents, j’ai mis
l’accent sur cet élargissement de la palette des
couleurs en indiquant quelques exemples. De mon
côté, pour explorer ces différentes
variantes et les garder en mémoire, j’ai
réalisé une série de perles test (soit
une perle dont la base opaque d’environ 1 cm de
diamètre est enrobée d’un transparent).
A chacune d’elles, j’ai attaché un
numéro lequel me permet de référencer
les associations les plus réussies, mais c’est
avant tout une question de goût.
Et maintenant la suite...
Après avoir présenté les verres
transparents, voilà les couleurs spéciales.
Ces couleurs sont opaques, à l’exception du rubis
à l’or qui est un transparent. Elles sont plus
« molles » que les transparents
susmentionnés.
S-404 Jaune citron « acide ». Commentaires : rien
de particulier si ce n’est qu’il appartient au
groupe des verres qui contiennent du souffre et donc il
réagit naturellement avec le groupe des verres qui
contiennent du cuivre ( comme les bleus ciels, les turquoises, les
verts, sauf le vert petit pois P-212). Voir lien «
interactions chimiques entre les couleurs ».
S-408 Jaune citron. Commentaires : un peu plus foncé que le
précédent, lui aussi appartient au groupe des
verres qui contiennent du souffre. .
S-412 Jaune soutenu. Commentaires : il paraît que ce verre
est de la couleur des bus de ramassage scolaire américains.
Appartient au groupe des verres qui contiennent du souffre.
S-416 Jaune dur. Commentaires : un peu plus foncé que le
précédent et outre le fait qu’il
appartient lui aussi au groupe des verres qui contiennent du souffre,
il ne « bave » pas, il ne
s’étale pas sur les autres couleurs.
S-418 Jaune doré (pastel butter yellow). Commentaires :
Appartient au groupe de verres qui contiennent du souffre. Tire un peu
sur l’orangé surtout si un peu trop
chauffé.
Opinion personnelle : trop de nuances de jaune, pas toutes franchement
utiles.
S-420 Corail. Commentaires : cette couleur varie beaucoup
d’un lot à l’autre (oscillant entre
l’orange et le rose ) au point que l’on pourrait
presque parler de millésime. Il réagit avec
l’argent. Appartient au groupe des verres qui contiennent du
souffre.
S-422 Orange clair. Commentaires : c’est un verre
qu’il faut travailler assez froid afin de lui conserver sa
couleur de base. Il devient plus foncé, si on le travaille
trop longtemps ou trop chaud, mais attention à ne pas le
surchauffer trop longtemps, sinon des tâches brunes
apparaissent.
S-424 Orange foncé (carrot red). Commentaires :
c’est un orange assez foncé et pétant,
mais néanmoins sympa. Appartient au groupe des verres qui
contiennent du souffre. Attention à ne pas le surchauffer
trop longtemps, sinon des tâches brunes apparaissent. Opinion
personnelle : j’adore l’orange, mais les nuances
offertes par Effetre sont (très) limitées. Le 422
est souvent trop clair à mon goût et le 424 trop
agressif. Dans les transparents, c’est pas mieux, il
n’y a qu’un seul orange (foncé).
S-428 Rouge orangé. Commentaires : rouge Style Ferrari.
Appartient au groupe des verres qui contiennent du
souffre.Très sensible à la chaleur : perd
facilement sa couleur de base pour devenir plus foncé et
très vite des tâches brunes apparaissent
à la moindre « surchauffe ».
S-432 Rouge pourpre. Commentaires : le terme de rouge «
standard » (un peu comme celui des drapeaux) lui conviendrait
mieux. Un peu plus foncé que le
précédent. Lui aussi est très sensible
à la chaleur.
S-436 Rouge pourpre moyen. Commentaires : encore un peu plus
foncé que le précédent. Pour ses
principales caractéristiques : voir ci-dessus. Opinion
personnelle : il y a beaucoup de nuances de rouge et donc, si au
démarrage il fallait faire un choix, je conseillerai
d’acheter prioritairement le S – 438 et le S
– 432, mais c’est aussi une question de
goût.
S-438 Rouge pourpre foncé. Commentaires : le nom est ici
adéquat et c’est un magnifique rouge.
C’est aussi celui qui garde le plus nettement une belle
couleur de rouge après enrobage par du transparent (clear).
Ses principales caractéristiques sont les mêmes
que celles des autres rouges, il est simplement un tout tout petit peu
moins sensible à la chaleur.
Il faut plutôt la travailler haut dans la
flamme, et une flamme plutôt oxydante (un peu plus riche
oxygène, flamme un peu pointue).
S-444 Marron clair. Commentaires : rien de spécial, devient
plus foncé après avoir été
travaillé dans la flamme. Pour tous ceux qui commencent une
description supplémentaire de la couleur me semble utile :
entre l’ocre très foncé et la peau
d’une noisette, ou dit autrement c’est un brun qui
contient passablement de jaune.
S-448 Marron moyen. Commentaires : rien de spécial, devient
plus foncé après avoir été
travaillé dans la flamme. (Ne cherchez pas un beau brun
chocolat chez Effetre, il n’y en a pas (encore).
S-452 Brun rouge fondé (dk. Red brown). Commentaires : un
peu trop brun pour un bordeaux mais c’est une jolie couleur
(la couleur varie suivant les lots, ce qui est le cas de nombreuses
couleurs : je le note lorsqu’il me semble que les
différences sont assez sensibles).
S-456 Rubis à l’or. Commentaires : verre
transparent couleur fuchsia, très sensible à la
chaleur (tâche brunâtre / noirâtre).
C’est une « striking » couleur.
Réduit dans une flamme réductrice. A travailler
dans une flamme légèrement oxydante et
plutôt froide. Réagit avec de nombreuses couleurs
et avec l’argent (effet bleu - vert). Ne pas appliquer sur
l’ivoire (clair P- 264 , foncé P – 276).
J’adore cette couleur mais elle est assez chère
(entre 70 et 60 euros le kilo). Le Rubis à l’or
est la seule façon d’avoir un vrai rose chez
Effetre : pour cela, il faut enrober du rubis à
l’or sur une base blanche, l’intensité
du rose dépendra alors de l’épaisseur
de l’enrobage. On peut l’enrober avec du bleu
foncé (T – 056) pour avoir un beau violet.
S-460 Moutarde. Commentaires : couleur qui peut varier d’un
lot à l’autre.
Sylvie D.
---
J’adore
l’orange (ma couleur
préférée) donc je comprends tous ceux
qui ont envie de jouer avec.
Cependant, quand on débute, et même si
c’est frustrant, il vaut mieux ne pas toucher aux oranges et
aux rouges (attends juste peut-être d'avoir quelques semaines
de pratique). Ce sont des couleurs très sensibles
à la chaleur et à la qualité de flamme
(ces verres n’aiment pas les flammes réductrices)
et il vaut mieux les travailler assez haut dans la flamme, alors
qu’en général au début on
travail spontanément plus bas.
C’est normal que ton verre change de couleur lorsque tu le
chauffes dans la flamme et c’est aussi vrai que pour certains
verres la couleur qu’ils ont lorsqu’ils sont sous
forme de baguette n’est pas représentative de la
couleur de ta perle une fois finie. Certains verres
réagissent entre eux ce qui influence passablement leur
couleur finale. Par contre, la recuisson ne change que très
rarement la couleur de la perle (seuls quelques verres Effettre
semblent développer leur plein potentiel après
passage au four, par contre beaucoup de verre utilisés par
les souffleurs sont des « kiln strike »).
Pour en revenir au changement de couleur dans la flamme,
c’est une des raisons qui fait qu’au
début on n’utilise jamais le noir et le rouge
ensemble parce que le rouge une fois chauffé ressemble
furieusement au noir donc pour compléter un dessin
ça peut être coton…
Ci-dessous l’orange 422 le carrot red 424 et le
médium red 432 version baguette et petites perles
d’environ 1 cm (j'espère que tu retrouveras ta
couleur "mandarine" parmi ces couleurs, Attention, comme je l'ai
déjà dit, les lots de production Effetre pour les
couleurs spéciales varient beaucoup, donc il faut vraiment
s'appuyer sur les numéros d'identification)
.
Sylvie
---
Bonjour à tous,
Quitte à enfoncer des portes ouvertes, je veux juste
rappeler ma démarche au départ : reprendre la
classification de Effetre et présenter chaque
catégorie de verre séparément. Parmi
elles, on distingue les transparents T (c’est fait), les
spéciaux S (c’est fait), les pastels /opaques P
(ça va venir, cette semaine si j’ai le temps) les
opalinos et les alabastros (je ne pense pas m’y attaquer , je
ne les connais pas assez car le seul que j’aime est, je
pense, celui dont Natty a parlé le Corniola striking
cannelle — que je connais sous le nom de Carnelian et afin de
lever toute confusion c’est le opalino 536).
Les nouvelles couleurs d’Effetre ou handmade colors ou ce que
Natty appelle les couleurs spéciales sont soit des opaques,
soit des transparents, et sont / seront donc traités dans
ces catégories. A part ça, il y a les «
Odd lot » ou autrement dit, des lots bizarres ou particuliers
dans le sens où ils ne sont pas le résultat
d’une recette précise, mais le fruit
d’un concours de circonstances, voire des « erreurs
» ou des essais. Ces « séries
spéciales » existent uniquement
jusqu’à épuisement du stock et
c’est parfois rageant lorsque cette couleur compte au nombre
de vos couleurs préférées.
J’ai un joli vert olive opaque de chez Vetrofond, plus
foncé que celui de Lauscha, que j’utilise au
compte-goutte, on ne le trouve plus sur le marché. Je ne
parlerai pas de ces "séries spéciales".
Sylvie
---
Hello,
une première remarque: pour que les acqua transparents et
les gris transparents "changent" de couleur sur l'ivoire
automatiquement, à la condition qu'ils soient
entièrement fond dans la perle. ça ne marche donc
pas pour les décorations que l'on voudrait laisser en relief
(raised decoration).
J'avais laissé en rade la liste des couleurs (oups et mea
culpa) et donc je n'avais pas listé encore les opaques. En
voici déjà une partie:
P-204 Blanc — Commentaires : couleur très molle. A
tendance à « baver » s’il
n’est pas correctement enrober.
P-208 Blanc anis — Commentaires : moins mou que le p-204
légèrement translucide. Peut
développer des tons ocres/rouilles dans une flamme assez
fortement réductrice (voir lien de Jim Smircich : http://www.smircich.com/html/anise_white.html)
P-210 Vert avocat (avocado green) — Commentaires : cette
couleur tire plutôt sur un vert khaki. A une tendance
à exploser lorsqu’elle est brutalement introduite
dans la flamme. Pour tirer de cette couleur une gamme de nuances plus
étendues, considérez cette couleur comme
striking. Développe une couleur or dans une flamme
réductrice.
P-211 Vert sauge (sage green) — Commentaires : cette couleur
n’a rien de vert, elle se rapproche davantage d’un
beige. A une tendance à exploser lorsqu’elle est
brutalement introduite dans la flamme. Pour tirer de cette couleur une
gamme de nuances plus étendues, considérez cette
couleur comme striking. Développe une couleur rose saumon
dans une flamme réductrice.
P-212 Vert petit pois — Commentaires : couleur
très molle. S’étale beaucoup et
« avale » les autres couleurs : un
remède possible, l’enrobage. Réagit
avec le violet P-254 (ou EDP =evil defitrifying purple). Cette couleur
comme tous les verts développe des « stries
» autour de « l’équateur
» de la perle. Certains (dont je suis) n’aiment pas
cet effet : c’est un peu gênant pour les dessins
géométriques ; un moyen de limiter leur
apparition, c’est de chauffer la perle en douceur et pas
comme une brute. Le vert petit pois de chez Vetrofond le fait moins.
Pas de réaction souffre - cuivre.
P-214 Vert nile : un peu plus « dur » que le p
-212, il s’étale quand même pas mal.
Donne des réactions de type souffre-cuivre avec les verres
du groupe souffre comme le jaune, le rouge etc. Lui aussi fait des
stries, un peu moins je trouve que le petit pois et je
préfère celui de Vetrofond. Réaction
souffre - cuivre avec l'ivoire
P-216 Vert herbe : s’étale pas mail. Aime
plutôt les flammes oxydantes. Appliquer du jaune sur une base
vert herbe et le fondre dans la masse = brun là
où vous aviez appliqué le jaune. Il faut donc
enrober l’une ou l’autre de ces couleurs. Lui aussi
fait des stries, un peu moins je trouve que le petit pois et je
préfère celui de Vetrofond.
P-218 Vert pétrole : réduit lorsque
surchauffé. Réagit avec le P- 254 (EDP). Comme
tous les verts, il « bave ». Lui aussi fait des
stries, un peu moins je trouve que le petit pois et je
préfère celui de Vetrofond. Comme pour le vert
herbe, le jaune ne garde pas sa couleur à moins
qu’il soit enrobé ou qu’il soit
utilisé en décoration de surface.
P-219 copper green : Il est relativement dur pour un vert. Reflet
métallisé (un peu difficile à
décrire une couleur "argent - vert, brun" effet ancien) Il
réagit bien sûr avec l'ivoire et certaines
couleurs du groupe souffre (peut-être toutes mais je n'ai pas
tout testé). Il réagit avec plusieurs Lauscha
(par exemple cocoa, orange, Wedgewood blue, steel blue) en faisant une
ligne plus foncée au milieu. L’image ci-dessous
montre une réaction entre l’EDP et copper green
(très comparable à réactions que
l’on obtient avec copper green et certains Lauscha).
Sylvie D.
---
Rubino Oro:
Il faut chauffer le
rubino dans un flamme légèrement oxydante pour ne
pas le brûler. Si vous voyez des taches noires, la couleur se
dégrade et il faut immédiatement repasser ces
zones noires dans une flamme oxydante. Par contre, il est normal que le
rubino devienne transparent lorsqu'il est travaillé
très chaud et ce n'est pas un problème. Il suffit
de bien laisser la perle refroidir, presque jusqu'au point de rupture
mais pas tout à fait, puis de la passer rapidement dans le
haut de la flamme pour striker la couleur. On doit bien voir apparaitre
la couleur rose mais il ne faut pas trop chauffer, juste assez par
petites touches pour amorcer le "striking".
Anne Londez
---
C'est une couleur
géniale, par contre oui il faut faire attention à
la température, je l'utilise aussi avec le hot head (torch
uniquement au propane) et je le réussis très bien
donc mieux vaut plus froid que trop chaud, tu peux la placer juste au
dessous de ta flamme quelques secondes puis hop d'un coup tu la
repasses dans la flamme et tadin.....ça marche !
Florence
---
Le rubis à l'or n'est pas une couleur qui se
développe
à la recuisson dans un four. Elle se développe
dans la
flamme, comme tu sembles avoir essayé de le faire. Si tu n'y
arrives pas, c'est que tu ne laisses pas ta perle refroidir
suffisamment
avant de la repasser dans la flamme, ou éventuellement que
tu as
beaucoup trop chauffé au départ ton rubis
à l'or
et donc que tu as cramé complètement .
Sylvie
10/
Fabrication des baguettes de verre
Voilà
comment étaient
faites les baguettes (et les tubes) de verre au 18 ème
sciècle.
(extrait de l'Encyclopédie Diderot et d'Alembert http://portail.atilf.fr/encyclopedie/)
Aujourd'hui encore certains fabricants et / ou certaines
séries de couleurs sont faites ainsi !
11/
Compatibilité & problèmes & divers
En fait, la marque Moretti n'existe plus... Moretti a fait
faillite il y a quelques années puis ils ont rouvert une
autre
entreprise Effetre. Donc Moretti = Effetre.
Et suite à cette histoire, un des anciens dirigeants de
Moretti a développé sa propre entreprise :
Vetrofond.
Les recettes sont très très proches, et
à ce jour, entre ces 2 marques, on n'a pas
constaté
de problème de compatibilité (à part
sur la question des opalinos et des alabasters
mais ce n'est pas un problème entre ces 2 marques, c'est un
problème inhérent à ces 2 types de
verre.
Dans l'assortiment classique (spécial, opaque, transparent),
il y a des petites nuances au niveau des couleurs, par exemple le
turquoise foncé de chez Vetrofond est un petit peu plus bleu
que celui d'Effetre. Les différences sont encore plus nettes
au niveau de l'ivoire que ce soit le clair ou le foncé.
D'une manière générale, à
part les odd lots (baguettes de verre hors standard, souvent des essais
ou des accidents, vendues plus chères, parce que non
reproductibles = couleurs exclusives chez Glassworks), le verre
Vetrofond est un peu moins cher que l'Effetre, mais l'Effetre a une
palette plus grande hors odd lots. Et à l'usage, tu auras
des préférences: telle couleur chez Effetre, et
telle autre chez Vetrofond.
Sylvie D.
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Il semble que les
problèmes de compatibilité existent avec l'ASK
lorsqu'on souhaite enrober ce verre. Cela semble être un
problème plus général que celui
signalé par Arrow springs ou Frantz à propos du
violet nights.
Si l’ASK ne
se laisse pas enrober par de l’Effetre ou du Vetrofond, alors
que fournisseurs et fabricants faisaient de la pub sur une base de
compatibilité, ce lancement de l’ASK 104 ne me
semble pas très sérieux / fiable. A
vérifier par soi-même parce qu’il se
raconte beaucoup de choses sur les forums qui parfois se
révèlent être inexactes ou
imprécises.
La solution que tu indiques et qui était aussi dans le lien
: enrober de l’ASK avec de l’ASK clear
?… bof, parce que l’ASK clear peut poser des
problèmes de compatibilité avec le Moretti, et
re-bof parce que cela veut dire que l’ASK ne serait pas
vraiment une gamme complémentaire du Moretti, cela
devriendrait quasi une gamme en soi, ou alors tu es limitées
dans tes possibilités d’utilisation. Et re-re-bof,
parce que, mis à part l’enrobage avec du clear,
j’enrobe volontiers avec d’autres transparents pour
démultiplier ma palette de couleur et dans ces
cas-là je serai coincée.
Si l’ASK n’est pas complètement
compatible avec l’Effetre, je ne suis pas vraiment
intéressée à avoir encore une marque
de plus (j’ai déjà du Moretti, du
Vetrofond, du Lauscha, de l’Ornella, du CIM qui
m’ont posé peu ou pas de problème de
compatibilité — et aussi du Bullseye). Et ce
d’autant plus que l’ASK est plus cher.
Certes, certaines couleurs sont intéressantes — je
viens de recevoir les toutes dernières : aloe vera, olive,
persimmon etc, — mais pour l’instant j’en
suis moins fan, à part une ou deux, que Claudia ou toi
d’après ce que j’ai compris.
En plus, j’ai entendu dire que Kugler n’avait pas
de constance au niveau de la qualité de sa production. Des
souffleurs ont vu certaines de leurs grosses pièces se
casser pour des questions d’incompatibilité alors
que la pièce était du Kugler à 100%.
D’accord, ce n’est pas de l’ASK 104, mais
c’est le même fabriquant. D’autres
personnes m’ont aussi dit que l’on ne pouvait pas
non plus se fier à une production de qualité
constante pour du verre fabriqué en Chine … ce
qui voudrait dire que le CIM pourrait poser des problèmes :
jusqu’ici je n’en ai pas rencontré avec
ce verre mais ce qui est sûr c’est
qu’avant de faire une série de perles pour un
collier, je ferai une ou deux perles test et qu'en cas d'enrobage,
j'attendrai un peu pour voir si elles tiennent dans la durée.
Pour résumé mon sentiment
général, je trouve super d'avoir de nouveaux
produits, mais ma préférence va sans
hésitation au verre Effetre / Vetrofond.
Sylvie D.
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J'en est
marre, j'ai acheté du rose 376 et je le crame à
chaque fois...enfin je m'entends ...il fait des marques noires super
moches !!! J'ai essayé diverse flamme et j'y arrive
pô !!! M'ennerve !!! Help me please !!!
Argelinette
Vrai qu'ils ne sont pas simples.
Il faut les chauffer avec précautions, car ils craignent
l'excès de chaleur, comme nous (enfin certains).
Il faut se souvenir que la flamme ne diffuse pas la même
chaleur partout, sur les cotés et en bout de flamme c'est
moins chaud. c'est plus long mais çà crame moins.
J'ai fait un petit dessin pour vous :
Ces verres sont dans mes préférés
même s'ils sont difficiles. Pour les roses il faut faire
super attention trop chauffés il perdent aussi
très vite leur couleur pour devenir pâle voir
blanc.
Voilà pour s'amuser.
Mademoiselle Jane
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Une première remarque: j'aimerais que toutes les couleurs du
monde (et surtout mes préférées)
existent chez Effetre. Mais hélas, comme les couleurs dans
le verre sont obtenues par des métaux, tout n'est pas
possible. Un fuchsia opaque stable, ils y travaillent depuis longtemps,
mais pas sûr que ce soit tout simplement possible.
Une deuxième remarque: pour obtenir les couleurs que je
veux, je préfère travailler par enrobage ou avec
des émaux qu'avec des verres pas tout à fait
compatible. Mais des fois, au vu des couleurs, c'est quand
même trop tentant, et je craque.
Oui, j'ai testé l'Ornella (en tout cas pas mal de couleurs,
eh oui, je suis accro, un cas
désespéré) : il n'y a que 3 couleurs
transparentes (ou 2 selon) et 2 opaques qui manquent à
l'assortiment d'Effetre. Ces verres ne sont pas tout à fait
compatible : l'enrobage de ce verre par de l'Effetre est à
bannir. En plus, toutes les couleurs Ornella ne sont pas compatibles
entre elles (le pied!).
Je les travaille comme l'Effetre. Aucun souci.
Les couleurs qui je trouve complète avantageusement la gamme
Effetre:
opaques :
le mint green et le avocado green
transparents :
Le denim blue, le smoked topaz et le fuchsia
(Attention: histoire de faire simple tous les fournisseurs n'utilisent
ni les même numéros d'identification, ni les
mêmes couleurs)
Le fuchsia était la couleur que j'hésitais
à mettre parce que suivant les lots la couleur est super
proche du rubino oro, mais:
Avantage: nettement moins chère et tolère
d'être un peu "maltraitée" contrairement au rubino
qui ne pardonne pas grand chose.
Inconvénient: il est exclu de l'enrober, car sinon
tôt ou tard votre perle va péter.
Cela dit, pour les accros du rose, ma préférence
va à :
La 1ère série est faite avec du CIM (pas tout
à fait compatible non plus, certains enrobages sont OK
d'autres pas, GRRR!)
La 2ème, c'est du bullseye (dommage que je trouve ce verre
moins sympa à travailler parce que la palette des couleurs
est vraiment sympa).
Sylvie D.
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Le Bullseye n'est pas
du tout compatible avec l'Effetre.
(NB. si le coefficient est un bon indice de compatibilité ce
n'est pas le seul: la viscosité joue également un
rôle: c'est pour ça que même avec un
même coe de 104 deux verres peuvent être
incompatible. En plus, tu ne peux pas être sûre
à 100% que dans une gamme affiche un coefficient de 104,
toutes les couleurs soient effectivement à 104....)
Le fabricant qui offre la plus large palette de couleur dans les verres
soda-calciques?
Pour répondre à cette question, il faudrait tenir
compte de différents facteurs comme
1) la compatibilité avec d'autres marques
2) la vitesse d'élargissement de la palette (combien de
nouvelles couleurs sortent chaque année)
3) la production d'erreur (bon tu ne pourras plus jamais avoir cette
couleur mais au moins une fois tu auras pu en acheter)
Je pense quand même (sans avoir essayer toutes les marques
existantes) que c'est Effetre.
Certains préfèrent Bullseye parce que ce verre
offre des teintes plus douces et que cette marque offre tout un tas
d'autres produits par seulement des baguettes (frittes, shards, plaques
etc). Je n'aime pas sa texture (chewing-gum) et certaines couleurs ne
sont pas assez denses du coup le bord des points ne sont pas nets,
tranchés. La régularité dans la
production est grande.
NB La rose, c'est du Bullseye, l'orange c'est de l'Effetre et la verte
c'est du Vetrofond et le tout représentent mes couleurs
préférées (enfin presque).
Sylvie D.
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Compatibilité:
Beaucoup de perliers aux US (y compris des pointures comme Andrea
Guarino ou Larry Scott) ont rencontré des problèmes de
compatibilité avec le Lauscha. D'autres n'ont pas eu de casse.
Un problème de compatibilité ne peut être compenser
par une recuisson, même avec une redescente ultra-lente de la
température.
Certes la qualité des lots varie (il y a environ 2 mois, les
problèmes d'enrobage avec le Lauscha se sont multipliés),
mais de toute façon, quelque soit le lot, le Lauscha n'est pas
compatible à 100% avec l'effetre et le Vetrofond. Des fois cela
marchera et des fois non selon l'épaisseur de l'enrobage, la
taille de la perle et le verre utilisé pour la base.
Pour rappel, il n'y a pas que le COE qui détermine la
compatibilité d'un verre. Un facteur au moins aussi important
que le coefficiant de dilation est la viscosité.
Les verres à forte teneur en argent, comme les double helix, ne
semblent pas aimer être enrobés avec du Lauscha. Là
aussi, c'est ce qui se dit souvent sur les forums américains (ce
n'est pas un avis perso, car je n'utilise pas le Lauscha pour enrober).
Un truc semble aider cenpendant à contourner le problème:
il s'agit de faire une base en Lauscha transparent, d'enrober ensuite
avec une mince couche de DH, et enfin d'enrober avec du Lauscha
transparent. Le double helix est ainsi pris en sandwich entre 2 couches
de Lauscha et ce procédé semble avoir assuré la
survie de nombreuses perles. (oups, c'est en gros ce qu'avait dit
Kathy.... et je n'avais pas réalisé immédiatement,
sorry...)
Sylvie D.
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Problème du verre qui se dévitrifie sur certaines perles:
Certains aiment cet effet. Mais si tu veux t'en débarrasser sur
les perles que tu as déjà faites, il faut les passer dans
un produit à dépolir. Elles seront alors
uniformément mattes.
Maintenant, pourquoi est-ce que tes perles ont dévitrifié ?
Je n'en suis pas certaine à 100%.
D'abord parce que je ne me suis pas vraiment intéressée
à la question, mes perles, qui vont directement dans le four,
n'ont jamais connu ce genre problème. Ensuite, parce que ce
problème dans le cas des perles semble peu fréquent,
alors que c'est un problème connu pour le fusing.
Il semble y avoir différentes causes possibles.
D’après mes lectures et ce que certains de mes profs
m’ont appris, une dévitrification peut survenir :
• Avec certains verres qui sont plus sensibles à la chaleur
et à la qualité de la flamme. Ainsi il paraît que
l’acqua foncé a tendance à dévitrifier avec
un chalumeau de type hothead.
Le noir et le transparent incolore tendent aussi à dévitrifier dans certaines circonstances.
• si tu as trop chauffé ton verre
• si tu as mis des perles trop chaudes dans un four
• si les perles ont été maintenues trop longtemps
entre de 700C et 785C (mais là, tu t'en serais aperçu car
tes perles auraient perdu leur forme initiale)
• si la température du four a dépassé durablement et de manière significative les 540C
• si le cylce de recuisson n’était pas correct
• si ton four a servi notamment à la cuisson de
pièces en PMC (même si dans ce cas on ne parle pas
techniquement de dévitrification).
Le problème de dévitrification semble plus fréquent lors de recuisson différée.
Voilà mes infos, mais d’autres ont sans doute également des savoirs à partager.
Sylvie D.
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Bonjour, si je ne dit pas de bêtise une dévitrification vient du fait que le verre reprend ce cristallise et reprend une structure ordonnée.
ceci provoque un effet de dépoli irrégulier .
je pense que ceci peut être du au fait que la température de ramollissement
est été trop longtemps maintenue.
voilà en espérant que ça pourra t'aider .
Adrian